Le lendemain.

 

 

Maya venait d’accompagner Köylen et Calypso jusqu’à leur porte d’embarquement et attendait maintenant aux portes d’arrivées de l’aéroport, la venue de Camy. Son avion venait juste d’atterrir donc le temps qu’elle récupère ses bagages, la grande brune en déduisit qu’elle serait là d’ici quinze petites minutes.

Elle espérait que la venue de l’actrice ferait plaisir à Kristina et lui remonterait le moral. Maya était déjà contente qu’elle ait fait l’effort de rester avec eux hier même si elle savait très bien comme ça n’avait pas dû être simple pour elle.

Au moins, avec Camy dans les parages, elle ne se sentirait plus seule si elle ne voulait plus traîner avec eux... Même si elle préfèrerait bien évidement qu’elle fasse parti du groupe.

 

 

Comme elle l’avait prédit, son amie arriva bien un quart d’heure plus tard, rayonnante comme jamais ! Elles se saluèrent très chaleureusement avant de monter dans le véhicule. Pendant le trajet, elle expliqua tout ce qu’il s’était passé en détail et Camy bien que désolée d’apprendre la rupture de la grande blonde avec le leader Gen X, ne pouvait, comme tout le monde, nier que cette séparation était prévisible.

Elle comptait alors lui remonter le moral, sans rien attendre en échange, bien évidemment.

 

 

☠ ☠ ☠

 

 

Pendant ce temps, Kristina était en train de regarder un documentaire sur la Princesse Diana. Son père, sa belle-mère et Sebastian s’étant absentés pour aller chercher des fruits et légumes au marché et sa sœur étant partie à l’aéroport, elle se retrouvait toute seule dans la maison, pour son plus grand bonheur.

Elle était très concentrée sur ce qu’elle regardait car sans le vouloir, elle s’identifiait à Lady Diana sur le plan amoureux. Comme elle, elle s’était retrouvée dans une relation avec un homme qui en aimait une autre malgré tout l’amour qu’elle éprouvait pour celui-ci.

 

 

Elle fut interrompue quand elle entendit sa sœur arriver. Elle ne daigna même pas la regarder entrer et essaya de se reconcentrer sur son documentaire.

 

- Bah vive le comité d’accueil ! Fit mine de s’indigner sa petite sœur.

- Je regarde un truc, là !

- Mets pause et regarde qui est venu nous rejoindre !

 

Intriguée, Kristina s’exécuta et donna son attention à sa sœur avant de remarquer que Camy était à côté d’elle, toute souriante.

 

 

- Camy ?! S’exclama alors Kris en ne perdant pas une seconde pour aller la saluer en l’étreignant. 

- Salut, Kris ! Maya m’a gentiment invité à me joindre à vous ! J’espère que ça ne te dérange pas.

- Tu vois bien que non !

 

Maya les regarda échanger pendant plusieurs minutes, l’air espiègle et heureux car c’était la première fois qu’elle voyait sa sœur en bonne humeur depuis sa rupture... et rien que pour ça elle se félicita de son choix.

 

 

- Où est mon fiancé ? Demanda-t-elle ensuite en regardant vite fait autour d’elle.

- Il est au marché avec les parents ! Ils sont parti y a pas trop longtemps.

- J’vais aller les rejoindre parce qu’à tous les coups ils vont oublier d’acheter des anoncillos ! Dit Maya en se dirigeant vers la porte. - À tout à l’heure ! Camy, fais comme chez toi !

 

Sur ces mots, elle disparut de la pièce, laissant les deux jeunes femmes seules. Kristina, en bonne hôtesse, mit son invitée à l’aise. Après lui avoir fait faire le tour de la maison et l’avoir installé dans l’une des chambres, elles se retrouvèrent de nouveau dans le salon.

 

 

- Alors, comment tu te sens ?

- Laisse-moi deviner, Maya t’as tout raconté... Dit Kristina en roulant des yeux. - Et c’est pour ça qu’elle t’a invité, aussi.

- Tout est vrai, oui... Alors, tu comptes répondre à ma question ?

- La réponse me paraît évidente, non... ? C’est pas la joie, surtout avec elle dans les parages, mais bon... ça finira par aller, je suppose.

- Je suis vraiment désolée, Kris. Comme je te l’ai dit, je serai toujours là pour toi si tu as besoin de quoi que ce soit.

