Ils se levèrent assez tôt le lendemain afin de faire le trajet de deux heures et demie pour atteindre Telgruc-sur-Mer. Il était ensuite prévu qu’ils partent pour Etretat. Le voyage vers cette commune dura au moins cinq bonnes heures et ils n’eurent le temps que de visiter la cidrerie de Rozavern où ils se firent un plaisir de repartir avec quelques bouteilles !   

Le long trajet vers la Normandie fut aussi plaisant que celui de Paris à Rennes. Les deux chanteurs s’étaient amusés comme des fous et avaient bel et bien retrouvés leur complicité d’antan...

 

 

Alors que la musique et son refrain entraînant les berçaient pendant qu’ils taillaient la route, ils étaient tous les deux en train de se rendre compte qu’ils n’avaient pas été aussi heureux depuis leur rupture.

 

Köylen, en particulier, qui était persuadé qu’il ne pourrait plus jamais y avoir autre chose que de l’amitié entre lui et son ex était en train de revenir sur cette certitude.

Il n’avait pas l’impression de se faire des films quand il voyait de quelle manière Calypso se comportait avec lui depuis leur arrivée dans l’hexagone. Elle avait la même attitude que lorsqu’ils étaient en couple et il l’avait chopé plusieurs fois en train de le regarder avec affection pendant leur court séjour en Bretagne.

Maintenant, il se demandait s’il prendrait son courage à deux mains et lui ferait part de son ressenti...

 

Caly, elle, était un peu perturbée par ses sentiments renaissants envers son ex. De leur réconciliation à cet instant précis, elle s’était rappelée pourquoi elle était tombée folle amoureuse de lui. Elle ne pouvait à présent plus se mentir à elle-même en se persuadant que ce qu’elle ressentait quand elle était avec lui était tout bonnement de la nostalgie.

Seulement voilà... elle avait la tête sur les épaules et savait très bien que se remettre avec Köylen n’était clairement pas une bonne idée. Non seulement il était déjà en couple, et quand bien même il aurait été célibataire, elle avait trop peur que leur relation reparte en cacahuète pour des broutilles... Elle n'avait clairement pas envie de souffrir à nouveau. 

 

☠ ☠ ☠

 

Une fois à Etretat, ils ne perdirent pas une seconde supplémentaire et allèrent à la plage pour voir les fameuses falaises. C’était un paysage unique au monde où ils ne faisaient qu’un avec la nature.

Ils ne restèrent pas longtemps sur place, de peur de provoquer un trop grand rassemblement de fans autour deux, alors ils reprirent leurs habitudes et visitèrent les alentours, rencontrant au passage encore des fans qui leur promirent de voter pour eux Samedi !

 

☠ ☠ ☠

 

 

Ils se retrouvèrent dans un autre appartement loué par Caly pour un jour et demi qui avaient la particularité de faire face à la Manche. La vue était indescriptible.

Ils avaient acheté des homards que le Chef Pawelski était en train de préparer avec Caly qui campait comme toujours le rôle de second. Sa bouche était littéralement en train de saliver pendant qu’elle le regardait s’affairer à sa tâche.

 

 

- J’avais jamais mangé quelque chose d’aussi bon... ! S’extasia Caly après sa troisième bouchée.

- Merci, ça me fait très plaisir ! La remercia-t-il, tout content.

- Par contre, va vraiment falloir m’expliquer comment t’as pu ingurgiter deux autres Kouign-amann à toi tout seul tout à l’heure ! Au total ça fait cinq, quand on compte ceux d’hier ! T’es un ouf, tu vas devenir diabétique !

- Tu me connais, moi et les pâtisseries... Répondit Köy, le regard espiègle et le sourire au coin des lèvres avant de reprendre une bouchée de son plat. - En plus j’ai chopé la recette, j’vais pouvoir en refaire une fois rentré chez moi.

 

Caly le fixa, mi-sidérée, mi-amusée avant de lui répondre :

 

- Eh bas dis donc... ! T’as intérêt à m’en faire profiter quand tu les referas ! J’espère que tu ne pensais pas t’en faire pour toi tout seul et tout bouffer comme un glouton !

