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Par Geist le 15 Mai 2014 à 21:11
Une semaine plus tard,
Helga fut bel et bien diagnostiquée érotomaniaque par des spécialistes qui avaient assistés à ses interrogatoires. Ils ne pouvaient donc pas la juger comme une criminelle lambda dans la mesure où son cerveau fonctionnait autrement.
La tuerie de Sibelius avait fait le tour du monde. Partout, on entendait parler de cet évènement malheureusement plus vraiment isolé. La seule nouveauté était que cette fois, la meurtrière était une très jeune femme. Tous les journaux du monde avaient placardé le visage d’Helga sur leur Une comme cela fut le cas pour Anders Breivik ou bien les jeunes responsables de la fusillade du lycée de Columbine aux Etats-Unis. Elle était devenue un monstre, une psychopathe pour le reste du monde.
Ce soir là avait lieu une cérémonie en hommage aux victimes d’Helga, au Hartwall Arena de Helsinki, la plus grande salle de concert du pays. La cérémonie allait être retransmise dans le monde entier. Plusieurs chefs d’Etats étaient présents et Amaranth et les Gen X avaient été sollicités pour interpréter un morceau. Le quintette de Caly (ce soir là, quatuor) avait décidé d’interpréter une chanson écrite et chanté à la base par Sledge. Les médias du mon entier étaient tournés vers eux.
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Sledge, qui était maintenant réveillé depuis deux jours mais qui restait tout de même assez faible, suivait la cérémonie depuis sa chambre d’hôpital en compagnie de sa petite amie et de Wilhem. Ce dernier continuait de se sentir coupable de la déchéance d’Helga et restait persuadé que s’il avait fermé sa bouche au sujet de la méphédrone, rien de tout cela ne se serait produit. Malheureusement, le pire était fait et il vivrait avec le poids de ce fardeau jusqu’à son dernier souffle... Il décida tout de même de présenter ses excuses à Sledge.
- Je suis vraiment désolé pour tout ça. J’en suis en partie responsable. Je n’aurais pas dû donner toutes ces informations sur cette drogue synthétique à Helga. Elle ne serait pas allé jusque là...
- Arrête Wil, tu n’y es pour rien. Il a bien été confirmé par les psychologues et policiers qu’elle était érotomaniaque donc elle aurait un jour ou l’autre finit par péter les plombs. Avec ou sans Méphédrone. Le rassura le frère de Caly. – Ne te sens pas coupable de son acte.
- Faut pas se mentir, j’ai une part de responsabilité là-dedans, c’est gentil de ta part de me dire le contraire mais tu sais très bien qu’au fond de toi c’est vrai.
- Tu as été interrogé par la police, non ? Lui demanda alors Zupprika. Wilhem acquiesça d’un bref hochement de tête. – Alors pourquoi n’as-tu pas été mis en examen si tu es en parti responsable des actes de cette timbrée ? A ce que j’ai compris, c’est elle qui s’est introduite à ton insu dans ton laboratoire pour te voler cette drogue ! En plus tu nous as expliqué que tu l’avais surprise à deux doigts de renifler la substance ! Quelle personne saine d’esprit aurait l’idée de renifler une poudre sans même savoir ce que c’est ?! Tu n’as absolument rien à te reprocher.
- Si vous le dites... Marmonna Wil. – J’espère tout de même qu’elle sera bien traitée pour cette maladie là où ils l’envoient. C’est une maladie tellement peu connue et infligeant tellementt de souffrance aussi bien au patient qu’à la victime et tellement mal comprise des autres.
- Son avenir est le cadet de mes soucis, honnêtement. De toute façon c’est pas demain la veille qu’elle risque de sortir de cet hôpital psychiatrique, alors... Fit Sledge.
Wilhem ne répondit rien mais restait plutôt pensif sur toute cette affaire. Bien que Zupp et Sledge marquait plusieurs points sur le fait qu’Helga était la seule responsable de ses actes il n’arriverait jamais à complètement l’accepter. Il soupira discrètement et se concentra sur la cérémonie en mémoire des vies qu’avait injustement prise la grande rousse.
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Par Geist le 15 Mai 2014 à 21:12
Quelques jours plus tard,
Sebastian était avec sa petite amie dans le salon de sa villa. Ils discutaient de ces malheureux évènements. Seb était un peu honteux que Maya ait été témoin de cette tuerie, il ne voulait pas que cela lui fasse voir son pays sous un mauvais œil.
- On a le même problème aux Etats-Unis, rappelle-toi Columbine ou encore le gars qui est venu tuer ces pauvres téléspectateurs lors de l’avant-première de Batman... Il y a des fous partout, il faut juste prier pour ne pas être là quand ils décident de péter une durite.
- Ouais... Se contenta de répondre Seb, un peu dans les nuages.
