Sebastian resta figé pendant un temps indéfinissable. Il avait l’impression d’être en pleine hallucination. Jamais il n’aurait cru que le jour où il ferait face à son père arriverait et jamais il n’aurait pensé être autant atteint par cet événement.

Ils se dévisagèrent, presque fascinés par leur ressemblance. Alors que son père arborait un sourire triste, Seb, lui, était totalement incapable de réagir. Il était complètement bloqué...

Maya, elle, restait silencieusement derrière son fiancé et lui prit la main, comme pour le réconforter et le soutenir.

 

 

- Maintenant tu n’as plus le choix, Klaara. Dit le père du batteur Gen X. - Si tu aimes notre fils, tu dois lui dire TOUTE la vérité !

- D’accord... mais faisons ça demain, laisse le souffler un peu, tu vois bien dans quel état il est ?! Répondit Klaara, au bord du rouleau.

 

Ce qu’elle redoutait depuis tant d’années allait finalement se produire. Même si elle s’était préparée à cette éventualité, elle n’en restait pas moins apeurée que son fils, la prunelle de ses yeux, ne la déteste pour un bon moment, voir à jamais... 

Leonid, dont le nom complet était Leonid Harald Ødegård, au contraire, attendait ce jour depuis des années. Il espérait pouvoir dire tout ce qu’il avait à dire dans cette histoire... et qu’il pourrait apprendre à connaître son fils.

 

 

Il s’adressa à lui pour la première fois de sa vie, avec une certaine émotion qu’il n’essaya aucunement de dissimuler.

 

- Je suis désolé qu’on se rencontre pour la première fois dans ces conditions. Je comprends tout à fait que tu sois choqué, c’est aussi mon cas... Je vais y aller et j’espère que tu seras d’accord pour qu’on discute demain.

 

 

Il sorti de l’appartement sans même attendre de réaction de la part du jeune homme. Réaction qui ne vint toujours d’ailleurs pas puisqu’il n’avait pas bougé d’un centimètre. Cela alerta les deux femmes qui s’empressèrent de s’assurer qu’il allait bien.

 

- Bébé, tu veux aller t’asseoir ou t’allonger un peu... ? Lui demanda alors Maya.

- J... Je... Non, ça va aller, merci ma puce. Réussit-il à lui dire avec un très léger sourire qui s’effaça quand il s’adressa à sa mère. - Tu peux m’expliquer ce qu’il vient de se passer, là ? Qu’est-ce que tu me caches depuis tout ce temps ? J’ai vraiment beaucoup de questions à te poser !!

 

Klaara poussa un long soupir de fatigue et se retint de laisser ses larmes couler.

 

 

 

- Installez-vous d’abord et on parlera de ça ensuite... Leur suggéra-t-elle. - Maya, je suis très contente de te voir en chair et en os même si ça ne se voit pas. Lui dit-elle ensuite avant de remarquer la bague de fiançailles à son doigt. - Oh mon Dieu... Toutes mes félicitations !! S’exclama-t-elle alors en venant l’enlacer chaleureusement.

 

- Ne vous en faites pas... Je suis très contente de vous rencontrer pour de vrai, moi aussi et merci beaucoup !

 

 

Sebastian, toujours aussi perturbé, emmena sa fiancée dans sa chambre, son ancienne chambre d’adolescent où des posters de ses groupes de rock et metal favoris étaient encore accrochés.

Ils posèrent leurs bagages sur le sol et le jeune homme s’assit sur le rebord de son lit, perdu dans ses pensées. Maya le rejoignit quelques secondes plus tard.

 

- Comment tu te sens ? Lui demanda-t-elle alors. Sebastian lui avait déjà expliqué son histoire familiale et cela l’avait beaucoup ému.

- Complètement à la ramasse... Lui avoua-t-il. - Et moi qui pensais qu’on passerait un bon moment... Si j’avais su je serai resté à L.A...

- On peut toujours rentrer si tu veux.

- Je dois connaître la vérité avant... Répondit le grand blond, déterminé.

 

 

  

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Dix minutes plus tard, ils rejoignirent Klaara dans le salon où un mutisme assez lourd régna avant que cette dernière ne décide de prendre la parole.

 

- Est-ce que tu acceptes la venue de Leonid, demain ?

- Bah oui, j’ai vraiment envie de savoir ce que tu me caches depuis si longtemps ! Rétorqua-t-il.