- Bah... à la base, si ! Répondit Köylen, hilare. - Non j’rigole ! Et puis même si j’le voulais je pourrais pas avec les mecs... Donc t’inquiète, tu seras conviée quand ce jour arrivera ! Par contre faudra pas m’emmerder avec les quantités de beurre, hein...

- Bah en même temps le truc ça veut dire « Gâteau au beurre » alors je risque pas de te casser les burnes avec ça.

 

Ils rirent ensemble avant de poursuivre leur repas dans le calme et la sérénité. Ils avaient tous les deux un sourire scotché au visage. Il y a quelques mois de cela, jamais au grand jamais ils n’auraient cru qu’ils seraient en bon terme et irait même jusqu’à faire un road trip en France ensemble.

L’un comme l’autre ne voulait pas que ce moment s’arrête mais il fallait redescendre sur Terre et se reconcentrer sur leurs objectifs !

 

- Dis-moi, ça te dirait qu’on répète un peu notre chanson après ? Lui proposa-t-il ensuite.

- Oui pourquoi pas, ça ne nous fera pas de mal. Accepta la jeune femme.

 

☠ ☠ ☠

 

 

Ils s’installèrent alors confortablement dans le salon et s’entrainèrent à chanter leur chanson pour l’Eurovision mais se retrouvèrent rapidement à chanter joyeusement des chansons du répertoire d’Amaranth et Generation X.

S’en était trop pour le grand brun qui craquait littéralement face à Caly qui chantait No Surrender sous forme de ballade acoustique. Il ne se voyait pas partager de tels moments avec quiconque... pas même avec Kristina.

Il eut d’ailleurs une pensée pour elle à ce moment précis... et il se sentait très mal à l’aise à son égard. Seulement, voilà : il n’était pas heureux avec elle, comme il l’était à cet instant avec Caly alors qu’ils n’étaient même plus ensemble.

Cet apaisement, ce sentiment d’être là où il avait toujours été censé être... il ne l’avait jamais ressenti que quand il était avec la petite brune. Sa petite brune...

 

 

- J’ai adoré ce petit road trip. Lui dit-elle d’ailleurs, ce qui le fit sortir de ses songes.

- Moi aussi... Répondit-il alors. - Malheureusement, c’était trop court !

- Tout ne dure pas éternellement, qu’est-ce que tu veux... Bon, je vais y aller, moi... Décida alors son interlocutrice en se levant du siège et en se dirigeant vers sa chambre avant d’être arrêté par Köylen qui ne savait pas d’où il avait puisé la force pour agir aussi rapidement.

 

 

- Caly, attends !

- Oui, qu’est-ce qu’il y a ? Lui demanda-t-elle alors en se rapprochant nonchalamment de lui.

 

 

Le leader Gen X inspira et expira très profondément pour se donner du courage et pour atténuer cette sensation de nœuds qu’il ressentait au plus profond de ses tripes. Il posa son regard gris acier sur le visage de Caly, et se remémora en une fraction de secondes toute leur histoire... De leur rencontre à aujourd’hui.

 

- Tu me manques. Lui avoua-t-il alors. Il allait prendre son courage à deux mains et tout lui dire ce soir... tant pis pour les retombées éventuelles. - Tu n’as jamais cessé de me manquer, et ça même quand je croyais que tu m’avais trahie...

- Köy... L’interrompit Caly avant d’être elle-même interrompue par lui.

- ...et je n’ai jamais cessé de t’aimer, Caly. Je te promets que j’ai essayé de réprimer ces sentiments après notre réconciliation parce que je pensais qu’il n’y aurait aucun espoir. Mais depuis qu’on est tous les deux en France, j’ai l’impression qu’on peut s’en sortir toi et moi. Dis-moi que je ne suis pas en train de m’imaginer des choses.

 

 

♬ Jonatan Cerrada - Regarde-moi dans les yeux ♬

 

 

Caly ne répondit pas toute de suite, submergée par toutes sortes d’émotions. Elle gardait les paupières baissées pour ne pas le regarder toute de suite dans ses yeux qui étaient si envoutants quand il était passionné. Elle voulait quelques secondes de répit avant de lui répondre.

 

- Je ne vais pas te mentir et te dire que je ne ressens plus rien pour toi. Finit-elle par dire, les paupières toujours baissées. - Mais tu sais très bien qu’on ne peut plus être ensemble...