- En tout cas c’était une belle cérémonie, l’autre soir. Mes parents ont tout suivit. Ça ne rendra pas tout ces étudiants à leurs familles mais c’était un magnifique hommage pour leur mémoire. J’espère que Caly tient toujours le coup. Son frère est réveillé et hors de danger maintenant mais ça reste tout de même une expérience plutôt traumatisante. Sans parler pour la copine de son frère qui a tout vu en direct...
- Caly est vraiment forte, elle a bien tenu le coup durant le coma artificiel de son frère pour soutenir Zupprika. Köy était là pour elle également au cas où elle craquerait mais je trouve que Caly gère très bien ses émotions. Répondit Seb.
- Franchement je ne sais pas comment j’aurais fait si j’avais été à sa place...
Alors que Seb allait lui répondre quelque chose, ils furent interrompus par la sonnerie de la porte d’entrée. Le batteur se dirigea vers la porte et à moins qu’il ait des hallucinations, il reconnut Kristina. Il ne rêva pas en effet puisque ce fut bien elle qui se tenait devant elle, quand il ouvrit la porte.
- Salut ! Il fait pas si froid que ça en fait ! Il n'y a pas tant de neige que ça, je m'attendais à beaucoup plus !
- En voilà une surprise. Fit Seb en la laissant entrer. – C’est normal qu’il n’y ait presque plus de neige, l’hiver est terminé, on est entré en période de fonte des neiges... On a des saisons en Finlande hein... Se moqua gentiment le batteur. - Qu’est ce qui t’amènes, sinon, dis moi ? Tu t’inquiétais pour Maya ?
- Exactement ! Avec l’histoire de l’autre folle je me suis fait un sang d’encre ! C’est ma sœur tu sais... et même si on ne s’entend pas toujours bien, je tiens à elle.
C’est à ce moment là que Maya arriva. Elle toisa sa sœur de haut en bas d’un air des plus glacials et cela mit son petit ami plutôt mal à l’aise. Il ne l’avait jamais vu comme ça.
- Heu, qu’est ce que tu as, bébé ?
- Qu’est ce que tu fous là ? Demanda-t-elle directement à sa sœur sans même répondre à Seb.
- Tu as vu comment elle m’accueille ? Fit-elle mine de s’indigner. – Je suis là parce que je m’inquiète pour toi, avec ce qu’il s’est passé dans cette académie! C’est toi qui me reproche tout le temps de n’en avoir rien à faire de toi et quand je te montre le contraire, tu m’envois chier, t’es vachement chiante ! Mentit la grande blonde. L’histoire de Sibelius était la parfaite excuse pour qu’elle se ramène dans le pays de Köy. Elle allait pouvoir faire la sœur qui s’inquiète pour ses proches et ainsi Maya passerait pour la pimbêche sans cœur. C’était génial.
- Y avait le téléphone pour prendre de mes nouvelles mais bref... Je vais bien, maintenant dégage ! Par pitié, DÉGAGE D’ICI !! Cria-t-elle avant de se masser les tempes. Elle sentait qu’elle allait faire une crise, il fallait à tout prix que sa sœur aille hors de sa vue pour ne pas que ça empire et qu’elle se mette à saigner. Seb ne devait pas assister à ça, il ne devait pas savoir pour sa maladie. – Sale hypocrite ! Rajouta-t-elle d’une voix faible. – Je connais parfaitement la véritable raison de ta visite.
- Maya, qu’est ce qui t’arrive, t’es toute pâle ! S’alerta Seb en venant près d’elle.
- Il est hors de question que je... Commença Kristina.
- BARRE-TOI BORDEL !!! Hurla carrément Maya.
- Merde... Jura Seb en voyant sa petite amie dans cet état. - Calme-toi bébé ! Tes gencives saignent !
- A ta place, je l’emmènerai à l’hosto, t’arriveras pas à stopper l’écoulement de ce sang. Conseilla alors Kristina en défiant sa sœur du regard, pas le moins choqué par son état qui se dégradait lentement.
- C’est qu’un suintement, c’est rien. Fit remarquer Seb tout de même inquiet de l'état de sa petite amie.
- Pas dans son cas. Continua Kris.
- FERME-LA, KRISTINA ! Continua-t-elle de s’égosiller.
- Ecoute petite sœur, dans l’état où tu te trouves maintenant tu ferais mieux de lui dire la vérité, tu ne crois pas ? De toute façon tu n’as plus le choix, hein.
Maya pleurait à présent et Seb ne comprenait absolument rien à la situation. Sa copine se trouvait dans un état des plus étranges et sa sœur semblait insinuer que Maya lui cachait des choses sur sa santé. Alors qu’il allait demander des explications plus claires, les larmes de sa petite amie furent remplacées par du sang et cette dernière tomba dans les pommes. Le batteur Gen X paniqua réellement.
