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    Ils arrivèrent à destination trois quart d’heure plus tard et furent reçu par un Wilhem totalement dévasté. Il était très agréablement surpris de voir Köylen ici et le remercia de sa présence.

    Il leur expliqua alors en détail l’état de Tea et comment elle en était arrivée là.

    Tout comme Sindel, les deux chanteurs étaient assez choqués et triste de voir la jeune femme dans cet état. Ce n’était pas parce qu’ils avaient vécus en majeur partie des moments désagréables avec elle qu’ils n’étaient pas touchés par sa situation.

     

    - J’aurais aimé que vous rencontriez la Tea que je connais. La vraie Tea... Dit Wilhem, l’air désemparé. - Elle est gentille au fond. Tout ce qu’elle a toujours cherché c’est d’être aimé, parce que nos parents n’ont pas su le faire correctement. Il commença alors à raconter à ses amis l’histoire de la famille Vuokko et tout faisait maintenant sens pour les deux chanteurs.

     

    ~ 268 ~

     

    D’ailleurs, Wilhem les avaient prévenu juste après avoir appelé l’ambulance. Ils étaient tous les trois au Luxembourg et avaient pris leur Jet privé pour pouvoir atterrir à LAX le lendemain.

    Sa mère était celle à qui il avait annoncé la mauvaise nouvelle et s’était mise à pleurer instantanément, ce qui brisa le cœur du jeune homme. Il avait bien peur que sa famille, ses parents, réalise à quel point ils avaient foiré leur éducation...

     

    - C’est d’une tristesse... Commenta Köylen. - Si ça peut te rassurer, ta sœur est tellement têtue qu’elle ne se laissera pas faire facilement. Je reste optimiste sur sa rémission.

    - Merci, Köylen. D’ailleurs je suis content que vous vous soyez réconciliés vous deux. Il ricana un petit peu quand il vit Köylen rougir et Calypso regarder le sol, gênée. Il changea alors rapidement de sujet.

     

    Köylen et Calypso restèrent aux côtés de Wilhem jusqu’au retour de Sindel aux alentours de 23h45.

     

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    - J’espère qu’elle s’en sortira. Dit Calypso, au volant. Elle lui expliqua alors leur brève rencontre au HEARTBEAT. - Elle avait déjà l’air mal en point...

    - Oui, je l’ai rencontré aussi et pareil que toi, je l’avais même pas reconnu. N’empêche, maintenant que Wilhem nous a expliqué l’histoire de leur famille je comprends pourquoi elle est comme elle est. Répondit le chanteur. - Y en a qui ne devraient jamais faire d’enfant, franchement... Fit il remarquer ensuite. 

    - Tu m’étonnes... mais bon, heureusement qu’elle a Wilhem. On peut carrément dire que c’est son ange gardien parce qu’elle serait morte à l’heure qu’il est, s’il n’avait pas été là. 

    - Clairement... Bon, merci de m’avoir laissé t’accompagner, en tout cas. Dit ensuite Köylen.

    - Je t’en prie... Répondit Caly, le regard fixée sur la route.

     

    Les bouchons étaient méchants cette soirée-là, Caly décida de passer par les petites routes ce qui au lieu de leur prendre 45 minutes de trajet leur prit une heure et demi. Ils discutèrent de choses superficielles, mais surtout de leur projet commun.

     

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    Quand Caly déposa son passager devant sa villa, Köylen la remercia et eut une requête qui surprit la jeune femme :

     

    - Envoie-moi un message pour me dire que tu es bien rentré.

    - Ça marche... Répondit-elle, ne cachant pas sa surprise.

    - À ce week-end, Calypso. Dit-il en se dirigeant vers la porte d’entrée de sa villa.

     

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    Quinze minutes plus tard, alors que Köylen était en train de se préparer pour aller se coucher, son téléphone vibra. Il prit l’appareil et vit le fameux message de Caly l’informant qu’elle était rentrée en un seul morceau. 

    Köylen sourit, lui souhaita bonne nuit et alla se coucher.


  • Le lendemain.

     

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    Les Gen X étaient en pleine séance photo pour leur album et autres produits et images promotionnelles ! C’était la partie qu’ils préféraient et le quintette s’amusaient comme des fous dans le studio photo.