 

J'ai connu des regards qui en disent long
Des silences plus lourds qu'un aveu
J'ai vu des yeux inquiets scruter l'horizon
Se lever au ciel pour qu'on exauce leurs vœux

Au langage un peu secret
De tes paupières baissées
Je préfère de loin la vérité, oh

 

- Regarde-moi dans les yeux et répète ce que tu viens de dire. La défia-t-il.

 

Regarde-moi dans les yeux
Tu liras l'avenir
Ce qu'il dit de nous deux
Je peux le prédire

Regarde-moi dans les yeux
Pour ne pas me mentir
Avant qu'un de nous deux
N'ait plus rien à offrir

Regarde-moi dans les yeux

 

Caly mit quelques secondes avant de lui obéir et sans surprise, elle fut subjuguée par la façon dont il la regardait. Elle avait oublié à quel point son regard pouvait être si expressif et à quel point cela lui avait manqué qu’il la regarde de cette façon : avec tout l’amour du monde.

Elle baissa ses paupières encore une fois pendant quelques secondes, comme pour combattre son cœur qui lui disait de se jeter dans ses bras et de lui donner une seconde chance.

 

Et si les yeux sont les fenêtres de l'âme
Ils te parleront mieux que des mots
Avant que les miens ne te jugent ou te condamnent
Dis-moi ce qu’il reste à vivre de ce chaos

Au langage un peu secret
De tes paupières baissées
Moi, je préfère de loin la vérité

 

- J’ai encore des sentiments pour toi, c’est vrai...  Mais on ne peut pas se remettre ensemble toi et moi.

 

Regarde-moi dans les yeux
Pour ne pas me mentir
Dis-moi ce que tu veux
Avant d'en souffrir

Regarde-moi dans les yeux
Pour ne pas me trahir
Puisqu'on est malheureux
Sans pouvoir se le dire

Regarde-moi dans les yeux

 

 

Köylen s’approcha davantage de son ex petite-amie tout en maintenant son regard qui commençait à s’embuer de larmes.

- C’est à cause de Kristina ? Lui demanda-t-il alors.

- Pas seulement... Admettons qu’on reprenne notre histoire, qui me dit que pour x raison tu ne m’abandonneras pas encore une fois sur un coup de tête au lieu de communiquer avec moi ? Je ne pourrais pas supporter une chose pareille encore une fois, Köylen. Je n’ai pas totalement confiance en toi.

 

Regarde-moi dans les yeux
Si ça pouvait suffire
Je ferai de mon mieux pour te retenir

Regarde-moi dans les yeux
C'est trop tôt pour le dire
Mais je crois que nous deux
On peut s'en sortir

 

Le grand brun prit délicatement le visage de Calypso entre ses mains et la fixa intensément pour lui faire comprendre qu’il était sérieux.

 

Je ferai de mon mieux pour te retenir

Regarde-moi dans les yeux
C'est trop tôt pour le dire
Mais je crois que nous deux
On peut s'en sortir...

 

- Je comprends tout à fait et s’il y a bien une chose que j’ai appris après ce que je t’ai fait, c’est bien que la communication et la confiance sont des piliers essentiels à une relation de couple épanouie. S’il le faut, je passerai toute ma vie à te prouver que tu peux me faire confiance... tant que tu resteras dans ma vie.

- Köy... Hésita sérieusement Caly qui faisait tout son possible pour ne pas se laisser ensorceler par son regard pénétrant. Elle ne s’attendait vraiment pas à ce que cette soirée prenne cette tournure... - C’est trop compliqué... et je n’ai pas besoin de complication supplémentaire dans ma vie.

 

 

- Si c’est vraiment ce que tu veux... repousse-moi. Dit Köylen avant de rapidement fondre sur les lèvres de la jeune femme.

 

 

Cette dernière se figea sur le coup de la surprise avant de se détendre instantanément. Sa raison voulait le repousser pour des raisons évidentes... mais son cœur et plus particulièrement son corps refusait catégoriquement une telle décision. Il semblait même avoir mémorisé à quel point les lèvres de Köylen pouvaient être délicieuses et comment il pouvait en tirer parti pour assouvir cette envie naissante...

