•  Steve Jablonsky - Seglass Ni Tonday 

     

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    Quand les secours arrivèrent sur place, ils virent la voiture exploser et tuer sous leurs yeux le malheureux jeune homme qui les avait contactés. Instantanément, ils ressentirent beaucoup de remords parce que s’ils étaient arrivés ne serait-ce qu’une petite minute avant, ils auraient pu contrôler la situation et un tel drame ne se serait jamais produit... Ils étaient tout à fait conscient que cette manière de penser était contre-productive mais ils ne pouvaient s’empêcher de penser ainsi quand un cas de figure tel que celui-ci se présentait.

    Ces valeureux secouristes savaient qui étaient les occupants du véhicule et ils savaient pertinemment que ce drame aurait l’effet d’une bombe atomique dans le monde entier une fois que cette terrible nouvelle se propagerait...

     

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    Ils se reprirent et se mirent au travail. Pendant qu’une première équipe se chargeait d’éteindre le feu, une autre se dirigea vers les survivants.

    Sebastian et Korben étaient littéralement en train de pleurer et crier d’effroi, ils faisaient peine à voir. Les ambulanciers durent faire preuve de diplomatie et de compréhension quand ils leur expliquèrent qu’ils devaient quitter les lieux pour se faire soigner mais rien n’y faisait, ils refusaient de s’en aller. Partir voulait dire accepter la mort de leurs amis et ça c’était inconcevable.

    Malheureusement, les ambulanciers finirent par sédater Sebastian et Korben pour qu’ils soient plus calmes et qu’ils se reposent.

     

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    Une fois qu’ils furent placés dans le camion des pompiers, ce fut au tour de Köylen d’être pris en charge. Son cœur battait toujours et ses pupilles étaient toujours réactives, ce qui signifiait qu’il y avait toujours une activité cérébrale. Cependant, ce qui posait problème était la torsion de son cou qui était très préoccupante et la possibilité qu’il souffre d’une hémorragie interne.

     

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    Alors avec une extrême précaution, ils le sanglèrent sur un brancard et se rendirent en direction de l’hôpital d’Helsinki tout en veillant assidûment ses signes vitaux qui n’étaient pas géniales. Ils avaient peur que son cœur ne lâche à tout moment. Sa vie ne tenait qu’à un tout petit fil...

    Quand ils virent le nombre incalculable de personnes (journalistes, paparazzi, fans...) devant le centre hospitalier, les pompiers et ambulanciers comprirent instantanément que la triste nouvelle s’était bel et bien propagée. Ils durent alors emprunter une entrée un peu plus discrète et non accessible aux personnes n’appartenant pas au corps médical afin d’emmener Köylen dans le service de traumatologie.

     

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    Là, les spécialistes qui s’étaient mobilisés pour cette triste occasion, se penchèrent sur le cas du jeune homme. Après lui avoir fait passer une radio qui ne révéla aucune hémorragie interne, ni souci cérébral à part une légère commotion, ils se rendirent compte avec un certain effroi que le crâne de Köylen s’était désolidarisé de sa colonne vertébrale.

    C’était un cas auquel ils n’avaient jamais eu affaire auparavant. Ils étaient même quasiment sûr que le jeune homme était la première personne de tout le pays à être victime de ce très grave trauma.

     

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    Sans perdre une seconde de plus, le Dr.Kakko, un jeune Neurochirurgien de renom et ses assistants préparèrent Köylen pour le bloc opératoire mais c’est à ce moment-là que les choses commencèrent à se gâter.

     

    - Il fait un arrêt ! Prévint l’anesthésiste.

    - Merde ! Jura le Dr. Kakko. - Bon, du fait de sa condition, nous ne pouvons pas utiliser le défibrillateur, il mourrait, à coup sûr. Je vais donc vous demander de lui injecter de l’adré et de procéder à un massage cardiaque tout en faisant extrêmement attention à son cou ! TOUT DE SUITE !

     

    Tout le monde se mit au travail et fit tout pour sauver la vie de Köylen...

     

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    Köylen ne comprit absolument pas ce qui lui arrivait. Il n’y a même pas une seconde il était en train d’envoyer un message à Calypso qui lui détaillait de quelle manière il allait s’occuper d’elle ce soir et le voilà qui se retrouvait à « flotter » au-dessus de gens qu’il ne connaissait pas.

     

    - C’est quoi ce bordel... S’entendit-il dire.

     

    Même sa voix était étrange. C’était comme s’il entendait sa voix dans la bouche de quelqu’un d’autre. Il essaya de voir ses pieds, ses mains... son corps et tout ce qu’il voyait c’était du vide. Il était comme désincarné et bizarrement il se sentait léger. Il se sentait bien... trop bien même.

     

    - Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Y avait quoi dans ce champagne qu’on a bu en loge ?! S’entendit-il dire encore une fois.

     

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    Il regarda de nouveau les gens en dessous de lui qui semblaient faire un massage cardiaque à un corps inerte. Il dût attendre que l’un des médecins se décale pour voir que le propriétaire de ce corps était : lui-même.

     

    - Putain... ! Non, non ! Je suis en plein rêve, ça peut pas être vrai ! J’suis pas mort !