     

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    Ils prirent une petite pause pendant laquelle Köylen lu les messages que Caly lui avait envoyé il y une vingtaine de minutes. Il rit malgré lui même si en réalité c’était assez triste...

     

    - Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça, toi ? Vint l’interroger Sebastian en s’asseyant à ses côtés.

     

    Le leader avait partagé la situation de Tea avec ses comparses qui eurent tout comme lui de la compassion pour la jeune femme. Ils espéraient tous qu’elles s’en sortent.

    Köy lui expliqua donc la raison de son hilarité.

     

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    - Ça fait tellement plaisir de vous voir vous réentendre. Fit remarquer Sebastian. Il ne manqua pas de noter le rougissement de son ami. - Et il se passe quoi avec Kristina ? On ne la voit plus à la villa.

    - Pas grand-chose, on fait une petite pause.

    - Hein ?? Mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

     

    Là encore, Köy lui expliqua les événements passés. Sebastian ne cacha pas son étonnement et son amusement quand il apprit pour les sextapes, ni sa désapprobation du comportement de sa future belle-sœur.

     

    - Je pensais que Maya et toi vous seriez déjà au courant. Dit ensuite le chanteur.

    - Non, Maya n’a pas eu de nouvelles d’elle depuis un petit moment... Répondit le grand blond. - Pourquoi ne pas avoir mis fin à votre relation, tout simplement ? Avec l’épisode de son hypothétique grossesse, ça aurait dû te faire comprendre une bonne fois pour toute que vous ne pourriez pas être plus que de simples amis. Vous avez une vision de l’avenir diamétralement opposée... Sans oublier qu’il y a quelques mois tu songeais déjà à arrêter avec elle.

     

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    - Pour te dire la vérité, je suis complètement paumé... Encore plus qu’il y a quelques mois. Lui avoua le chanteur. - Avant, j’étais tellement en colère contre Calypso qu’il m’était facile d’enfouir mes sentiments pour elle et avancer avec Kristina... maintenant c’est assez compliqué. J’essaie de continuer ma relation avec elle tout en gardant à l’esprit qu’à cause de mes conneries j’ai perdu quelqu’un de très précieux et c’est difficile. Je me dis que je pourrais finir par aimer, Kris, c’est vrai... Ça pourrait arriver quand Calypso et moi on prendra des chemins séparés après l’Eurovision. Parce que depuis son arrivée, c’est le bordel avec Kristina. Elle ne cesse de se comparer à elle ou de me faire des scènes...

    - Tu peux pas espérer aimer quelqu’un, Köy... c’est pas comme ça que ça marche. Si tes sentiments pour Kristina ne se sont jamais déclarés en un an et demi, c’est que votre relation ne va nulle part. Répondit Sebastian. - Ok, tu es très attaché à elle, mais c’est insuffisant pour avoir une relation épanouie. Tu es en train de la faire souffrir là... et toi aussi tu souffres.

    - Mouais... Marmonna le grand brun. - C’est juste que je me dis que beaucoup de relations mettent du temps à démarrer... c’est peut-être notre cas. En tout cas si elle décide de rester avec moi, ce sera notre dernier essai. Au moins je n’aurais pas de regrets comme j’en ai avec Caly.

    - Ok, si tu aimes perdre ton temps, fais comme ça... Dit son ami en haussant les épaules. - Mais tu sais très bien ce que tu dois faire au fond de toi... et on sait tous les deux que quand tu seras vraiment décidé, tu agiras...

    - Je comprends pas ce que tu veux dire.

    - Tu sais très bien que tu dois mettre un terme à ton histoire avec Kristina pour pouvoir retenter ta chance avec Caly ! Dit Seb de but en blanc.

    - Caly et moi, c’est terminé... On a juste une relation cordiale et professionnelle !

    - Oui, mais tu l’aimes encore.

     

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    - Quelle importance ? Ce n’est plus son cas et je peux pas lui en vouloir.

    - Et bien tu dois la reconquérir. Répondit tout simplement le batteur. - L’avenir dont tu as littéralement rêvé avec elle est à portée de main, Köy ! Si elle t’a aimé de la même façon dont tu l’aimes, crois-moi qu’il y a encore de l’espoir... ce sera juste à toi de te débrouiller pour lui prouver que tu ne la blesseras plus comme tu l’as fait. C’est là que sera ton plus gros challenge.