Ainsi, elle ne se débâtit pas et le laissa même approfondir ce baiser qui devint passionnément langoureux, comme s’ils attendaient ça depuis des années. Elle y répondit avec la même fougue et quand elle le sentit la plaquer davantage contre son corps musclé, elle s’abandonna complètement à lui.

♬ Jonatan Cerrada (feat Lena Ka) - Par Amour ♬

 

 

⚤

 

 

 

Plus un mot, on s'aime et on se quitte
Je n'ai jamais pu comprendre ça
Ceux qui disent, on a ce qu'on mérite
N'ont jamais sans doute eu d'autre choix

 

 

Et si la vie nous rend ce qu'on lui donne
Il n'est pas d'excès qu'elle ne pardonne

 

 

Par amour, j'ai livré mes plus beaux combats
Par amour, j'ai voulu faire n'importe quoi
J'ai fait par amour, des efforts, des erreurs,
Reçu tant de flèches en plein cœur,
J'ai donné tout ce que j'avais en moi
Et je ne regrette pas...

 

 

Eternel, ce besoin de combler
Avant le sien, le désir de l'autre

Pour que rien ne nous sépare
Et vouloir exister dans son regard
Bien plus que dans le nôtre

 

 

Et si l'amour nous rend ce qu'on lui donne
Il n'est pas d'excès qu'il ne pardonne

 

 

Par amour, j'ai livré mes plus beaux combats
Par amour, j'ai tenu le ciel dans mes bras
J'ai décroché par amour, des lunes et des étoiles
Insufflé du vent dans mes voiles
J'ai perdu le goût de vivre quelquefois
Mais je ne regrette pas...

 

 

Par amour, j'ai dit ce que je n'osais pas
Par amour, j'ai lutté pour ce que je crois
J'ai sacrifié par amour des chances sur ma route
Affronté des peurs qu'on redoute
J'ai donné mon cœur à plus fort que moi
Mais je ne regrette pas... non non
Mais je ne regrette pas...

 

 

J'ai décroché par amour, des lunes et des étoiles
Insufflé du vent dans mes voiles
J'ai perdu le goût de vivre quelquefois

Mais je ne regrette pas...

 

☠ ☠ ☠

 

 

Allongé l’un contre l’autre, ils se regardèrent avec un regard rempli d’amour et d’espoir pour Köylen et de tristesse pour Calypso. 

Elle ne regrettait pas une seule seconde d’avoir de nouveau couché avec lui... Il lui avait fait ressentir des choses qu’elle n’avait jamais pu retrouver avec Dante et sa manière de la toucher et de la regarder pendant l’acte était sans égal... Il lui avait clairement montré l’étendue de ses sentiments à travers son corps... Simplement la réalité refaisait surface et il fallait bien l’affronter.

 

- Je t’aime, Caly... Lui dit-il, sentant clairement son trouble. - Bien plus que tu peux l’imaginer... et comme je te l’ai dit plus tôt, je ferai tout pour regagner ta confiance. Tout.

- Tant que tu seras avec Kristina, il n’y aura plus rien entre nous... Et avant que tu me dises que tu vas rompre avec elle, j’aimerais que tu y réfléchisses vraiment parce que mine de rien vous êtes ensemble depuis un an et demi. C’est bien plus que notre relation... et je veux pas que tu aies de regrets.

- Ma relation avec elle n’a mené à rien... Ce qui est en grande partie ma faute, je dois l’avouer. Je n’ai jamais vraiment été investi à cent pour cent dans cette histoire mais c’est pas faute d’avoir essayé.

- Donc tu vas vraiment rompre avec elle ? Tu es vraiment sûr de toi ? Le questionna Caly qui ne cachait pas sa perplexité.

- Je le regretterais toute ma vie si je te laissais filer une seconde fois... donc je ferai tout ce qu’il faut pour qu’on reprenne tous les deux. On est en break avec Kristina en ce moment, en plus. Alors je suppose qu’il sera plus facile de rompre. Je pense qu’elle comprendra quand elle ne me verra pas arriver à Punta Cana... J’appréhende un peu parce que j’ai pas envie de la faire souffrir davantage.

 

Il lui expliqua alors rapidement la dernière conversation qu’il avait eu avec Kristina.

 

- Toi aussi tu devais te rendre là-bas ?! Lui demanda alors la petite brune sans cacher sa surprise.