- Tu vas me détester quand tu vas connaître toute l’histoire... mais je ne pourrai pas t’en vouloir. Sache juste que j’étais très jeune et une véritable imbécile à cette époque et que j’ai changé depuis. Se défendit-elle déjà. - J’espère que tu prendras ça en compte... et que tu me pardonneras.

 

Le batteur préféra garder le silence, trop nerveux pour tenter de répondre quoi que ce soit. Maya décida donc de détendre un peu l’atmosphère en changeant de sujet.

 

- J’aime beaucoup la déco de votre appartement et j’adore cette photo ! Dit-elle en pointant du doigt la grande photo de bébé accroché au mur au-dessus de son bureau. - C’est Sebastian ?

 

 

- Merci, Maya ! Et oui, c’est mon petit Seb quand il n’avait que quelques mois. Il était si calme et souriant quand il était bébé.

- Souriant, il l’est toujours ! Par contre pour le calme, on repassera ! S’exclama la grande brune, réussissant à arracher un sourire à son fiancé et à sa future belle-mère.

 

Elle continua de discuter avec elle, pendant que Sebastian restait quasi silencieux, préférant parler que lorsqu’il était directement sollicité. 

Au bout d’une demi-heure, Klaara alla préparer le dîner dans la cuisine, laissant le jeune couple seul.

 

 

- Tu voudras que je vous laisse seuls demain ? Lui proposa-t-elle alors.

- Non, surtout pas. Répondit-il. - Tu fais partie de ma famille maintenant, aussi dysfonctionnelle soit-elle. J’ai besoin de la femme que j’aime à mes côtés pour faire face à ce qui m’attend.

- Ça marche. Je t’aime aussi et je suis prête à tout affronter avec toi.

À Los Angeles, à la clinique Cedar Sinaï.

 

 

Tea continuait de faire quelques progrès de jours en jours mais n’était pas totalement sortie d’affaire pour autant. La grande avancée dans sa convalescence était qu’elle pouvait désormais se déplacer en fauteuil roulant pendant une petite demi-heure par jour.

Elle était toujours contrôlée avec beaucoup de sérieux concernant son poids. Ayant malheureusement encore beaucoup de mal à s’alimenter, elle était en passe de recevoir une sonde gastrique pour palier au problème le temps de trouver une solution.

Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas la nourriture qu’on lui proposait, c’était qu’elle se sentait rassasiée au bout de deux bouchées et refusait de se forcer.

 

 

Ses multiples séances chez le psychiatre ne donnèrent pas grand-chose de ce côté, malheureusement.

Elle savait qu’elle n’aurait pas d’autre choix que de prendre sur elle pour se battre contre sa pathologie. Le chemin serait long et parsemé d’embuche mais elle avait la volonté de réussir.

 

 

Dans un autre registre, elle était vraiment très heureuse d’être choyée par son père et ses frères. Elle avait également fait la connaissance de Sindel et même si elle était un peu perplexe sur la nature de la relation qu’elle entretenait avec son petit frère, elle ne pouvait nier qu’elle était vraiment très sympa et compétente dans le métier qu’elle apprenait. Elle avait été validée par les hommes de la famille en tout cas.

En revanche, aucun d’entre eux n’avaient eu de nouvelles de Donna. Pas même Maximilian qui, de ce fait, dut partir ce jour même pour la Finlande pour voir ce qu’il se passait.

C’était l’une des choses qui attrista la jeune femme, elle espérait au plus profond d’elle que rien de grave n’était arrivé à sa mère et qu’elle pourrait la voir bientôt.

Concernant Hadès, elle avait tout bonnement refusé de porter plainte au plus grand dam de Wilhem qui aujourd’hui encore, avait tenté de lui faire changer d’avis.

Même si son état de santé avait, et continuait de faire couler beaucoup d’encre dans les magazines de mode et dans la presse en général, elle savait bel et bien qu’elle n’aurait aucun poids pour faire tomber son ancien agent et petit ami.

En revanche, elle se sentait très idiote de s’être laissée manipulée et compris une bonne fois pour toute grâce à ses séances chez le psy qu’elle ne devait plus chercher le bonheur et quelconque validation chez autrui mais uniquement en elle-même.

 

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Le même jour, en soirée, chez Kristina.

 

 

La jeune femme était allongée sur son lit, les yeux mi-clos, un sourire niais au visage et le regard rêveur. Cela faisait très longtemps qu’elle n’avait pas ressenti cette douce sensation qui lui parcourait le corps.

