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    Au même moment au Cedar Sinaï.

     

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    Caly était assise dans un coin de la salle à regarder la famille Vuokko s’en mettre plein la tronche depuis leur arrivée il y a près d’une heure...

     

     

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    La mère était entrée en trombe dans la pièce, pleurant toutes les larmes de son corps. Le père et l’aîné, eux, étaient arrivés quelques secondes plus tard la mine grave.

     

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    Wilhem les avaient laissé l’étreindre et il leur avait présenté Calypso.

     

    - Rassurez-moi, vous n’êtes pas sa petite amie ? Lui avait demandé Donna, étrangement inquiète.

    - Heu... non. Nous sommes simplement amis. Avait alors répondu Caly, perplexe, au même titre que Wilhem.

    - Ouf, pendant un instant j’ai eu peur qu’il fréquente une noire.

     

    Tout le monde avait été outré dans la pièce, excepté Calypso qui, elle, s’était montrée juste indifférente à la méchanceté de cette vieille femme.

     

    - Je comprends d’où vient ce racisme latent chez Tea, maintenant... S’était-elle dite dans sa tête.

    - Maman, tu vas t’excuser tout de suite !! Avait alors exigé Wilhem, rouge de colère.

    - Et pourquoi ça ?! Il est tout à fait légitime que je m’inquiète de l’avenir de mon fils et de mon pays. Si on laisse ces gens-là se reproduire entre eux ou avec notre population, les vrais finlandais ne seront bientôt plus qu’une minorité ! Je ne peux pas accepter ça ! Déjà qu’on n’est pas bien nombreux... !! S’était exclamée Donna, sévèrement. - Maintenant si tu me le permets je vais aller voir ma fille !!

    - Je vous présente nos excuses pour son comportement... S’était tout de même excusé Maximilian, honteux. Il était bien évidemment au courant des idées extrêmes de sa femme mais cela avait été la première fois qu’il l’avait vu les exposer en public.

    - Ne vous en faites pas, ça ne me touche pas. Avait donc répondu Calypso avec honnêteté. - D’ailleurs je vais vous laisser. Avait-elle décidé en commençant à se diriger vers la sortie avant que Wilhem ne la retienne en lui prenant le bras.

     

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    - Non reste, ne me laisse pas avec eux. Je suis à deux doigts de péter un câble ! Lui avait-il supplié. - Reste au moins jusqu’à ce que Sindel sorte de cours... S’il te plaît...

    - Bon, ok... Avait abdiqué la petite brune. Elle s’était alors installée sur le fauteuil où elle se trouvait toujours...

     

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    - Ma pauvre chérie ! S’était exclamée Donna en approchant du lit de sa fille. - Mon petit bébé... Qu’est-ce qu’ils t’ont fait !!! Pourquoi ne nous as-tu rien dit sur ton mal être ?!

    - Parce que vous n’en avez jamais rien eu à foutre d’elle, tout simplement. Avait répondu froidement Wilhem.

    - WILHEM ! TU NOUS PARLES SUR UN AUTRE TON ! S’était écrié Maximilian avec autorité, sans prendre en compte l’endroit où ils se trouvaient.

    - Je vous parle comme j’en ai envie !! Avait alors rétorqué le très grand blond à la surprise de tous -sauf Caly évidemment - étant donné qu’ils avaient été habitués à un Wilhem toujours calme et courtois, même lorsqu’il était en désaccord avec eux. - Voilà le résultat de votre négligence à son égard !

    - Comment oses-tu ?? S’était offusqué à son tour la mère de famille.

     

     

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    Ce véritable pugilat verbal continuait de plus belle.

    À plusieurs reprises, une infirmière dut leur demander de baisser d’un ton sous peine de devoir quitter les lieux, mais malgré ces menaces répétées, ils étaient toujours en train de régler leurs comptes assez bruyamment.

    Caly bailla un peu de fatigue et ne pouvait que se sentir triste de voir une famille se déchirer sous ses yeux.  Son cœur se serra d’autant plus quand elle vit Wilhem pleurer pendant qu’il avouait à ses parents qu’il détestait la manière dont ils avaient été élevés. Même Aldarik finit par reconnaître qu’il aurait aimé avoir plus de complicité avec leurs parents durant leur enfance compte tenu de la situation actuelle.

     

    - Nous vous avons élevé pour que vous deveniez responsable le plus tôt possible ! Pas pour que vous soyez des assistés ! Rétorqua alors Donna, insensible face à la détresse de son dernier fils. - La vie est dure, on n’est pas chez les bisounours !

    - Depuis quand jouer et passer du temps avec ses enfants fait d’eux des assistés ??! Vous n’étiez clairement pas taillés pour être parents !!

     

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    - Eh bien si tu es si malheureux, pourquoi tu ne pars pas ?! Lui demanda alors Donna, mauvaise.

    - Donna, non ! S’exclama Maximilian.

    - T’as sûrement raison, mère.

    - Bien évidemment, je te couperai les vivres. Tu te démerderas pour payer le reste de tes études, ton logement etc... Continua la mère de famille, dure comme jamais. 

    - Maman, tu vas trop loin. Intervint Aldarik également.

    - Bien sûr que non. Notre cher Wilhem a le culot de dire que nous sommes des parents indignes et que notre fille est à deux doigts de la mort par notre faute. Eh bien dans ce cas-là qu’il prenne sa propre route et se débrouille tout seul comme un grand !