- BORDEL ! MAYA !! Maya réveille-toi ! Qu’est ce que tu me fais, là ?
- Allez, allons à l’hôpital le plus proche, faut plus perdre de temps maintenant. Lui conseilla Kristina.
- Le plus proche est à Helsinki ! C’est à une heure de route avec les bouchons !
- On va lui injecter son médicament, ça devrait la stabiliser le temps qu’on arrive sur place. Lui dit Kristina. – Tu n’as pas déjà aperçu un petit sac noir avec une étoile dorée dessus dans ses affaires ?
- Si, elle l’a posé dans ma salle de bain. Tu montes l’escalier, ensuite tu vas à droite et c’est la deuxième porte à gauche.
Kristina se rendit à l’endroit indiqué et revint deux minutes plus tard avec une seringue pour la piquer sur l’épaule.
- Allez, on y va. Je répondrai à tes questions plus tard. Je vais devoir contacter mon père...
Seb ne se fit pas prier et sorti de sa villa en courant avec sa petite amie dans ses bras jusqu’à sa voiture pour se rendre l’hôpital.
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Pendant ce temps, Calypso était avec son petit ami, Wilhem Zupprika et les jumeaux Hämmer dans la chambre de Sledge. Ce dernier gagnait de plus en plus de force. Il restait assez choqué de ce qu’il avait vécu mais il était vraiment heureux que tout soit enfin terminé et qu’Helga soit enfin hors d’état de nuire. En effet, elle avait été transférée dans un hôpital psychiatrique à Kemijärvi, une ville très éloignée d’Helsinki. Il n’y avait aucune chance pour elle d’espérer y sortir un jour et cette nouvelle permit à Sledge d’envisager son avenir plus sereinement.
Il avait vraiment été ému par la cérémonie d’hommage aux victimes. Ce n’était pas uniquement la prestation de sa sœur qui l’avait affecté mais c’était de voir tout ces cercueils autours d’elle. Certains d’entre eux contenaient les corps de personnes qu’il connaissait et appréciait beaucoup. Il essayait de se forcer à penser à son futur et de mettre cette histoire de côté pour avancer même si c’était difficile. Une psychologue avait été engagée pour l’aider lui, ainsi que sa petite amie et tout ceux qui avaient été témoins du drame de l’Académie à tourner la page et il remontait la pente peu à peu.
Wilhem était lui aussi très affecté par ce qu’il avait vécu malgré les paroles de Sledge et Zupp. Sa sœur avait été mise au courant de toute l’affaire depuis Los Angeles et il avait parlé avec elle de nombreuses fois. Elle était vraiment abasourdie part ce qu’elle avait apprit et jamais elle n’aurait pensé qu’Helga irait jusque là. Elle se sentait horriblement coupable de l’avoir si mal conseillée. Tea voulait que Wil la rejoigne à L.A mais ce dernier avait refusé, préférant retourner chez lui pour poursuivre ses études. Son départ était prévu le mois prochain. Il avait besoin de retrouver son chez lui, ses amis, ses plantes... et tout faire pour oublier cette histoire. Il avait même prévu de rendre sa réserve de méphédrone au laboratoire de sa fac.
Alors qu’ils discutaient de tout et de rien, Köy reçut un message vocal de Seb.
- Merde... Jura-t-il.
- Qu’est ce qu’il se passe ? Lui demanda alors sa petite amie.
- Seb emmène Maya à l’hôpital, elle a fait un malaise.
- Oh mince, comment ça se fait ?
- Elle n’aurait pas supporté que sa sœur la suive jusqu’ici. Elle a pété une grosse crise, elle se serait mise à pleurer des larmes de sang avant de s'évanouir. Apparemment elle aurait une maladie qui provoquerait ce genre de trucs... 'fin c'est un peu flou et j'ai pas tout comprit mais je vais aller voir ce qu'il se passe.
- Kristina est ici ?! S’exclama alors Calypso dont le visage se décomposa. - Qu’est ce que cette mégère vient faire ici ? J’espère que Maya n’a rien de grave.
- Calme-toi... La réprimanda-t-il. – Ils arrivent dans 5 minutes, je vais les attendre dans le hall, à toute à l’heure.
Calypso le laissa sortir en fronçant les sourcils. Quelque chose lui disait que cette femme allait lui poser quelques problèmes...
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Sebastian arriva enfin avec les sœurs Hallorhan dans le grand hôpital. Maya fut immédiatement prise en charge par des médecins. Le batteur les laissa l’emmener pour l’examiner et rejoint son meilleur ami qui l’attendait dans la salle d’attente du hall.
- Bah décidément... On en passe du temps à l’hosto ces temps ci ! Fit Köy en prenant place à ses côtés.