Camilla remonta lentement vers son cou en parsemant son corps de doux baisers, satisfaite de lui avoir procuré autant de plaisir.

La jolie rousse se mit à côté de la jeune femme et la regarda reprendre son souffle, contente de son ouvrage.

Depuis leur première sortie en boîte, elles se voyaient dès qu’elles le pouvaient et passaient leur temps à discuter, rigoler, à en apprendre davantage l’une sur l’autre et également à explorer leurs corps.

Enfin, c’est Camy qui explorait le corps de Kristina puisque cette dernière ne se sentait pas encore capable de franchir le pas. Cependant Camy sentait bien que la jeune femme commençait petit à petit à s’ouvrir à l’idée.

 

 

- T’es la première femme que je connais qui aime autant les cunnis ! Lui fit-elle remarquer

- Ça faisait plus d’un an qu’on ne m’en avait plus fait, ça m’a trop manqué alors j’ai voulu en profiter un maximum...

- Köylen n’aime pas ça ?

- C’est ce qu’il m’a dit... mais il m’a menti. Elle lui expliqua donc l’histoire de la sextape. - Il a l’air super doué en plus. J’ai vraiment l’impression de rater quelque chose... Mais il se décidera peut-être un jour. Je ne vais pas le forcer en tout cas. Termina-t-elle de dire.

- Je l’espère pour toi...

- Tu n’es jamais sorti avec un mec, toi ? Lui demanda-t-elle ensuite.

- Si, au début quand je me cherchais encore... J’ai couché avec des mecs, j’y ai pris beaucoup de plaisir mais je n’ai jamais eu de sentiments pour eux.

- Je vois... Dit Kristina pensive. - Ça te dirait de te joindre à Köylen et moi un de ces quatre ?

 

 

Camy la regarda avec des yeux écarquillés avant d’éclater de rire.

 

- T’es sérieuse, là ?!

- Oui, très ! Ça pourrait être chouette et pimenter les choses !

- Si au bout d’un an et quelque de relation t’en es à proposer une partouse à ton mec pour pimenter les choses, ça sent pas très bon pour votre couple... Lui fit remarquer Camy.

- J’suis pas vraiment d’accord avec ça.

- Mouais... Bah écoute, je ne te cache pas que Köylen est sûrement le plus beau mec qu’il m’ait été donné de voir, mais je n’ai pas envie de coucher avec lui.

- Tu ne seras pas obligé, il pourra regarder. Suggéra ensuite Kristina.

- Non merci.

- Bon d’accord. C’est dommage...

 

 

- Si tu étais ma copine, jamais ce genre de chose ne te viendrait à l’esprit. Je prendrais soin de toi. Tu serais comblée sexuellement et mentalement. 

- Je le suis déjà avec Köylen... On traverse juste une mauvaise passe, comme tous les couples.

 

Camy ne répondit pas, ne comprenant pas comment la jeune femme arrivait à vivre dans un tel déni et préféra retourner à leurs occupations....

De retour à Tampere.

 

 

Une journée avait passé et voilà que la famille Ødegård-Sulevi était réunie dans la même pièce pour la seconde fois.

Leonid venait tout juste d’arriver et après des salutations très brèves, ils s’installèrent tous les quatre sur les canapés de l’appartement. Sebastian, pas là pour perdre son temps mais surtout très désireux d’enfin comprendre ce qu’il se passait dans sa famille s’adressa à ses parents d’un ton ferme et sérieux, ce qui n’aida pas à apaiser l’atmosphère déjà très tendue...

 

- Dites-moi tout, maintenant. Sans aucune concession !

- Quasiment tout ce que ta mère t’a dit à mon sujet est faux. Je n’ai eu connaissance de ton existence que quand Generation X est devenu célèbre ! Lui révéla alors Leonid.

- QUOI ?? S’exclama Sebastian, choqué au plus haut point.

 

Lui qui se croyait rejeté par son père durant toute sa courte vie reçu cette nouvelle comme une claque dans la figure. Pas mal de colère et d’amertume montèrent en lui, mais il tenta de se calmer pour essayer de comprendre le pourquoi du comment.

 

- Mais pourquoi, maman ?! Dans ton journal intime tu disais bien qu’il était devenu violent avec toi après lui avoir appris ta grossesse ! C’était vraiment un mensonge ??

 

 

- Non, pas totalement. Dit Klaara. - Ton... père et moi on s’est mis ensemble quand on était très jeune et très cons. On consommait beaucoup de drogues, on avait une mauvaise hygiène de vie mais j’étais très amoureuse de lui.  