- Oui, pourquoi ? Tu y vas, toi ?! Köy était tout aussi surprit qu’elle.

- Ouais, Maya m’y a invité... J’ai plus trop envie d’y aller du coup si c’est pour me retrouver dans la sauce.

- Non, non vas-y... Je ne viendrai pas du coup.

- Bah justement, si tu ne viens pas, elle va comprendre pourquoi et va y avoir une ambiance pourrie. J’vais encore une fois devoir supporter sa passive-agressivité parce que je me vois pas lui rabattre son caquet sous son toit ! 

- Si j’ai bien compris tu viens le lendemain de mon arrivée là-bas, c’est bien ça ?

- Ouais... Répondit Caly lentement.

 

Köylen semblait être en pleine réflexion pendant une bonne minute avant de soupirer longuement.

 

- Laisse tomber, ça me prend la tête... Mais s’il te plaît, vas-y quand même. Elle est vraiment inoffensive. Elle n’est pas comme Tea... Et je sais que ça rendrait Maya vraiment très triste de ne pas te voir... Fais-le au moins pour elle.

- Si tu le dis... Et ok... j’irai... Dit Calypso sans grande conviction à ce moment-là. - D’ailleurs, pourquoi vous êtes en break tous les deux ? Lui demanda-t-elle alors, assez intriguée.

 

Le grand brun lui expliqua alors toute l’histoire autours de leur sextape et Caly ne cacha bien évidemment pas son étonnement et surtout son irritation.

 

- J’espère qu’elle n’a pas fait de copies des fichiers pour les balancer à la presse plus tard ! On n’a vraiment pas besoin de gérer un autre scandale !

- Comme je viens de te le dire, Kristina n’est pas comme Tea, elle ne ferait jamais un truc pareil.

- T’as beaucoup foi en elle, dis donc ! Fit remarquer Caly.

- Je la connais. Elle a ses défauts mais jamais elle ferait une chose qui pourrait me nuire... Et sachant qu’on est tous les deux sur ces vidéos, tu peux dormir sur tes deux oreilles, elle n’en fera rien.

- Très bien... Je veux bien te croire, mais encore une fois, prends bien le temps de réfléchir. Je suis prête à te donner une seconde chance, mais je veux que tout soit clean de ton côté... et si ça se fait vraiment, il faudra quand même qu’on discute ensemble à propos de certaines choses.

 

 

 

- Tout est bien réfléchit, Caly... Mon avenir je le vois avec personne d’autre qu’avec toi. Je ferai les choses bien pour qu’on reprenne là où on s’en est arrêté.

 

Caly lui sourit tendrement, la tête confortablement posée contre son torse musclé. Sa tristesse l’avait quitté suite à cette conversation. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elle était sur le point de redémarrer son histoire avec Köylen.

Elle attendrait donc avec une certaine impatience et une certaine appréhension le jour où Köylen viendrait lui annoncer qu’il avait bel et bien rompu avec Kristina...

Le lendemain, à Tampere.

 

 

Sebastian et Leonid étaient dans l’un des nombreux cafés de la ville et discutaient avec beaucoup d’entrain depuis leur arrivée.

Depuis qu’il connaissait la vérité, le batteur avait passé le plus clair de ses journées avec son père pour faire plus ample connaissance avec et lui et autant dire qu’il passait un excellent moment à chaque fois.

Et pour cause, ils avaient tellement de choses à se dire... et à chaque journée passée ensemble, l’un comme l’autre se sentaient comblés au plus haut point. Ils rattrapaient le temps perdu en parlant de leur vie.

 

 

Sebastian apprit donc que Leonid était coach sportif et qu’il possédait trois salles de sport à Oslo. Cela faisait cinq mois qu’il était célibataire après avoir mis fin à une relation de huit ans.

 

Il lui parla un peu de son enfance et en particulier de ses parents avec qui il avait coupé les ponts dès sa majorité atteinte parce qu’ils étaient alcooliques et violents.

Seb comprit alors sans grande difficulté pourquoi son père avait suivi le même chemin étant plus jeune et était ravi qu’il s’en soit sorti, non sans y avoir laissé quelques plumes.