- M’en parle pas... Soupira Seb de fatigue. Il avait roulé comme un taré sur la route. C'était un véritable miracle qu'il ne se soit pas fait arrêté par la police...
- J’espère que ce n’est rien de très grave. Espéra le grand brun avant de saluer Kristina.
- Et si tu nous expliquais ce qu’elle vient de nous faire ? Lui demanda alors le batteur en se relevant de son siège. – Ce n’est visiblement pas la première fois qu’elle fait ce genre de crise vu que tu as tout de suite su ce qu’il fallait faire et en plus elle avait des médocs au cas où !
- Maya est atteinte du Syndrome de Willebrand. C’est une forme d’hémophilie si vous voulez mais la particularité chez elle est que le moindre traumatisme ou coup de sang peut provoquer un saignement. Il y a même un risque plutôt élevé quand elle est très énervée, comme ça a été le cas plus tôt. Il est compliqué d’arrêter l’hémorragie ensuite... Les crises qu’elle fait peuvent être très spectaculaires. Ce dont tu as été témoin n’était que minime.
- Pou... Pourquoi elle ne m’a rien dit ?!
- Elle ne voulait pas que tu la rejette pour ça. Lui avoua Kristina. – En même temps je la comprends un peu... Qui voudrait vivre avec quelqu’un qui pisse le sang à la moindre contrariété...
- Bah moi ça ne me dérange pas ! S’exclama Seb. - Je suis prêt à l’accepter comme elle est ! Elle n’avait pas à me cacher ça ! Seb était vraiment blessé et fâché qu’elle ne l’ait pas mise au courant de son problème de santé. Il pensait qu’elle pouvait lui faire entièrement confiance. – Puis pourquoi être venue si tu savais qu’elle allait réagir comme ça, aussi ? Tu l’as fait exprès ou quoi ? L'attaqua-t-il ensuite.
- Je te l’ai dit, je m’inquiétais pour elle, c’est pour ça que je suis là !
- C'est pas elle qui s'est fait shooter, je te signale ! T'aurais pu l'appeler pour prendre de ses nouvelles, tout simplement !
- Ah, eh bien excuse-moi si ma petite sœur me manquait et que je voulais être près d'elle ! Crois le ou non, mais je me fais vraiment du soucis pour elle !
- Mon cul, ouais... Vu la manière dont tu l’as provoqué tout à l’heure, permets moi d’en douter !
- Seb, arrête, tu vas trop loin là. Intervint Köy qui ne trouvait pas juste qu’il s’en prenne à Kristina juste parce qu'il était contrarié et qu'il avait peur pour sa copine. – Je vais aller nous chercher à boire, tu m’accompagnes, Tina ? On va le laisser souffler un peu...
Sebastian les regarda se diriger vers les distributeurs d’un air sombre et se contenta de rependre sa place sur le siège de la salle d’attente en espérant que sa petite amie aille mieux sous peu et qu’ils puissent avoir une petite discussion sur sa situation.
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Calypso décida d’aller voir comment se portait Maya. Elle espérait qu’elle n’avait rien de trop grave et qu’elle s’en remettrait rapidement. Elle voulait également éviter que Kristina reste trop longtemps près de son petit ami. Elle ne pouvait pas l’encadrer, elle était manipulatrice et lui rappelait Tea à la seule différence que Köylen semblait beaucoup l’apprécier. Il ne lui avait d’ailleurs pas caché qu’il avait souvent discuté avec elle via Skype. Jusque là, elle s’en fichait mais maintenant qu’elle était là en chair et en os, c’était beaucoup plus problématique. Elle avait une totale confiance en Köylen, le problème était le comportement qu’avait Kristina envers elle qui l’emmerdait sérieusement.
Arrivé dans le hall, elle les vit discuter devant le distributeur de boissons. Ils étaient beaucoup trop proches à son goût et Kristina posait un regard charmeur sur son petit ami qui l’agaçait au plus au point.
Elle soupira d’agacement et alla voir Sebastian dans un premier temps pour lui demander des nouvelles de Maya. Il semblait déjà très content de la voir et lui dit ce qu’il savait, c’est-à-dire pas grand-chose à part qu’elle souffrait d’une forme d’hémophilie et qu’elle lui avait caché ça. Caly fut assez surprise par cette nouvelle, elle aussi. Elle essaya de le détendre un peu en blaguant ce qui fut un succès puisqu’elle réussit à décrocher plusieurs sourires au batteur.
Ils furent rejoints par Kristina et Köy qui posa les boissons sur la table. Kristina et Calypso se toisèrent avant que cette première ne la salut d’un air des plus faux. L’adolescente lui répondit froidement, ne souhaitant absolument pas jouer les hypocrites comme elle le faisait. Köy s’installa près d’elle et posa naturellement et affectueusement sa main sur son épaule pour continuer de discuter. Caly vit que cela ne fit pas plaisir à la sœur de Maya, et elle aimait ça.