- Merci, mais Camy... Ce qu’il s’est passé entre nous était chouette mais j’ai pas vraiment la tête à entamer une nouvelle relation et encore moins avec une femme... Désolée si ça te vexe, c’est pas mon intention. J’veux juste être honnête avec toi...

 

 

- Je ne suis pas là en espérant quoi que ce soit de ta part. Répondit alors Camilla avec honnêteté. - Et ton amitié me suffit amplement ! Après si tu veux qu’on continu de s’amuser de temps en temps je n’ai rien contre non plus...

 

Kristina ne répondit pas à sa dernière phrase et préféra changer de sujet de conversation.

Elle remerciait cependant sa petite sœur d’avoir eu l’idée de l’inviter pour lui remonter le moral. Même si elle restait assez troublée de cette attirance qu’elle ressentait pour Camy, sa compagnie et son amitié étaient les bienvenues en ces temps assez moroses.

♬ Fabrice Rouzier - G (Instrumental) ♬

 

 

Köylen et Calypso arrivèrent à l’aéroport de Jacmel une heure plus tard sous un soleil des plus éclatants. Main dans la main, leurs bagages en main et l’air très heureux, ils se dirigèrent vers la porte de sortie de l’aéroport pour y retrouver Dante confortablement adossé à sa voiture, un grand sourire au visage.

- Je savais que ce jour arriverait... ! Dit-il quand il les vit arriver main dans la main.

 

 

Le couple roula les yeux synchroniquement même s’il s’attendait à une telle remarque de sa part. Le grand blond platine étreignit Calypso chaleureusement et serra la main de Köylen avec le même entrain.

 

- Bienvenue à Jacmel ! Dit-il ensuite, tout content de les voir là. - Vous aller adorer cette ville, ça je vous l’dis ! On va y aller, mes élèves nous attendent.

 

 

Et sur ces derniers mots, ils montèrent dans la voiture de leur hôte et entamèrent le chemin d’une demi-heure vers l’école de Dante. Köy et Caly ne pouvaient pas s’arrêter de s’extasier face à la beauté du paysage qu’ils traversaient. Tout était haut en couleur : les bâtiments, le style vestimentaire des locaux etc, et bien entendu,  il y avait beaucoup d’animation de par les divers marchés et la musique locale qui retentissait.

Köylen fut immédiatement conquis par l’odeur de nourriture qui émanait des différents stands de cuisine de rue. Il était hors de question qu’ils sortent de ce pays sans y avoir goûté. Il espérait pouvoir également y rafler quelques recettes pour pouvoir les reproduire une fois de retour au bercail.

 

 

Ils arrivèrent enfin à bon port et se garèrent devant une petite bâtisse toute blanche. En descendant du véhicule, on pouvait entendre de la musique y émaner. Dante avait un sourire niais au visage, il semblait littéralement nager dans le bonheur.

 

- Et voici ma petite école ! Dit-il fièrement. - Les gros travaux sont terminés. Il ne reste que les finitions à faire. Je pense que d’ici trois mois tout sera fin prêt. Je n’ai ouvert qu’une petite classe de dix élèves pour le moment. Les cours se sont terminés il y a deux heures mais trois d’entre eux voulaient rester pour continuer de s’entraîner, alors comment refuser !

- Tu es le seul à y enseigner ? Lui demanda alors Köylen, vachement impressionné.

- Pour l’instant oui, mais j’ai recruté six profs qui arriveront à la rentrée prochaine. Je pourrais alors accueillir soixante élèves supplémentaires. J’ai tellement hâte !

- Ce sont des profs étrangers ou haïtiens ? Le questionna Caly à son tour.

- Il y a cinq profs haïtiens et une franco-haïtienne. Les cours seront dispensés majoritairement en créole et parfois en anglais. Du coup je vais devoir faire l’interprète si vous voulez parler avec mes élèves parce qu’ils ne parlent pas l’anglais, ils sont trop petits. Les informa Dante en entrant dans la bâtisse toute neuve.

- Tu les prends à partir de quel âge ? Voulu savoir le chanteur.

- De cinq à dix ans pour le moment. Si l’école se développe bien, je recruterai plus de monde pour avoir des élèves de tout âge.

 

 

Ils entrèrent dans une classe et y vit trois enfants : une petite fille et deux petits garçons pas plus vieux que dix ans. L'un des garçons jouait une jolie mélodie au piano alors que les deux autres chantaient une chanson en français. Les trois jeunes adultes les regardèrent manier leurs instruments respectifs avec un large sourire au visage. Dante, lui, respirait la pure fierté !