    - Laisse tomber, Seb. Ça ne mènera à rien.

    - Tiens, regarde, vous allez passer deux semaines à Paris... la ville même où vous avez rompu ! Tu ne vois pas là un signe du destin, franchement ?

    - Je vois plus une coïncidence, mais bon... Répondit Köylen, las. - Ecoute, comprends bien que Caly et moi c’est mort, ok ? Au mieux on redeviendra bons amis mais pas plus. 

    - Ça serait suffisant pour toi ?

    - Bah oui... C’est déjà un miracle qu’elle soit si courtoise avec moi après ce que je lui ai fait. Depuis qu’on s’est expliqué et qu’on bosse notre chanson, elle agit comme si rien ne s’était passé... C’est bien la preuve que je ne la méritais pas, en fin de compte.

    - Elle a toujours été très résiliente en même temps... Commenta Seb. - Enfin bref, réfléchis bien à notre conversation...

     

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    - Je n’y manquerai pas. Marmonna Köylen. - D’ailleurs Calypso vient au studio, ce soir.

    - Hm Hmmm... Fit Sebastian, l’air espiègle. Son ami se contenta de rouler des yeux. - J’ai hâte d’écouter le résultat final ! Ça va envoyer du pâté, comme on dit.

    - Ouais ce morceau est vachement chouette ! Si on n’est pas qualifié je comprends pas !

     

    Ils furent interrompus par le photographe qui annonçait la reprise de la séance photo.


  • Au même moment au Cedar Sinaï.

     

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    Caly était assise dans un coin de la salle à regarder la famille Vuokko s’en mettre plein la tronche depuis leur arrivée il y a près d’une heure...

     

     

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    La mère était entrée en trombe dans la pièce, pleurant toutes les larmes de son corps. Le père et l’aîné, eux, étaient arrivés quelques secondes plus tard la mine grave.

     

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    Wilhem les avaient laissé l’étreindre et il leur avait présenté Calypso.

     

    - Rassurez-moi, vous n’êtes pas sa petite amie ? Lui avait demandé Donna, étrangement inquiète.

    - Heu... non. Nous sommes simplement amis. Avait alors répondu Caly, perplexe, au même titre que Wilhem.

    - Ouf, pendant un instant j’ai eu peur qu’il fréquente une noire.

     

    Tout le monde avait été outré dans la pièce, excepté Calypso qui, elle, s’était montrée juste indifférente à la méchanceté de cette vieille femme.

     

    - Je comprends d’où vient ce racisme latent chez Tea, maintenant... S’était-elle dite dans sa tête.

    - Maman, tu vas t’excuser tout de suite !! Avait alors exigé Wilhem, rouge de colère.

    - Et pourquoi ça ?! Il est tout à fait légitime que je m’inquiète de l’avenir de mon fils et de mon pays. Si on laisse ces gens-là se reproduire entre eux ou avec notre population, les vrais finlandais ne seront bientôt plus qu’une minorité ! Je ne peux pas accepter ça ! Déjà qu’on n’est pas bien nombreux... !! S’était exclamée Donna, sévèrement. - Maintenant si tu me le permets je vais aller voir ma fille !!

    - Je vous présente nos excuses pour son comportement... S’était tout de même excusé Maximilian, honteux. Il était bien évidemment au courant des idées extrêmes de sa femme mais cela avait été la première fois qu’il l’avait vu les exposer en public.

    - Ne vous en faites pas, ça ne me touche pas. Avait donc répondu Calypso avec honnêteté. - D’ailleurs je vais vous laisser. Avait-elle décidé en commençant à se diriger vers la sortie avant que Wilhem ne la retienne en lui prenant le bras.

     

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    - Non reste, ne me laisse pas avec eux. Je suis à deux doigts de péter un câble ! Lui avait-il supplié. - Reste au moins jusqu’à ce que Sindel sorte de cours... S’il te plaît...

    - Bon, ok... Avait abdiqué la petite brune. Elle s’était alors installée sur le fauteuil où elle se trouvait toujours...