Une petite heure plus tard, un infirmier leur fit savoir que Maya avait été emmenée dans une chambre. Il leur donna le numéro de la dite chambre et entrèrent. Maya avait reprit ses esprit et semblait aller bien mieux mais on voyait très bien qu’elle était très triste.
Lorsqu’elle vit les trois arrivants, elle réagit immédiatement.
- Kristina, dégage. Je ne veux pas te voir. Le traitement qu’on lui avait donné l’empêchait de crier.
- Très bien. Abdiqua la grande blonde. – Ah au fait... Ajouta-t-elle malicieusement avant de sortir. – J’ai prévenu papa sur le chemin, il vient de prendre l’avion, il sera là demain vers dix heures.
- Putain... Grogna la grande métisse en s’allongeant sur son lit. – Cette nana fout la merde partout où elle passe...
- Pourquoi tu ne m’as rien dit sur ta maladie... ? Lui demanda Seb. Cela se voyait clairement qu’il était déçu.
- Heu... On va vous laisser, nous aussi ! Décida Köylen en entraînant sa copine vers la sortie. Il était important de les laisser parler entre eux. – On est content que tu ailles mieux. On repassera plus tard ! Dit-il en fermant la porte derrière eux.
- Je ne voulais pas être un fardeau pour toi ou bien que tu me prennes en pitié !
- Tu sais très bien que j’aurais fini par le savoir, non ?
- Mouais... Mais je voulais vraiment être avec toi, j’avoue que j’ai pas vraiment été futée sur ce coup là. Tu sais, c’est à cause de ça que j’ai mit autant de temps à te rejoindre. Mes parents étaient défavorables à ce que je vienne ici. J’ai dû me battre et faire je ne sais combien d’examens pour qu’ils me laissent venir. Tu dois être déçu maintenant... Avoir une copine malade, ce n’était pas ce à quoi tu t’attendais. Je comprendrais que tu ne veuilles plus de moi, maintenant.
- Je suis déçu pour deux trucs, Maya : Déjà, tu ne me fais pas confiance et ensuite, tu as une mauvaise image de moi. Comment as-tu pu penser que je te laisserais tomber en découvrant ton syndrome, hein ? Je pensais que tu me connaissais mieux... Retiens bien ça : je n’ai pas l’intention de te lâcher parce que tu es plus fragile que les autres et je compte encore moins te prendre en pitié.
- Pardonne-moi...
- C’est déjà fait. A présent quand ça ne va pas, tu m’en parles. Quoi que ça puisse être. Je suis ton mec, tu peux tout me dire...
- Promis. Seb posa ses lèvres sur les siennes. – Ça s'applique aussi pour toi... Mais maintenant va falloir trouver un moyen pour éviter que mon père ne veuille rentrer à Cuba avec moi... Je n’ai pas envie d’être défaitiste mais ça semble être une mission impossible.
- Ah ouais ? Bah je l’accepte, la mission ! S’exclama-t-il avant de fondre sur ses lèvres pour un baiser langoureux.
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Par Geist le 15 Mai 2014 à 21:13
Le lendemain,
Kristina logeait dans un petit hôtel de la capitale finlandaise. Elle n’aimait pas beaucoup ce pays... Il faisait trop froid et ce n’était pas aussi moderne que Los Angeles mais elle finirait par s’y faire pour les beaux yeux de Köylen. Elle était aussi assez affecté par l’état de sa petite sœur, elle ne souhaitait pas spécialement qu’elle fasse un malaise (même si elle le redoutait en venant ici) mais elle ne pouvait laisser cette occasion de passer du temps avec son beau finlandais.
Elle avait remarqué que sa petite gamine avait finit par être célèbre ici car elle avait vu la photo de son groupe placardé dans certains magazines quand elle était arrivée dans le pays. De plus, elle avait pu visionner son clip et voir les spots publicitaires de son album. Ceci ne fit que susciter encore plus de jalousie à son égard. Cette gamine avait intérêt à bien tenir son homme.
Kristina attendait son père qui devait la rejoindre dans son hôtel. Elle sentait qu’elle allait avoir le droit à un hyper méga supra sermon de la mort qui tue. Elle se préparait psychologiquement à se prendre une vingtaine de reproches en pleine figure. On toqua à la porte et en soupirant longuement, elle l’ouvrit et laissa passer son père qui avait l’air vraiment remonté. Elle le regarda jeter ses affaires près du sofa.
- Bienvenue en Finlande, papa ! Dit-elle d’un ton ironique qui ne plu absolument pas à Brian.
