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♬ Fabrice Rouzier - G (Instrumental) ♬

 

 

Köylen et Calypso arrivèrent à l’aéroport de Jacmel une heure plus tard sous un soleil des plus éclatants. Main dans la main, leurs bagages en main et l’air très heureux, ils se dirigèrent vers la porte de sortie de l’aéroport pour y retrouver Dante confortablement adossé à sa voiture, un grand sourire au visage.

- Je savais que ce jour arriverait... ! Dit-il quand il les vit arriver main dans la main.

 

 

Le couple roula les yeux synchroniquement même s’il s’attendait à une telle remarque de sa part. Le grand blond platine étreignit Calypso chaleureusement et serra la main de Köylen avec le même entrain.

 

- Bienvenue à Jacmel ! Dit-il ensuite, tout content de les voir là. - Vous aller adorer cette ville, ça je vous l’dis ! On va y aller, mes élèves nous attendent.

 

 

Et sur ces derniers mots, ils montèrent dans la voiture de leur hôte et entamèrent le chemin d’une demi-heure vers l’école de Dante. Köy et Caly ne pouvaient pas s’arrêter de s’extasier face à la beauté du paysage qu’ils traversaient. Tout était haut en couleur : les bâtiments, le style vestimentaire des locaux etc, et bien entendu,  il y avait beaucoup d’animation de par les divers marchés et la musique locale qui retentissait.

Köylen fut immédiatement conquis par l’odeur de nourriture qui émanait des différents stands de cuisine de rue. Il était hors de question qu’ils sortent de ce pays sans y avoir goûté. Il espérait pouvoir également y rafler quelques recettes pour pouvoir les reproduire une fois de retour au bercail.

 

 

Ils arrivèrent enfin à bon port et se garèrent devant une petite bâtisse toute blanche. En descendant du véhicule, on pouvait entendre de la musique y émaner. Dante avait un sourire niais au visage, il semblait littéralement nager dans le bonheur.

 

- Et voici ma petite école ! Dit-il fièrement. - Les gros travaux sont terminés. Il ne reste que les finitions à faire. Je pense que d’ici trois mois tout sera fin prêt. Je n’ai ouvert qu’une petite classe de dix élèves pour le moment. Les cours se sont terminés il y a deux heures mais trois d’entre eux voulaient rester pour continuer de s’entraîner, alors comment refuser !

- Tu es le seul à y enseigner ? Lui demanda alors Köylen, vachement impressionné.

- Pour l’instant oui, mais j’ai recruté six profs qui arriveront à la rentrée prochaine. Je pourrais alors accueillir soixante élèves supplémentaires. J’ai tellement hâte !

- Ce sont des profs étrangers ou haïtiens ? Le questionna Caly à son tour.

- Il y a cinq profs haïtiens et une franco-haïtienne. Les cours seront dispensés majoritairement en créole et parfois en anglais. Du coup je vais devoir faire l’interprète si vous voulez parler avec mes élèves parce qu’ils ne parlent pas l’anglais, ils sont trop petits. Les informa Dante en entrant dans la bâtisse toute neuve.

- Tu les prends à partir de quel âge ? Voulu savoir le chanteur.

- De cinq à dix ans pour le moment. Si l’école se développe bien, je recruterai plus de monde pour avoir des élèves de tout âge.

 

 

Ils entrèrent dans une classe et y vit trois enfants : une petite fille et deux petits garçons pas plus vieux que dix ans. L'un des garçons jouait une jolie mélodie au piano alors que les deux autres chantaient une chanson en français. Les trois jeunes adultes les regardèrent manier leurs instruments respectifs avec un large sourire au visage. Dante, lui, respirait la pure fierté !

 

- Ils sont trop mignons ! Chuchota Calypso à l’adresse de son petit ami, qui comme elle, était attendrit par ces petites bouilles qui jouaient une très jolie mélodie.

 

 

Dante alla en direction de ses élèves, suivi de près par ses invités et échangea quelques mots en créole avec les petits qui se mirent à regarder les deux chanteurs avec un grand sourire.

 

 

- Laissez-moi vous présenter Verose, Luther et son jumeau Gérôme !

- Hyvää iltapäivää ! Dirent-ils en même temps, ce qui fit très plaisir au jeune couple.

- Bonjou, kòman nou yé ? Répondit alors Köylen à la surprise de tout le monde.

- D’où tu parles créole, toi ?! S’exclama Calypso

- J’ai checké des vidéos vite fait sur YouTube pour savoir dire les bases ! J’ai quasiment rien retenu à part ce que j’viens de dire.

 

Ce petit choc passé, ils discutèrent donc pendant un petit moment avec les enfants grâce à Dante qui jouait les interprètes. Ils apprirent donc qu’ils étaient orphelins depuis le tremblement de terre qui avait sévit il y a deux ans, qu’ils vivaient dans l’orphelinat de la ville en attendant d’être adoptés, qu’ils allaient à l’école le matin et venaient apprendre la musique l’après-midi avec Dante.

 

 

Köylen alla naturellement vers le piano de la salle et se mit à pianoter quelques notes.

Dante et Calypso regardèrent les enfants courir vers le chanteur et écouter attentivement la mélodie qu’il jouait avec un énorme sourire sur leurs petites têtes.

 

- Alors, je ne t’avais pas dit qu’il y avait de l’espoir pour vous deux ? Regardez-vous, maintenant ! Dit Dante tout bas à Calypso qui roula encore une fois des yeux. - Je suis vraiment content de vous voir heureux, je vous souhaite tout le bonheur du monde.

- Merci, Dante... Merci pour tout. Lui dit-elle, émue malgré elle d’avoir enfin récupéré celui qu’elle considérait comme l’homme de sa vie.

- De rien, ma belle.

 

Ils restèrent dans l’école pendant plusieurs heures à jouer de la musique et à rire ensemble jusqu’à ce qu’ils décident d’aller s’amuser.