    - Tu vois ? C’est la preuve même que tu n’es pas taillée pour être une mère. Aucune mère digne de ce nom ne réagirait comme tu le fais. Dit Wilhem, triste comme jamais. - Pour ta gouverne, j’ai beaucoup d’économies et mes stages sont bien payés ! Je m’en sortirai très bien sans ton aide. Et contrairement à toi, j’ai des amis loyaux prêts à me soutenir coûte que coûte !

     

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    - Wilhem, cette conversation n’a pas lieu d’être. Jamais je ne laisserai ta mère te couper les vivres. Elle parle sur le coup de l’émotion ! Dit Maximilian à son tour, pour essayer de diffuser la situation.

    - Je suis très sérieuse. Répondit sa femme, toujours aussi froidement. - Il va apprendre à me respecter !

    - Je viens de perdre le peu de respect que j’avais pour toi. Lui dépondit Wilhem sur le même ton.

     

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    Alors que Donna allait répondre à son fils, ils furent soudainement interrompus par le bip continu du moniteur paramétrique. Tea était en train de faire un arrêt cardiaque...

     

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    Cela faisait maintenant près de vingt minutes que les docteurs s’acharnaient à réanimer Tea. Calypso et les Vuokko patientaient depuis tout ce temps dans le couloir dans un mutisme des plus sinistres.

    On n’entendait que les reniflements de Wilhem. Caly, très triste de la situation fit ce qu’elle put pour le réconforter.

    Tout le monde était clairement à fleur de peau et l’atmosphère était des plus lourdes.

    Quand l’un des docteurs sorti enfin de la chambre, le visage impassible mais clairement fatigué, tout le monde retint son souffle jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche.

     

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    - Nous avons pu faire repartir le cœur mais elle reste vraiment très faible. Les prochaines vingt-quatre heures seront déterminantes. Nous allons la surveiller de très près. Leur expliqua-t-il. - Vous pouvez rentrer et vous reposer. Au moindre changement je vous contacterai. Dit-il ensuite à l’adresse de Wilhem.

     

    Alors que Donna allait intervenir pour leur informer qu’elle était la mère de la patiente et donc que c’était elle qu’il devait prévenir et pas son fils, Maximilian lui attrapa la main et la serra pour lui faire comprendre de fermer son clapet.

     

    - Elle est entre de bonnes mains. Nous faisons tout notre possible pour la sauver, soyez en sûrs. Leur assura le docteur.

    - Merci docteur... Répondit Wilhem, reconnaissant qu’il n’ait pas reçu la nouvelle qu’il appréhendait tant.

     

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    Quand le docteur retourna dans la chambre de Tea, un mutisme regagna la pièce. Ce fut Maximilian qui décida de le briser en s’adressant à son fils.

     

    - Tu as raison, mon fils... Avoua-t-il enfin.

    - Quoi ?? Mais Max- Commença Donna avant d’être sèchement recadré par son mari.

    - Donna, tais-toi, pour l’amour de Dieu !! Il se reconcentra alors sur Wilhem quand elle se dirigea vers la sortie, triste et en colère.

     

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    - Je réalise aujourd’hui les failles qu’il y a eu dans notre façon de vous éduquer. Nous aurions dû prendre vos sentiments en considération... Je le comprends maintenant. Nous étions tellement persuadés d’avoir fait du bon travail en voyant à quel point Aldarik et toi êtes si brillants que nous nous sommes simplement dit que Tea était une enfant pourrie gâtée et qu’elle finirait par se calmer. Jamais nous n’aurions pensé qu’elle était dans un tel mal être... et maintenant on risque de la perdre...

     

    Wilhem réconforta son père.

     

    - Merci d’avoir compris, papa... même s’il aura fallu qu’on en arrive là pour ça. Maintenant il ne nous reste plus qu’à espérer qu’elle s’en sorte.

    - Restons positif, oui. Dit Maximilian en essuyant ses larmes. - Nous allons rentrer à l’hôtel. Tiens-nous au courant dès que tu as des nouvelles.

    - Je reste avec toi. L’informa Aldarik à la plus grande surprise de son petit frère. Ce dernier acquiesça aux deux requêtes.

     

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    - Mademoiselle, Dit le père de famille à l’adresse de Calypso qui continuait de regarder la scène sans dire un mot. - Encore une fois désolé pour les paroles de ma femme. J’espère que nous aurons l’occasion de nous rencontrer dans de meilleures conditions. Sachez aussi que j’aime beaucoup votre musique. Vous êtes une fierté pour notre pays, ne laissez personne vous dire le contraire.

    - Merci monsieur. Dit-elle tout simplement.

     

    Maximilian se dirigea alors nonchalamment vers la sortie et rejoignit sa femme qui faisait la tête à l’entrée de l’hôpital. Ils en sortirent sans se dire un mot.

     

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    - Je vais devoir te laisser, je vais travailler chez Köylen ce soir et j’ai des choses à préparer. Ça va aller ?

    - Oui. Merci d’avoir été là pour moi, Caly. La remercia-t-il en l’enlaçant.

    - C’est normal, on est amis. N’oublie pas de prévenir Sindel, par contre. Lui rappela-t-elle ensuite.

    - Oui, ne t’inquiète pas. Je vais rentrer, j’en profiterai pour montrer mon appart’ à Aldarik et on va tenter de se reposer un peu...

    - D’accord. Tenez bon, ok ? Et tiens-moi au courant également.

    - Promis.

     

    Sur ces mots, Caly prit congé et laissa les deux frères ensemble.