 

Ce fut d’ailleurs  le sport et ses voyages qui sauvèrent son paternel. En effet, à son retour à Oslo après sa rupture avec Klaara, il se reprit en main en commençant le jogging et la musculation et en adoptant un mode d’alimentation très sain. Au et fur et à mesure que ses efforts donnèrent de très bons résultats, il fit le nécessaire pour devenir coach et ainsi aider les personnes en difficultés.

Deux ans après son retour, il obtenu son diplôme, ouvrit sa toute première salle de sport et, en partenariat avec les Alcooliques Anonymes d’Oslo, offrait des cours de remise en forme gratuites aux participants.

Son business rencontrant un franc succès et ayant maintenant des collaborateurs qui pouvaient prendre en main son affaire en son absence, Leonid réalisa un rêve de gosse et fit un tour du monde pendant un an et demi où il multiplia les expériences enrichissantes et les rencontres marquantes.

Il revint de ce périple avec beaucoup d’humilité et de gratitude... et ce fut justement à l’issue de ce voyage qu’il apprit l’existence de Seb.

 

 

Ce dernier avait été totalement pendu à ses lèvres et lui avait posé un nombre incalculables de questions au fur et à mesure que son père lui parlait de sa vie. Il avait ressenti de la fierté et un peu de tristesse à l’entente du récit de son père car il s’était imaginé un monde alternatif où il aurait pu vivre ce tour du monde avec lui s’il l’avait élevé.

Mais il s’était rapidement reprit et avait relativisé en se disant que si cela s’était vraiment passé, il n’aurait jamais fait la connaissance de Köylen et Korben et que Generation X, son plus beau projet, n’aurait jamais eu lieu. Il n’aurait jamais rencontré Maya non plus... 

Il était très content de sa vie et maintenant que son père en faisait partie, il ne pouvait pas être plus heureux à cet instant présent.

 

 

- Qu’est-ce que je suis content d’enfin pouvoir te connaître... tu n’as pas idée. Lui dit alors Leonid pour la énième fois depuis leur rencontre.

- Si, j’en ai une parfaite idée... Dit Seb. - J’ai fantasmé ces moments un bon million de fois et la réalité dépasse réellement ce que j’imaginais.

 

Leonid laissa couler deux petites larmes qu’il s’empressa de sécher.

 

- Je suis vraiment très heureux d’entendre ça... Vraiment... 

- Au fait, tu habites où du coup ? Tu es revenu vivre en Finlande ? Lui demanda alors son fils. 

- Non, j’habite toujours à Oslo. Les seules fois où je suis venu en Finlande c’était pour tenter de te voir. Je suis à l’hôtel et je repars la semaine prochaine. Expliqua alors Leonid.

 

 

- D’accord... et bien écoute, je passerai en Norvège dans pas longtemps pendant la prochaine tournée de Gen X. On pourra se voir à ce moment-là comme ça tu me feras découvrir ton univers et une fois la tournée achevée, j’aimerais beaucoup que tu viennes chez nous à Los Angeles.

- J’aimerais beaucoup ça, moi aussi... Accepta l’homme, un sourire éclatant au visage avant de prendre un air sérieux et un peu hésitant. - J’aimerais te demander quelque chose mais j’ai peur que ça soit un peu précipité... J’y pense depuis notre explication...

- N’aies pas peur de me demander quoi que ce soit.

- Bon, je me lance... Même si tu as déjà vingt-deux ans, j’aimerais que notre filiation soit établie officiellement... Du coup j’aimerais te reconnaître en tant que mon fils et que... enfin si tu le souhaite... que tu portes mon nom de famille ?

 

 

Sebastian ne cacha pas sa surprise face à la demande de son père... mais son air surprit se changea rapidement en joie immense !!

 

- J’en serais très heureux, papa ! Dit-il tout naturellement. C’était la toute première fois qu’il le disait et il se voyait souvent le dire !

 

Leonid ne cacha aucunement son bonheur et laissa les larmes couler librement sans même  les essuyer. Il était trop heureux et fier ! Lui qui pensait qu’il terminerait seul, le voilà qu’il avait un fils adulte et en plus de ça, bien élevé et qui était un artiste très talentueux vivant de sa passion.

 

 

- Bon, on y va ? Dit alors Sebastian en se levant de sa chaise sous le regard interrogateur de son père.