- Avant de découvrir que j’étais bisexuel, je me cherchais beaucoup et je n’assumais pas ma sexualité... Du coup j’avais des liaisons avec des hommes dans le dos de ta mère et elle a fini par le découvrir. Continua Leonid.

- J’étais verte de rage... Alors un soir j’ai séduit son dernier amant. Il s’appelait Jeppe, c’était un jeune étudiant danois qui vivait dans notre bâtiment, et j’ai eu une relation sexuelle avec lui pour me venger de Leonid. Expliqua Klaara, pas fière de son acte. - Quelques semaines plus tard j’ai découvert que j’étais enceinte... mais je ne savais pas de qui. Comme je te l’ai dit j’étais super conne à cette époque donc j’ai tout de même continué la drogue et l’alcool pendant mon premier mois de grossesse. Et un soir où Leonid et moi étions bourrés, je lui ai dit ce que j’avais fait et que j’étais enceinte.

- J’étais très amoureux de ce type... Je prévoyais de casser avec ta mère pour me mettre avec lui. Puis quand elle m’a fait cette annonce, je suis devenu fou... Ajouta le père de Sebastian.

- Je lui ai donné le coup de poing de trop et on s’est bagarré très sérieusement ce soir-là. Continua la mère de Seb. - Je ne l’avais jamais vu dans une telle rage et j’ai eu peur pour moi et pour la première fois, pour toi... Du coup ce soir-là j’ai fait mes bagages et je suis partie pour l’auberge où j’ai rencontré Elvi et plus tard Ozvan...

 

 

- Je ne suis pas fier du tout d’avoir levé la main sur ta mère et c’est une honte que je garderai avec moi toute ma vie. S’expliqua Leonid. - Je peux aussi comprendre qu’elle se soit sentie trahi à cause de mes infidélités. Mais m’avoir privé d’élever mon fils, ça elle n’en avait pas le droit !

- Je ne savais pas qui était le père à l’époque ! Se défendit-elle.

- Ouais mais quand il est né et que tu as vu à quel point il me ressemblait, ça ne t’a pas empêché de ne pas me contacter pour me prévenir ! Rétorqua son ex.

- J’avais peur, ok ?? J’avais peur que tu sois toujours dans la drogue, l’alcool et la violence... Je ne me voyais pas élever mon enfant dans toute cette merde !

- Tu aurais fait tes recherches, tu aurais su que j’avais fait de la désintoxe et que j’étais sobre ! Ce que je suis encore aujourd’hui, d’ailleurs ! Mais je pense surtout que tu ne voulais pas que ton fils soit élevé par un bisexuel.

- J’avoue que c’était la raison principale. Je ne voulais pas que Sebastian finisse homo ou j’sais pas quoi à cause de toi. Révéla Klaara qui ne cacha pas sa honte. - Encore une fois, Seb... j’étais vraiment très idiote à cette époque, tu te rends bien compte que je n’ai plus ces préjugés nauséabonds sur les personnes LGBTQA+...

 

 

- Ok, j’ai besoin d’une petite seconde.... Se contenta de répondre Sebastian qui avait beaucoup de mal à digérer toutes les informations qu’il venait de recevoir.

À cet instant, il n’était même plus en colère contre sa mère mais simplement très déçu. Toute sa vie il avait une très mauvaise image de son père, il avait même tout fait pour ne plus lui ressembler pour qu’elle l’aime... et là, il était face à un homme qui semblait être quelqu’un de bien et de sincère.

Il aurait pu avoir une vie normale en grandissant à ses côtés, mais sa mère en avait décidé autrement pour des raisons qu’il trouvait absurdes. Il faisait réellement un véritable travail sur lui pour rester stoïque face à tout ce florilège d’informations.

 

 

- Je me souviendrais toujours du jour où je t’ai vu pour la première fois... Se rappela Leonid avec nostalgie, ce qui fit sortir son fils de sa tête. - C’était à la télé quand votre premier clip est sorti et que je t’ai vu à la batterie. J’ai tout de suite vu notre ressemblance malgré ta teinture noire et j’ai eu confirmation quand j’ai fait mes recherches sur Gen X. J’étais à la fois heureux, triste et en colère... Depuis je n’ai cessé de contacter ta mère pour qu’elle nous présente et te dise la vérité ! Hier était la seconde fois que je la voyais en chair et en os pour tenter de lier contact avec toi. Je ne me voyais pas te contacter directement parce que je ne savais pas ce que t’avais raconté ta mère et je voulais qu’on se rencontre correctement.

