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    Une semaine plus tard,

    Helga fut bel et bien diagnostiquée érotomaniaque par des spécialistes qui avaient assistés à ses interrogatoires. Ils ne pouvaient donc pas la juger comme une criminelle lambda dans la mesure où son cerveau fonctionnait autrement.

    La tuerie de Sibelius avait fait le tour du monde. Partout, on entendait parler de cet évènement malheureusement plus vraiment isolé. La seule nouveauté était que cette fois, la meurtrière était une très jeune femme. Tous les journaux du monde avaient placardé le visage d’Helga sur leur Une comme cela fut le cas pour Anders Breivik ou bien les jeunes responsables de la fusillade du lycée de Columbine aux Etats-Unis. Elle était devenue un monstre, une psychopathe pour le reste du monde.

    Ce soir là avait lieu une cérémonie en hommage aux victimes d’Helga, au Hartwall Arena de Helsinki, la plus grande salle de concert du pays. La cérémonie allait être retransmise dans le monde entier. Plusieurs chefs d’Etats étaient présents et Amaranth et les Gen X avaient été sollicités pour interpréter un morceau. Le quintette de Caly (ce soir là, quatuor) avait décidé d’interpréter une chanson écrite et chanté à la base par Sledge. Les médias du mon entier étaient tournés vers eux.

     

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    Sledge, qui était maintenant réveillé depuis deux jours mais qui restait tout de même assez faible, suivait la cérémonie depuis sa chambre d’hôpital en compagnie de sa petite amie et de Wilhem. Ce dernier continuait de se sentir coupable de la déchéance d’Helga et restait persuadé que s’il avait fermé sa bouche au sujet de la méphédrone, rien de tout cela ne se serait produit. Malheureusement, le pire était fait et il vivrait avec le poids de ce fardeau jusqu’à son dernier souffle... Il décida tout de même de présenter ses excuses à Sledge.

     

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    - Je suis vraiment désolé pour tout ça. J’en suis en partie responsable. Je n’aurais pas dû donner toutes ces informations sur cette drogue synthétique à Helga. Elle ne serait pas allé jusque là...

     

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    - Arrête Wil, tu n’y es pour rien. Il a bien été confirmé par les psychologues et policiers qu’elle était érotomaniaque donc elle aurait un jour ou l’autre finit par péter les plombs. Avec ou sans Méphédrone. Le rassura le frère de Caly. – Ne te sens pas coupable de son acte.

    - Faut pas se mentir, j’ai une part de responsabilité là-dedans, c’est gentil de ta part de me dire le contraire mais tu sais très bien qu’au fond de toi c’est vrai.

    - Tu as été interrogé par la police, non ? Lui demanda alors Zupprika. Wilhem acquiesça d’un bref hochement de tête. – Alors pourquoi n’as-tu pas été mis en examen si tu es en parti responsable des actes de cette timbrée ? A ce que j’ai compris, c’est elle qui s’est introduite à ton insu dans ton laboratoire pour te voler cette drogue ! En plus tu nous as expliqué que tu l’avais surprise à deux doigts de renifler la substance ! Quelle personne saine d’esprit aurait l’idée de renifler une poudre sans même savoir ce que c’est ?! Tu n’as absolument rien à te reprocher.

    - Si vous le dites... Marmonna Wil. – J’espère tout de même qu’elle sera bien traitée pour cette maladie là où ils l’envoient. C’est une maladie tellement peu connue et infligeant tellementt de souffrance aussi bien au patient qu’à la victime et tellement mal comprise des autres.

    - Son avenir est le cadet de mes soucis, honnêtement. De toute façon c’est pas demain la veille qu’elle risque de sortir de cet hôpital psychiatrique, alors... Fit Sledge.

    Wilhem ne répondit rien mais restait plutôt pensif sur toute cette affaire. Bien que Zupp et Sledge marquait plusieurs points sur le fait qu’Helga était la seule responsable de ses actes il n’arriverait jamais à complètement l’accepter. Il soupira discrètement et se concentra sur la cérémonie en mémoire des vies qu’avait injustement prise la grande rousse.