- Tu crois que ça m’amuse de parcourir la moitié du globe parce que tu es venue mettre la pagaille dans la vie de ta sœur ?! Tu savais très bien qu’elle ne voulait pas que tu la suive ! Pourquoi tu n’en as fait qu’à ta tête ? Tu savais pourtant de quelle manière elle allait réagir ! Je ne te comprends vraiment pas, Kristina !
- Oui, tu ne me comprends pas, je l’avais bien remarqué.
Brian soupira bruyamment. Il n’était vraiment pas d’humeur à se prendre la tête une énième fois avec son aînée. Il était là dans un but précis: ramener sa fille cadette à la maison.
- Bon, donne-moi l’adresse de l’hôpital où se trouve ta sœur si ce n’est pas trop difficile pour toi de prendre un bout de papier, un stylo et surtout d’écrire.
Kristina, vexée par l’ironie de son père s’exécuta sans oublier de pouffer de manière enfantine.
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Arrivé sur place, il repéra aisément la chambre où était alitée sa fille. Ce qu’il aimait dans ce pays c’est que tout était écrit non seulement en finnois mais également en anglais. Ainsi, il pouvait facilement se situer. Il toqua rapidement et entra dans la chambre. Il se précipita au chevet de sa petite fille et ne cessa de lui demander si elle allait bien, si elle avait mal quelque part ou besoin de quelque chose tout en prenant sa température, un vrai papa poule quoi...
- Mais tout va mieux maintenant, je te dis ! Maya adorait vraiment son père mais il s’en faisait vraiment trop pour elle parfois.
- Je savais que ce n’était pas une bonne idée qu’on te laisse partir !
- Tout se passait bien jusqu’à ce que Kristina débarque !! Puis ce n’est pas le Moyen Âge ici, ils ont tout ce qu’il faut pour me soigner ! Regarde, je vais bien maintenant, non ?
- Oui mais ces médecins ne te suivent pas depuis que tu es gosse. Tu sais très bien que ton cas est très rare...
- Oui mais je vais bien et je ne veux pas repartir à cause de l’autre ! Je suis très bien ici... Je m’y suis fait plein de nouveaux amis et ils ne sont pas superficiels comme ceux que j’ai connus à L.A ! Je suis vraiment bien avec eux...
Brian était touché de voir sa fille si épanouie mais il ne pouvait prendre le risque qu’elle fasse une nouvelle crise. Là, elle avait fait un petit malaise mais qui savait ce que l’avenir lui réservait.
- On en reparlera... Tu ferais mieux de dormir un peu, non ? Fit Brian en prenant s’asseyant sur une chaise près de son lit.
- Ah non, je n’en ai pas envie. En plus, j’attends Calypso, elle ne devrait pas tarder. Elle m’a préparé des Muffins à la cannelle ! Elle est trop forte à ça, je te ferai goutter. Elle en a apporté à son frère qui est toujours hospitalisé ici et pour moi! Ça te permettra de faire sa connaissance pour de vrai aussi... Elle est trop cool, tu vas l’adorer.
Le cœur de Brian s’emballa. Il n’avait pas pensé qu’il rencontrerait Calypso. En réalité, il pensait repartir le lendemain pour Cuba en compagnie avec sa cadette. Il ne savait absolument pas que son frère adoptif était encore hospitalisé... Il était à présent très stressé et il fit un effort considérable pour ne pas laisser paraître son ressenti. Il n’était pas prêt pour rencontrer Caly maintenant... Pas prêt du tout.
Alors qu’il allait trouver une excuse pour sortir de la pièce pendant un moment, il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche puisqu’ils entendirent quelqu’un toquer à la porte.
- Ah, ça doit être elle ! S’exclama Maya, heureuse. - ENTRE !
Brian s’arrêta presque de respirer quand il la vit pénétrer dans la chambre. Il avait l’impression d’être dans un rêve et que tout ceci n’était pas réel mais ça l’était bel et bien. Sa petite Calypso était bien en face de lui, dans la même pièce. Ils respiraient le même air pour la première fois.
Il la regarda sourire et craqua complètement devant sa bouille adorable. Lorsque ses yeux marron se posèrent sur les siens, Brian dû continuer de garder le contrôle de ses émotions. S’il s’écoutait, il se précipiterait vers elle pour la prendre dans ses bras et ne plus la lâcher. Il avait envie de pleurer de joie.
- Caly, je te présente mon papa en chair et en os ! Maya fit les présentations alors qu’il savait bien plus de choses sur elle qu’elle ne pouvait l’imaginer... – Papa, voici Calypso, mon amie !
- Ravie de vraiment pouvoir enfin faire ta connaissance, Calypso... Il n’y avait pas à tortiller, Brian jouait très bien la comédie.