    - Toujours rien, docteur ! Köylen entendit dire l’un des soignants.

    - Continuez ! On doit tout faire pour le récupérer !

    - Hé, j’suis là, les gars ! Se mit-il à gesticuler avec ses bras imaginaires. - Quand je disais de chanter parce qu’on savait pas quand le Bon Dieu nous emporterait, c’était pas pour que ça m’arrive juste après, hein ! Dit-il ensuite. - HÉHO !!! S’égosilla-t-il presque pour n’avoir comme réponse que le néant.

    - Wow... Alors c’est vraiment comme ça que ça se finit...

     

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    Son dernier commentaire à peine terminé qu’il remarqua une lueur d’un blanc immaculé sur sa droite.

     

    - Ouais ouais, la lumière au bout du tunnel, c’est bon j’connais le cliché. Après j’vais atterrir aux portes du purgatoire et attendre le jugement dernier, c’est ça ? N’importe quoi... 

     

    Köylen arrêta illico ses sarcasmes quand il se sentit progresser vers cette lueur. Il avait beau essayer de lutter, il n’était plus maître de ses mouvements et bientôt il se retrouva comme enveloppé dans cet épais manteau blanc. Il était chaud, confortable et réconfortant... Il aimait la sensation que cela lui procurait.

    En effet, il avait l’impression qu’on l’étreignait chaleureusement et étrangement il n’avait pas envie que cette sensation prenne fin.

    Il ne voyait rien que du blanc et à part cette douce sensation, il ne sentait rien. Pas d’odeurs, pas de vent contre son « visage » et il n’entendait rien... absolument aucun son.  

     

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    Cependant, petit à petit, il vit son corps se matérialiser. Il avait de nouveau une tête, un tronc et des membres. Seulement, il ne les ressentait pas. Il avait comme l’impression d’être dans un jeu vidéo en réalité virtuelle... C’était trop bizarre...

    Il regarda autours de lui pour ne voir que cet espace blanc à perte de vue. Il regarda alors ses mains, ses pieds et essaya de ressentir quelque chose en se touchant mais idem, il ne ressentait toujours rien.

     

    - Pourquoi j’ai les fringues de Korben sur moi... ? Se demanda-t-il alors en voyant son accoutrement.

     

    Avant même qu’il ait le temps de se demander où il se trouvait, une voix très douce dont il aurait tout donné pour entendre de nouveau retentit. 

     

    - Hallo, schätzi... [ Salut, mon p’tit trésor... ]

     

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    Köylen sentit ses yeux s’embuer de larmes imaginaires et quand il trouva la force de se retourner, il vit sa mère le regarder avec ce regard doux et rempli d’amour comme lorsqu’il était petit...

     

     

     

     

     

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  • ❀ Fin De La MàJ 53 ❀

     

    Ne m’assassinez pas s’il vous plaît... ! é_è

     

     

    ❀ Fin De La MàJ 53 ❀


    Geist

     

     

     


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    Par cette heure tardive, Calypso était tranquillement en train de rassembler les ingrédients nécessaires pour faire quelques Snickerdoodles à la demande de Maya. En effet, depuis quelques jours, cette dernière ne jurait que par ça et avait déjà mangé à elle toute seule la quinzaine de biscuits que sa petite sœur lui avait préparée la veille.

    Une fois tous les ingrédients disposés sur son comptoir, elle prit le temps de contempler la pièce. Elle se souvenait de la première fois qu’elle avait mis les pieds ici, lors de sa visite avec Maya, Seb et Köylen. Ça avait été le coup de foudre immédiat pour tous les quatre ! Ils s’y étaient sentis comme chez eux instantanément.

     

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    Vivre avec sa sœur, son copain et l’un de ses meilleurs amis était l’une des meilleures décisions qu’elle avait prise de sa vie. Ils étaient une petite famille à eux quatre et ils passaient des moments de folies chaque jour qui passaient.

    Et surtout, Caly se sentait très privilégiée d’être témoin de l’évolution de la grossesse de Maya. Elle avait à l’évidence très hâte de faire la connaissance de son nouveau neveu. Elle savait déjà qu’il serait le portrait craché de son père après avoir vu la dernière échographie de Maya, réalisée en 3D cette fois-ci.

    Elle n’aurait plus trop longtemps à attendre puisque Maya arrivait à terme dans trois semaines.

    Zupprika, elle, avait son accouchement programmé pour le 3 janvier. Tout comme pour son neveu, elle trépignait d’impatience de rencontrer sa première nièce !

    Traîner avec des femmes enceintes ces derniers mois lui avait, sans qu’elle ne le veuille vraiment, fait s’imaginer être à leur place à maintes reprises. Elle savait que ce jour finirait par venir et elle devait bien s’avouer qu’elle avait assez hâte qu’elle et Köy en arrive à ce stade dans leur relation.

    Mais chaque chose en son temps.

    La petite brune soupira de contentement et sortie de sa petite rêverie non sans glousser en repensant au dernier texto qu’elle avait reçue du jeune homme en question.