 

- Ils sont trop mignons ! Chuchota Calypso à l’adresse de son petit ami, qui comme elle, était attendrit par ces petites bouilles qui jouaient une très jolie mélodie.

 

 

Dante alla en direction de ses élèves, suivi de près par ses invités et échangea quelques mots en créole avec les petits qui se mirent à regarder les deux chanteurs avec un grand sourire.

 

 

- Laissez-moi vous présenter Verose, Luther et son jumeau Gérôme !

- Hyvää iltapäivää ! Dirent-ils en même temps, ce qui fit très plaisir au jeune couple.

- Bonjou, kòman nou yé ? Répondit alors Köylen à la surprise de tout le monde.

- D’où tu parles créole, toi ?! S’exclama Calypso

- J’ai checké des vidéos vite fait sur YouTube pour savoir dire les bases ! J’ai quasiment rien retenu à part ce que j’viens de dire.

 

Ce petit choc passé, ils discutèrent donc pendant un petit moment avec les enfants grâce à Dante qui jouait les interprètes. Ils apprirent donc qu’ils étaient orphelins depuis le tremblement de terre qui avait sévit il y a deux ans, qu’ils vivaient dans l’orphelinat de la ville en attendant d’être adoptés, qu’ils allaient à l’école le matin et venaient apprendre la musique l’après-midi avec Dante.

 

 

Köylen alla naturellement vers le piano de la salle et se mit à pianoter quelques notes.

Dante et Calypso regardèrent les enfants courir vers le chanteur et écouter attentivement la mélodie qu’il jouait avec un énorme sourire sur leurs petites têtes.

 

- Alors, je ne t’avais pas dit qu’il y avait de l’espoir pour vous deux ? Regardez-vous, maintenant ! Dit Dante tout bas à Calypso qui roula encore une fois des yeux. - Je suis vraiment content de vous voir heureux, je vous souhaite tout le bonheur du monde.

- Merci, Dante... Merci pour tout. Lui dit-elle, émue malgré elle d’avoir enfin récupéré celui qu’elle considérait comme l’homme de sa vie.

- De rien, ma belle.

 

Ils restèrent dans l’école pendant plusieurs heures à jouer de la musique et à rire ensemble jusqu’à ce qu’ils décident d’aller s’amuser.

♬ Alan Cavé - Chokola ♬

J’ai fait la traduction ! Pour celles qui lisent du créole haïtien pour la première fois, ça risque d’être déroutant car la base de cette langue est le français mais que l’orthographe est très différent : il est phonétique ! Bref, enjoy !

 

 

Ils allèrent chez Dante qui avait une jolie petite maison face à la mer, histoire de se rafraîchir un peu et se retrouvèrent à la terrasse d’un bar/restaurant où Köylen put enfin découvrir la nourriture locale avec pour fond sonore le groupe local qui jouait une célèbre musique du pays.

L’ambiance était tout bonnement géniale et les trois jeunes gens s’amusaient comme des fous quand sans avertir personne, Dante alla retrouver le groupe sur scène et commença à chanter en créole.

 

 

M'pa konn kote l'soti - Je n'’sais pas d’où elle sort
Se we'm'we l'ap pase devan m' - J’l’ai vu passer devant moi
Depi le sa m'krezi - Depuis lors j’suis fou
Flanm lanmou limen andedan m' - La flamme de l’amour s’est allumé en moi
M'telman sezi m'di wow - J’ai tellement été choqué que j’ai dit « wow »
M'pa janm we - J’ai jamais vu
Yon fanm byen kanpe konsa - Une femme aussi canon
M'telman sezi m'di wow wow wow - J’ai tellement été choqué que j’ai dit « wow wow wow »
Sanble l'gou tankou chokola - On dirait qu’elle est bonne comme du chocolat

Choko choko la la - Choco choco la la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Choko choko la la - Choco choco la la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat

M'pa konn kote l'soti - Je n’sais pas d’où elle sort
Se we'm'we l'ap pase devan m' - J’l’ai vu passer devant moi
Depi le sa m'krezi - Depuis lors j’suis fou
Flanm lanmou limen andedan m' - La flamme de l’amour s’est allumé en moi
M'telman sezi m'di wow - J’ai tellement été choqué que j’ai dit « wow »
M'pa janm we - J’ai jamais vu
Yon fanm byen kanpe konsa - Une femme aussi canon
M'telman sezi m'di wow wow wow - J’ai tellement été choqué que j’ai dit « wow wow wow »
Sanble l'gou tankou chokola - On dirait qu’elle est bonne comme du chocolat

 

 

Caly vit Köylen se lever pour rejoindre Dante sur scène et fit les gros yeux, ne comprenant pas ce qu’il se passait.