     

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    - Ma pauvre chérie ! S’était exclamée Donna en approchant du lit de sa fille. - Mon petit bébé... Qu’est-ce qu’ils t’ont fait !!! Pourquoi ne nous as-tu rien dit sur ton mal être ?!

    - Parce que vous n’en avez jamais rien eu à foutre d’elle, tout simplement. Avait répondu froidement Wilhem.

    - WILHEM ! TU NOUS PARLES SUR UN AUTRE TON ! S’était écrié Maximilian avec autorité, sans prendre en compte l’endroit où ils se trouvaient.

    - Je vous parle comme j’en ai envie !! Avait alors rétorqué le très grand blond à la surprise de tous -sauf Caly évidemment - étant donné qu’ils avaient été habitués à un Wilhem toujours calme et courtois, même lorsqu’il était en désaccord avec eux. - Voilà le résultat de votre négligence à son égard !

    - Comment oses-tu ?? S’était offusqué à son tour la mère de famille.

     

     

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    Ce véritable pugilat verbal continuait de plus belle.

    À plusieurs reprises, une infirmière dut leur demander de baisser d’un ton sous peine de devoir quitter les lieux, mais malgré ces menaces répétées, ils étaient toujours en train de régler leurs comptes assez bruyamment.

    Caly bailla un peu de fatigue et ne pouvait que se sentir triste de voir une famille se déchirer sous ses yeux.  Son cœur se serra d’autant plus quand elle vit Wilhem pleurer pendant qu’il avouait à ses parents qu’il détestait la manière dont ils avaient été élevés. Même Aldarik finit par reconnaître qu’il aurait aimé avoir plus de complicité avec leurs parents durant leur enfance compte tenu de la situation actuelle.

     

    - Nous vous avons élevé pour que vous deveniez responsable le plus tôt possible ! Pas pour que vous soyez des assistés ! Rétorqua alors Donna, insensible face à la détresse de son dernier fils. - La vie est dure, on n’est pas chez les bisounours !

    - Depuis quand jouer et passer du temps avec ses enfants fait d’eux des assistés ??! Vous n’étiez clairement pas taillés pour être parents !!

     

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    - Eh bien si tu es si malheureux, pourquoi tu ne pars pas ?! Lui demanda alors Donna, mauvaise.

    - Donna, non ! S’exclama Maximilian.

    - T’as sûrement raison, mère.

    - Bien évidemment, je te couperai les vivres. Tu te démerderas pour payer le reste de tes études, ton logement etc... Continua la mère de famille, dure comme jamais. 

    - Maman, tu vas trop loin. Intervint Aldarik également.

    - Bien sûr que non. Notre cher Wilhem a le culot de dire que nous sommes des parents indignes et que notre fille est à deux doigts de la mort par notre faute. Eh bien dans ce cas-là qu’il prenne sa propre route et se débrouille tout seul comme un grand !

    - Tu vois ? C’est la preuve même que tu n’es pas taillée pour être une mère. Aucune mère digne de ce nom ne réagirait comme tu le fais. Dit Wilhem, triste comme jamais. - Pour ta gouverne, j’ai beaucoup d’économies et mes stages sont bien payés ! Je m’en sortirai très bien sans ton aide. Et contrairement à toi, j’ai des amis loyaux prêts à me soutenir coûte que coûte !

     

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    - Wilhem, cette conversation n’a pas lieu d’être. Jamais je ne laisserai ta mère te couper les vivres. Elle parle sur le coup de l’émotion ! Dit Maximilian à son tour, pour essayer de diffuser la situation.

    - Je suis très sérieuse. Répondit sa femme, toujours aussi froidement. - Il va apprendre à me respecter !

    - Je viens de perdre le peu de respect que j’avais pour toi. Lui dépondit Wilhem sur le même ton.

     

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    Alors que Donna allait répondre à son fils, ils furent soudainement interrompus par le bip continu du moniteur paramétrique. Tea était en train de faire un arrêt cardiaque...

     

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    Cela faisait maintenant près de vingt minutes que les docteurs s’acharnaient à réanimer Tea. Calypso et les Vuokko patientaient depuis tout ce temps dans le couloir dans un mutisme des plus sinistres.

    On n’entendait que les reniflements de Wilhem. Caly, très triste de la situation fit ce qu’elle put pour le réconforter.