 

 

- Donc c’était toi qui lui avais fait ce bleu au bras ? Lui demanda alors Sebastian, le ton soudainement sombre.

- Hein ? Quel bleu ?! Leonid semblait réellement surprit par la question de son fils.

- Il parle de la fois où je me suis cogné contre la poignée de la porte quand on se disputait à son sujet... Répondit Klaara à son ex en roulant des yeux. - C’est pour ça que j’étais évasive quand tu m’as posé la question à ce propos... Dit-elle cette fois en direction de Seb. - En tout cas, sache que je cherchais juste à te protéger.

- Le protéger de quoi ? S’offusqua le père de Seb. - Je me suis remis dans le droit chemin en retournant en Norvège juste après ton départ. On était trop toxique ensemble, ça on l’a bien vu... La seule chose de bien qu’on a fait c’est ce jeune homme. Dit-il ensuite en posant un regard fier vers ce dernier.

- Il n’y avait pas que ce bleu ! Tu avais du mal à faire des choses basiques comme te lever, te baisser etc. T’avais visiblement mal autre part ! Lui fit remarquer son fils. Il vit sa mère soupirer longuement avant de lui répondre.

- Ok Ok... J’ai fréquenté quelqu’un pendant quelques mois et quand j’ai voulu mettre un terme à notre relation il m’a poussé et je me suis cogné les côtes contre mon bureau. J’ai fait une main courante contre lui mais je ne l’ai jamais revu depuis. Je ne voulais pas t’inquiéter avec ça donc je ne t’en ai jamais parlé...

- Va vraiment falloir que tu arrêtes de me cacher des choses aussi graves ! Tu crois me protéger comme tu le dis si bien mais tu me fais m’inquiéter pour toi h24 ! Je suis grand, c’est maintenant à moi de te protéger et de prendre soin de toi. Dit le batteur de Gen X, assez remonté. - Maintenant si tu pouvais faire de meilleurs choix niveau mecs, ce serait pas mal aussi...

- Compris, je ne te cacherai plus rien... Marmonna sa mère. - Je suis vraiment désolée, Seb...

- Bref... Merci à vous deux de m’avoir tout expliqué... Cette histoire est vraiment ultra tordue et je suis encore un peu choqué et déçu concernant plusieurs choses que je viens d’apprendre. Commença à dire Seb. - Mais je prends note de vos regrets et vous pardonne pour vos erreurs... Surtout toi, maman.... Et j’aimerais beaucoup apprendre à te connaître. Dit-il ensuite en direction de son père dont les larmes coulaient lentement le long de ses joues.

- Si tu savais le nombre de fois que j’ai rêvé de ce moment. Lui avoua-t-il, la gorge enrouée.

 

 

- Je suis désolé de t’avoir privé de ton père, mon cœur... S’excusa Klaara qui pleurait elle aussi, mais de tristesse.

- Allez, c’est bon... La rassura-t-il, un petit sourire au coin des lèvres. - On fait table rase du passé et on avance vers l’avenir, qu’est-ce que vous en dites ?

- Ça me va très bien ! Accepta Leonid sans se faire prier.

- Idem ! L’imita Klaara.

 

Tout ce que Seb voulait c’était avoir une bonne relation avec ses parents. Que sa mère l’ait délibérément privé de son père lui resterait au travers de la gorge un bon moment, mais il la connaissait et il voyait très bien qu’elle regrettait sa décision.

De plus, il était bien conscient qu’il ne pourrait jamais vraiment la haïr... même si elle lui faisait les pires crasses.

Maya qui avait suivi tant bien que mal toute la conversation avait les larmes aux yeux face aux retrouvailles de son fiancé avec son père. Elle savait à quel point ce manque de figure paternelle était lourd à porter pour lui et savoir qu’il allait enfin pouvoir le connaître et faire partie de sa vie l’émue beaucoup.

 

 

Sebastian se leva et fit signe à Leonid de l’imiter. Quand ce dernier s’exécuta, Seb le prit dans ses bras et laissa couler les larmes qu’il retenait jusque-là. 

En fait, tout le monde pleurait comme des madeleines dans la pièce mais c’était cette fois des larmes de joie, de bonheur.

 

 

- Câlin collectif ! S’exclama le batteur en prenant sa mère et sa fiancée par le bras pour qu’elles les rejoignent.