- De même ! Répondit-elle en lui faisant la bise à sa plus grande surprise. Ce contact faillit le faire défaillir. Il touchait son enfant pour la toute première fois, il dut faire un effort surhumain pour empêcher ses larmes de joie de lui monter aux yeux... – J’espère que les Muffins te plairont, j’en ai fait une double ration vu que tu es aussi gloutonne que mon frère ! Dit-elle tout en posant les pâtisseries sur sa table de chevet.
- T'inquiètes, je sais que je ne serai jamais déçue !! Fais péter !!
- Gourmande, va ! S'exclama Caly tout en riant de bon cœur.
Brian adorait le son de sa voix un peu aiguë et son rire était des plus ravissants et communicatifs. Il aimait tout chez elle... En fait, elle lui rappelait beaucoup Evangelia à cet âge. Elle était vraiment son portrait craché. Elle était plus que magnifique. Il remarqua cependant qu'elle avait hérité de la forme de ses yeux et de la petite taille de sa propre mère. Ils partageaient également la même nature de cheveux bien qu'ils étaient noirs corbeaux comme ceux d'Evy.
- Vous avez fait un bon voyage ? Lui demanda alors Calypso en prenant place sur le siège à côté du sien. – Vous n’êtes pas trop chamboulé par notre climat ?
- Oh, eh bien ça va, je m’attendais à pire.
- Vous êtes arrivé à la « bonne » période, c’est pour ça. Vous seriez venu deux mois plutôt vous auriez vu la différence...
Ils passèrent ensuite une bonne demi-heure à discuter de tout et de rien, surtout à rire aux blagues et pitreries de Caly et Maya. Brian était totalement émerveillé face à cette jeune fille qui possédait une partie de lui en elle. Il était fier d’être responsable de la naissance d’un être aussi parfait. Elle était belle et intelligente comme ses deux premières filles et la voir interagir aussi naturellement avec Maya et surtout d’être présent pour voir ça, le rendait vraiment très heureux.
De plus, il était extrêmement admiratif face à sa force de caractère. Elle avait faillit perdre son frère adoptif de manière tragique et malgré ça, elle réussissait à garder la tête haute et sa bonne humeur. Brian se demandait comment cela se faisait qu'elle soit si mature à son âge. Il se dit ensuite que cela devait sûrement venir de l'éducation qu'elle avait reçue par ses parents adoptifs. Ou bien peut-être qu'elle avait vécu plusieurs péripéties dans sa vie lui permettant par la suite d'adopter cette manière de gérer ses émotions. Il ne savait absolument pas dans quelles circonstances elle avait été adoptée, il ne savait absolument pas à quel âge elle était arrivée chez les Hietala et du coup si elle avait dû faire face à d'autres évènements malheureux avant d'être adoptée. Tout ce qu'il savait, c'était qu'elle avait été très bien élevée et qu'elle était une artiste promise à une très grande carrière. Il écoutait les chansons que Maya lui avait donné quotidiennement et le soir de la cérémonie, lui et Mila avaient été complètement hypnotisés par sa voix même s'ils ne comprenaient pas son langage. Brian ne pouvait qu'être que content qu'elle n'ait pas mal tournée et qu'elle soit si bien élevée.
Peu après, trois coups brefs retentirent à la porte, annonçant l’arrivée de Sebastian firent sortir Brian de ses songes. Le batteur des Gen X entra après l’approbation de Maya d’un air serein. Caly, devinant qu’ils allaient sûrement avoir besoin d’intimité pour discuter tous les trois, décida que c’était le moment adéquat pour prendre congé et aller voir son grand frère.
- Bon, je vais vous laisser !! A plus tard Maya et au revoir monsieur Hallorhan. J’ai été vraiment très ravie de vous rencontrer. Dit-elle en se lui faisant la bise une seconde fois. Elle enlaça rapidement Sebastian en guise de salutation avant de disparaître de la pièce.
- Au revoir, Calypso. Après avoir rompu le contact, il sourit en la regardant sortir - On se reverra dans d’autres circonstances ma chérie... Songea-t-il ensuite.
Maya présenta Seb à son père. Ils discutèrent de tout et de rien et Brian devait avouer qu’il trouvait que Seb avait l’air de quelqu’un de sérieux et au petit soin pour sa fille. Il décida alors de lui expliquer plus en détail la maladie de sa fille histoire qu’il s’assure qu’il était près à assumer tout ce qu’une telle pathologie aurait comme effet sur sa vie avec Maya. C’était bien beau de dire qu’il voulait être là pour sa fille mais ce dont il avait été témoin était plus que minime et il ne voulait pas que sa fille souffre si jamais Seb se rendait compte que c’était trop à supporter.