     

     Lorne Balfe - Farewell 

     

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    Alors qu’elle se dirigeait vers l’évier pour se laver les mains et commencer la préparation des snickerdoodles, elle entendit Maya pousser un cri des plus stridents. Le sang de Caly ne fit qu’un tour en entendant un tel son sortir de la bouche de sa sœur et tout de suite elle suspecta qu’il était en train de se passer quelque chose avec le bébé.

    Sans attendre une seconde de plus, elle courut en sa direction et la trouva recroquevillée à terre en train de vider toutes les larmes de son corps.

     

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    - Maya, qu’est-ce qu’il t’arrive ? C’est le bébé ?! Lui demanda-t-elle alors en tentant de la redresser un peu, effrayée malgré elle de la voir dans un tel état. - J’appelle les secours !

    - ILS... ILS... ILS SONT MORTS !!! S’écria-t-elle alors en pointant la télévision de son doigt tremblant.

     

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    Calypso, complètement perdue se tourna vers l’appareil auquel elle n’avait prêtée aucune attention en accourant vers elle et quand ses yeux se posèrent sur l’écran pour lire le bandeau du flash spécial de la chaîne d’info finlandaise, son corps devint comme engourdi et elle se laissa tomber sur le sol à son tour.

     

    - Nous déplorons malheureusement quatre victimes dans cet effroyable accident dont deux membres du groupe de rock. D’après nos sources, Köylen Pawelski, le leader est très grièvement blessé et son pronostic vital est engagé. Korben Moska et Sebastian Ødegård-Sulevi sont, quant à eux, légèrement blessés et sous le choc. Ils ont été transportés à l’hôpital d’Helsinki ou un nombre incalculable de personnes s’est amassé devant l’établissement. Informa l’envoyée spéciale avec beaucoup de tristesse dans la voix.

     

    Toujours dans un état second, Calypso regardait les images du véhicule calciné dans lequel deux de ses amis avaient péri sans sentir que ses larmes coulaient à profusion sur ses joues. Elle était très lentement en train de digérer la nouvelle tout en se demandant s’il elle n’était pas en plein rêve. Il était bien possible qu’elle se soit endormie sur son canapé, après tout... Et qu’elle serait réveillée par un baiser de Köylen sur son front, comme il avait l’habitude de le faire quand elle s’assoupissait devant la télé...  

     

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    Malheureusement, quand elle comprit que ce qu’elle venait d’apprendre était bel et bien réel, elle s’effondra tout comme sa sœur et s’abandonna à son chagrin comme elle ne l’avait jamais fait avant.

    Elle n’entendit même pas son téléphone, qui, resté dans la cuisine, ne cessait de sonner depuis cinq minutes.

     

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    Les deux jeunes femmes étaient plongées dans un chagrin sans nom et étaient en phase de sidération mais Caly eut la force de se relever et d’aider Maya à faire de même. Elle sécha les larmes ainsi que les siennes et se posa face à elle après l’avoir fait s’asseoir sur le canapé.

     

    - Tu es tombée alors il... il faut que je t’emmène aux urgences pour qu’on s’assure qu’il ne soit rien arrivé à ton bébé. Lui expliqua-t-elle alors avec calme. - Pendant ce temps j’irai prendre des nouvelles de Korben, Seb et...

     

    Elle ne put terminer sa phrase et éclata une nouvelle fois en sanglot en pensant à Köylen et au fait qu’il était actuellement en train de se battre pour sa vie. L’homme qu’elle aimait allait potentiellement mourir et constater cela eut le même effet que de multiples coups de poignards au cœur.

    Soudain, elle entendit la sonnette de sa porte retentir. Elle essuya ses larmes et laissa Maya qui était toujours en train de sangloter, dans le salon.

     

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    Quand elle vit qu’il s’agissait de Sledge, elle ouvrit la porte et se jeta dans ses bras pour fondre une énième fois en larme. Son grand frère la serra fort contre elle, lui aussi totalement dévasté par la nouvelle.

    Dès qu’il vit la terrible nouvelle, il ne chercha même pas à l’appeler et préféra foncer chez elle après s’être assuré que ses parents pourraient prendre soin d’Asbjörn et de Zupprika en son absence.

    Heureusement qu’il habitait à cinq minutes de chez sa petite sœur.

     

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    - Je suis tellement désolé... Dit-il en sentant les larmes de Calypso couler sur son cou. - Je suis venu pour vous emmener à l’hôpital. Papa nous rejoindra plus tard et maman va rester avec Zupp. On est tous dévasté, si tu savais...

    - Maya est tombée, je m’inquiète pour sa santé aussi et je m’apprêtais à l’emmener aux urgences donc c’est vraiment génial que tu sois là. Se contenta de répondre la jeune femme après s’être calmé un petit peu. Elle semblait très perdue et la voir dans cet état brisa le cœur de son frère. - Laisse-moi juste me changer vite fait et prendre la valise de maternité de Maya au cas où. Si tu pouvais l’aider à mettre ses chaussures et son manteau ce serait génial.

    - Ça marche. Je ferai tout ce qu’il faut pour me rendre utile. Répondit Sledge.

    - Merci pour tout, frangin...