- Où ça ?

- Bah à la mairie !

- Tu veux faire ça maintenant ?! S’exclama alors Leonid, agréablement surpris.

- Bah oui ! On n’aura peut-être pas le temps plus tard alors autant en profiter qu’on soit ensemble pour faire les démarches.

 

 

Leonid se leva de sa chaise et suivit son fils vers la sortie du café, heureux d’être en vie tandis que Sebastian, lui, était dans le même état mais trépignait d’impatience de s’appeler Sebastian Ødegård !

 

☠ ☠ ☠

 

 

Quand il rentra plus tard en début de soirée et annonça la nouvelle à sa fiancée et à sa mère, il fit face à deux réactions bien distinctes.

Maya était, sans surprise, très heureuse pour lui mais Klaara, par contre, était plus que blessée !

 

- Qu’est-ce qu’il a mon nom de famille ?? C’est celui de tes ancêtres ! Tu n’avais pas le droit de le supprimer ! Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? C’est comme ça que tu veux me punir pour t’avoir menti ?

- Non maman, ça n’a rien à voir avec une quelconque punition. On a seulement fait les choses telles qu’elles auraient dû être faite. Ne le prend pas personnellement, s’il te plaît ! Lui demanda Sebastian qui voulait apaiser sa mère.

- C’est difficile, franchement ! J’ai l’impression que tu me rejettes en faisant ça ! Je peux le comprendre mais...

- Mais non ! L’interrompit son fils. - C’est juste administratif et encore une fois, c’est de cette façon que ça aurait dû se passer si tu l’avais laissé me reconnaître à ma naissance ! Je serai toujours un Sulevi... mais je suis également un Ødegård et il va falloir t’y faire

 

 

- Mouais... Marmonna Klaara, tout en prenant son fils dans ses bras. - Je suppose que tu t’appelles Sulevi, Ødegård ou j’sais pas quoi, tu restes mon bébé et c’est ce qui compte... Mais je ne suis vraiment pas ravie de cette nouvelle. Vraiment pas... Mais je l’accepte.

- Désolé maman, mais c’est mon choix.

- Arrête de m’en vouloir, s’il te plaît...

- Je ne te cache pas que je suis déçu de tes agissements mais j’arrive à faire la part des choses et je t’ai déjà dit que je te pardonnais. Après je peux comprendre que tu te sentes délaissée parce que je passe le plus clair de mon temps avec mon père mais j’ai beaucoup de temps à rattraper avec lui. Je t’aime toujours autant, sache-le... et c’est tout ce qui importe.

- Je t’aime aussi, mon chéri, plus que jamais... et je ne m’excuserai jamais assez de ce que je t’ai fait.

 

 

☠ ☠ ☠

 

 

Plus tard dans la soirée, dans la chambre de Sebastian.

 

 

- Sebastian Ødegård... Hum... J’aime bien, c’est trop sexy. Dit Maya, assise sur ses cuisses musclées.

- Maya Ødegård, ça fait bien aussi !

- Ouais, j’adore ! J’ai hâte de porter ton nom...

- Moi aussi. Tellement hâte...

- Je suis vraiment contente de ce qu’il t’arrive. Je sais à quel point ne pas avoir de père te pesait. Il a l’air tellement gentil en plus...

- J’ai une famille complète maintenant. J’ai un père, une mère, bientôt une femme... je pense bien qu’il ne reste plus que les enfants. Dit Sebastian, un léger sourire sur les lèvres.

 

 

- Tu crois qu’on sera de bons parents... ? Lui demanda alors sa fiancée, tout aussi souriante mais un brin inquiète.

- J’en suis sûr et certain !

- Mais tu sais, je risque de leur  filer mon syndrome... et il se peut que mes grossesses soient difficiles à cause de ça aussi. D’ailleurs t’en veux combien ? Pas toute une équipe comme Köylen, j’espère !

- Haha, non t’inquiète pas. Deux me suffisent ! La rassura-t-il. - Et ne t’en fais pas, on consultera les médecins adéquates quand on aura décidé de se multiplier...

- Oui, focalisons-nous sur nos carrières d’abord.

 

 

- N’empêche, les mecs vont tellement halluciner quand je vais leur raconter cette histoire...

- Tu m’étonnes... !