 

- Qu’est-ce que tu fous ?! Lui demanda-t-elle, non sans rire face à la situation.

 - Tu vas voir !

 

Choko choko la la - Choco choco la la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Choko choko la la - Choco choco la la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat

 

S'il te plaît chérie
Take a look around tell me if you're down - Regarde autours de toi, dis- moi si t’es partante
S'il te plaît doudou
If you wanna play just swing my way - Si tu veux jouer, viens simplement vers moi
I'll make love to you everyday - J’te ferai l’amour tous les jours
Let me love you, show you, taste you - Laisse-moi t’aimer, te montrer, te goûter

 

 

Caly était morte de rire de voir ces deux européens chanter en créole et en anglais sous les applaudissements des clients du restaurant. Elle était au summum de la joie et quand elle regardait de quelle manière il s’amusait avec Dante, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il avait bel et bien fait des efforts sur sa jalousie et sa possessivité pour partager une scène avec un homme avec qui elle avait couché pour la dernière fois il n’y a que quelques semaines.

 

Choko choko la la - Choco choco la la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Choko choko la la - Choco choco la la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Choko choko la la - Choco choco la la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat

 

 

La petite brune hallucina quand elle vit Köy se saisir de l’une des guitares qui était posée sur le plancher et pour faire un petit solo improvisé, toujours sous l’ovation du public pendant que Dante continuait de chanter. Le grand brun avait clairement l’air de vivre sa meilleure vie, et ça faisait tellement plaisir à voir.

 

M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Ti chokola ki bon nan dyol - Un p’tit chocolat bon dans la bouche

 

 

Et pour cause, il était tellement content d’être ici avec elle. Il adorait cette ville et cette ambiance festive ! Il avait adoré jouer avec les petits tout à l’heure et il s’était pété la panse comme jamais ! Il avait un peu douillé en mangeant du pikliz car il s’attendait à manger une sorte de coleslaw, mais pas rempli de piment extra fort. Malgré ça, il s’était resservi plusieurs fois, mais avait dû essuyer son nez qui coulait tellement le plat était épicé... Tout cela, bien sûr, sous le regard hilare de Dante et Calypso.

 

M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Ti chokola ki bon nan dyol - Un p’tit chocolat bon dans la bouche

Cho-cho ko-ko la-la - Cho-cho co-co la-la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Cho-cho ko-ko la-la - Cho-cho co-co la-la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat

M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Ti chokola ki bon nan dyol ou - Un p’tit chocolat bon dans ta bouche
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat

 

 

Köylen rejoignit finalement Caly, l’invita à se lever et la fit danser sensuellement sur la piste de danse avec les autres couples. Ils se regardaient avec beaucoup de passion et de désir.

Ils n’avaient pas encore pu faire l’amour depuis leur arrivée dans les caraïbes car ils ne voulaient pas risquer de faire trop de bruit sous le toit des parents de Maya. Ils n’avaient à la base pas prévu de le faire ce soir non plus, car ils avaient prévu de faire nuit blanche avec Dante étant donné que leur vol le lendemain était prévu pour six heures du matin et qu’ils voulaient profiter du coach à fond.

 

Gade jan l'bon - Regarde comme elle est bonne
Gade jan l'dous - Regarde comme elle est douce

Gade jan l'bon - Regarde comme elle est bonne
Gade jan l'dous - Regarde comme elle est douce

 

 

- Tu ne m’avais pas dit que tu connaissais des classiques de la musique haïtienne ! T’es plein de surprise, dis-moi. Lui dit-elle alors pendant qu’ils dansaient collé-serré.

- C’est Dante qui m’a envoyé les paroles pour que je les apprenne, hier ! Lui révéla-t-elle alors.

- Ah d’accord, ça explique tout, alors ! D’ailleurs, j’suis vraiment contente que vous vous entendiez bien tous les deux...

- Il est cool et un peu perché, je l’aime bien finalement. Répondit Köylen, sincère. - Et sans lui on serait resté fâchés et malheureux pendant très longtemps.