- Comme on vous l’a sûrement déjà expliqué, ma fille souffre d’une forme extrêmement rare du Syndrome de Willebrand. Jusqu’à maintenant c’est considéré chez elle comme une maladie orpheline dans la mesure où tous les médecins et chercheurs qui la suivent n’ont trouvé aucune autre personne présentant exactement les mêmes symptômes. En clair : quand ma fille est très énervée ou choquée émotionnellement, il en résulte des saignements. Compte tenu que ce syndrome est une forme d’hémophilie à la base, tout saignement est très compliqué à arrêter et nécessite plusieurs jours voir semaines d’hospitalisation suivant l’ampleur de la crise. Il faut donc, pour éviter ces genres d’évènements, qu’elle se trouve dans un environnement stable et sain avec des gens sains eux-aussi. Mais bon, vous savez comme tout le monde que la vie est loin d’être un long fleuve tranquille, il y aura forcément des périodes difficiles à vivre mais quand ce sera le cas, il faudra s’assurer qu’elle sera prise en charge immédiatement par des médecins. Jusqu’à maintenant, on a toujours réussi à la maintenir en bonne santé et j’aimerais m’assurer que ça sera toujours le cas si jamais elle devait rester avec vous. Cependant, je pense que la solution actuelle serait qu’elle rentre avec moi demain après-midi histoire de passer des examens supplémentaires... Je veux seulement m’assurer que vous êtes conscient de ce qui pourrait mettre la vie de ma fille en danger et que vous ne la laisserez pas tomber quelques temps après parce que vous vous serez rendu compte que c’était trop dur à supporter.
Sebastian digéra toutes ces informations. Sa petite amie était vraiment atteinte d'une maladie sérieuse et très contraignante. Il croisa son regard timide et triste et il n’eut même pas besoin de réfléchir deux secondes supplémentaires.
- Ecoutez... Dit-il. – Je sais que vous avez fait le déplacement pour repartir avec votre fille mais j’aimerais faire tout ce qui est en mon possible pour vous faire changer d’avis. Je m’occuperai bien d’elle et je la forcerai à vous donner des nouvelles de manière régulière ! Je tiens énormément à elle et ne souhaite que le meilleur pour elle alors croyez-moi quand je vous dis que vous pourrez dormir sur vos deux oreilles. Votre fille est entre de bonnes mains.
- Je sens que vous êtes sincère et je vous crois dans ce que vous venez de me dire mais la maladie de ma fille n’est pas anodine. Ce serait risqué qu’elle ne soit pas suivie par les experts qui se sont occupés d’elle depuis sa naissance.
- Mais il existe les webcams, beaucoup de médecins consultes leur patients comme ça maintenant ! On pourra faire ça avec les médecins qui me suivent. On pourrait organiser une consultation deux fois par mois par exemple, histoire de s’assurer que tout va bien chez moi et au moindre problème je rapplique ! Proposa Maya. - Allezzzzz... !
- Bon, laissez-moi réfléchir un peu...
- Yes !! S’exclama Maya. Elle était extrêmement heureuse que Sebastian n’ait pas prit la fuite quand son père lui expliqua de manière plus complète comment fonctionnait son syndrome. Elle savait à présent avec certitude qu’elle pouvait lui faire confiance à cent pour cents.
- Ne saute pas de joie toute de suite, je n’ai pas accepté ! Je vais voir ce qu’en pense ta mère, je ne peux pas prendre de décision sans elle.
- Elle sera d’accord !! Certifia-t-elle en engloutissant un Cupcake. - Ch’en voulez ? Leur proposa-t-elle la bouche pleine ce qui fit rire les deux blonds. - Bwah quoi ?!
❀ ❀ ❀ ❀ ❀ ❀
En début de soirée,
A l’hôtel, Kristina moisissait comme un rat mort alors que son père était toujours au chevet de sa soeur, jusqu’à ce qu’elle reçoive un appel de Köylen. Elle décrocha, visiblement très heureuse.
- Köylen, comment ça va depuis hier.
- Bien. Dis-moi, tu comptes rester ici longtemps ou tu es juste de passage ?
- Bah... Je pensais rester sur le long terme mais vu l’accueil... Dit-elle d’un ton faussement triste.
- Ça va s’arranger, t’en fais pas... La consola-t-il. – Tu dors à l’hôtel c’est ça ?
- Mouais...
- Prends tes affaires, je t’héberge. On a une chambre d’ami à la villa.
- Heu... ça ne risque pas de gêner tes amis et... ta petite amie.
- Au dernière nouvelle c’est chez moi, alors j’y accueille qui je veux et ce serait bête que tu flambes tes thunes dans un hôtel moisi. Allez, on t’attend. A toute à l’heure. Je t'envoie l'adresse par sms pour que tu la file au chauffeur de taxi.
Kristina raccrocha avec un énorme sourire au visage. Tout fonctionnait comme elle voulait finalement !