    Tout le monde était clairement à fleur de peau et l’atmosphère était des plus lourdes.

    Quand l’un des docteurs sorti enfin de la chambre, le visage impassible mais clairement fatigué, tout le monde retint son souffle jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche.

     

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    - Nous avons pu faire repartir le cœur mais elle reste vraiment très faible. Les prochaines vingt-quatre heures seront déterminantes. Nous allons la surveiller de très près. Leur expliqua-t-il. - Vous pouvez rentrer et vous reposer. Au moindre changement je vous contacterai. Dit-il ensuite à l’adresse de Wilhem.

     

    Alors que Donna allait intervenir pour leur informer qu’elle était la mère de la patiente et donc que c’était elle qu’il devait prévenir et pas son fils, Maximilian lui attrapa la main et la serra pour lui faire comprendre de fermer son clapet.

     

    - Elle est entre de bonnes mains. Nous faisons tout notre possible pour la sauver, soyez en sûrs. Leur assura le docteur.

    - Merci docteur... Répondit Wilhem, reconnaissant qu’il n’ait pas reçu la nouvelle qu’il appréhendait tant.

     

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    Quand le docteur retourna dans la chambre de Tea, un mutisme regagna la pièce. Ce fut Maximilian qui décida de le briser en s’adressant à son fils.

     

    - Tu as raison, mon fils... Avoua-t-il enfin.

    - Quoi ?? Mais Max- Commença Donna avant d’être sèchement recadré par son mari.

    - Donna, tais-toi, pour l’amour de Dieu !! Il se reconcentra alors sur Wilhem quand elle se dirigea vers la sortie, triste et en colère.

     

    ~ 270 ~

     

    - Je réalise aujourd’hui les failles qu’il y a eu dans notre façon de vous éduquer. Nous aurions dû prendre vos sentiments en considération... Je le comprends maintenant. Nous étions tellement persuadés d’avoir fait du bon travail en voyant à quel point Aldarik et toi êtes si brillants que nous nous sommes simplement dit que Tea était une enfant pourrie gâtée et qu’elle finirait par se calmer. Jamais nous n’aurions pensé qu’elle était dans un tel mal être... et maintenant on risque de la perdre...

     

    Wilhem réconforta son père.

     

    - Merci d’avoir compris, papa... même s’il aura fallu qu’on en arrive là pour ça. Maintenant il ne nous reste plus qu’à espérer qu’elle s’en sorte.

    - Restons positif, oui. Dit Maximilian en essuyant ses larmes. - Nous allons rentrer à l’hôtel. Tiens-nous au courant dès que tu as des nouvelles.

    - Je reste avec toi. L’informa Aldarik à la plus grande surprise de son petit frère. Ce dernier acquiesça aux deux requêtes.

     

    ~ 270 ~

     

    - Mademoiselle, Dit le père de famille à l’adresse de Calypso qui continuait de regarder la scène sans dire un mot. - Encore une fois désolé pour les paroles de ma femme. J’espère que nous aurons l’occasion de nous rencontrer dans de meilleures conditions. Sachez aussi que j’aime beaucoup votre musique. Vous êtes une fierté pour notre pays, ne laissez personne vous dire le contraire.

    - Merci monsieur. Dit-elle tout simplement.

     

    Maximilian se dirigea alors nonchalamment vers la sortie et rejoignit sa femme qui faisait la tête à l’entrée de l’hôpital. Ils en sortirent sans se dire un mot.

     

    ~ 270 ~

     

    - Je vais devoir te laisser, je vais travailler chez Köylen ce soir et j’ai des choses à préparer. Ça va aller ?

    - Oui. Merci d’avoir été là pour moi, Caly. La remercia-t-il en l’enlaçant.

    - C’est normal, on est amis. N’oublie pas de prévenir Sindel, par contre. Lui rappela-t-elle ensuite.

    - Oui, ne t’inquiète pas. Je vais rentrer, j’en profiterai pour montrer mon appart’ à Aldarik et on va tenter de se reposer un peu...

    - D’accord. Tenez bon, ok ? Et tiens-moi au courant également.

    - Promis.

     

    Sur ces mots, Caly prit congé et laissa les deux frères ensemble.