 

 

Caly l’embrassa passionnément en guise de réponse pendant quelques secondes avant de lui susurrer au creux de l’oreille.

 

- J’ai trop envie de toi, viens on va chercher un endroit tranquille et à l’abri des regards.

- Mais... et Dante ?

- Il s’amuse sur scène et on reviendra après de toute façon...

 

Elle lui fit d’ailleurs signe et celui-ci se contenta d’un hochement de tête, d’un regard espiègle et d’un clin d’œil.

 

- Tu vois... ? Lui dit-elle ensuite en l’emmenant avec elle vers la plage.

 

Ils mirent cinq minutes avant de trouver un coin assez reculé pour pouvoir enfin assouvir leur désir ardent.

 

 

Bel fanm chokola mwen - Ma belle femme chocolat
Fok ou la - Faut que tu sois là
Pou mwen fok ou la cheri - Faut que tu sois là pour moi, chérie

 

Bel fanm chokola mwen - Ma belle femme chocolat
Ou fe m'krezi - Tu m’rends fou
Ou fe tet mwen pati - Tu me fais perdre la tête

Le m'gade ou ke mwen sote - Quand j’te regarde mon cœur s’emballe
Jan ou kanpe se gwo kose - La façon dont tu te tiens c’est un truc de fou
Jan ou mache se tet chaje - Ta façon de marcher est terrible
Anverite ou fe tet mwen vire - En vrai tu me fais tourner la tête

 

Bel fanm chokola mwen - Ma belle femme chocolat
Fok ou la - Faut que tu sois là
Pou mwen fok ou la cheri - Faut que tu sois là pour moi, chérie

Bel fanm chokola mwen - Ma belle femme chocolat
Pou m'kenbe ou dekachte ou - Pour que je t’enlace, te dévoile
Pou m'manje ou baby - Pour que je te mange, bébé

 

Le maten m' ta dejene ou - Le matin tu serais mon petit déjeuner
Le midi mwen ta dine ou - Le midi tu serais mon déjeuner
Leswa cheri m'ta soupe ou - Le soir, chérie, tu serais mon souper
Anverite m'pap janm bouke manje ou - En vrai je n’serai jamais fatigué de te manger

 

Bel fanm chokola mwen - Ma belle femme chocolat
Ou bon ou bon ou bon ou bon - T’es bonne, t’es bonne, t’es bonne, t’es bonne
Bel fanm chokola mwen - Ma belle femme chocolat
Ala ou dous - Qu’est-ce que t’es douce

 

 

Cho-cho ko-ko la-la - Choco co-co la-la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Cho-cho ko-ko la-la - Choco co-co la-la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Cho-cho ko-ko la-la - Choco co-co la-la

M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Yon chokola ki bon ki dous - Un chocolat qui est bon, qui est doux
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Cho-cho ko-ko la-la - Cho-cho co-co la-la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat
Cho-cho ko-ko la-la - Cho-cho co-co la-la
M'pral manje yon chokola - J’vais manger du chocolat

 

☠ ☠ ☠

 

 

 

Quand ils revinrent une bonne demi-heure plus tard, leurs besoins enfin assouvis, ils retournèrent vers le bar-restau où ils virent Dante quitter la scène et se diriger vers eux, toujours avec ce satané regard espiègle.

 

- Vous puez le sexe à un kilomètre ! S’exclama-t-il alors.

- Arrête, t’es gênant ! Répondit Caly, mi-gênée, mi-amusée au même titre que Köylen.

 

 

- Allez, allons finir la soirée à la plage ! Leur proposa-t-il alors en les prenant par les épaules.

 

 

Ils allèrent donc chez Dante en prenant soin d’apporter avec eux quelques packs de bière et de quoi grignoter. Ils passèrent ainsi le reste du temps qu’il leur restait ensemble à discuter, rire et chanter.

Köylen et Calypso composèrent même une petite chanson tous les deux sous les yeux presque émerveillés de Dante. Ce titre était censé marquer la reprise de leur couple et ils comptaient bien l’interpréter en live dès qu’ils en auraient l’occasion...

 

☠ ☠ ☠

 

 

Le temps passait toujours très vite quand on s’amusait et c’est ainsi que l’heure de repartir à Punta Cana arriva malgré eux. Mais il était convenu qu’ils reviendraient le plus vite possible. Dante regarda le couple repartir pour Punta Cana avec beaucoup de satisfaction avant de reprendre sa voiture pour se diriger vers son école où il avait un cours de solfège à préparer.