Calypso se réveilla dans les bras de Köylen tout en douceur. Elle souriait bêtement en repensant à ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt. Elle était heureuse, épanouie et avait l’impression d’être une autre personne. Elle se sentait changée et avait le sentiment étrange d’être plus forte, de pouvoir affronter tout et n’importe quoi. Jamais elle n’aurait cru qu’une nuit avec un homme la ferait se sentir ainsi.

Köylen dormait toujours. Elle adorait entendre et sentir son souffle régulier contre son cou. Elle était entravé dans ses bras mais pour rien au monde elle voulait bouger tellement qu’elle s’y sentait bien et en sécurité. Elle venait de vivre l’un des plus beaux et importants jours de sa vie. C’était un événement que l’on n’oubliait jamais. Une première fois, qu’elle se passe bien ou mal, restait à jamais dans l’esprit de tout individu. Elle repenserait toute sa vie à toute l’attention qu’il lui avait porté cette nuit là, à sa manière de la toucher, de lui murmurer des mots tendres et salaces au creux de l’oreille.

Plusieurs minutes plus tard, elle le sentit gesticuler contre elle, il semblait être en train de se réveiller. Elle caressa tendrement son bras l’encerclant et entendit quelques secondes plus tard sa voix ensommeillée contre son oreille :

- Tu es réveillé, bébé... ? 

 

 

- Oui... Répondit-elle en se tournant vers lui pour l’embrasser amoureusement. Le grand brun, bien qu’encore un peu dans le gaz répondit au baiser avec envie.

- Ça va... ? Lui demanda-t-il ensuite. Il voulait savoir comment elle se sentait après leur première nuit.... C’était un peu un moyen de savoir s’il avait fait les choses correctement même s’il avait sa petite idée sur la question vu le sourire étalée sur son visage.

- On ne peut mieux bien que je ressens déjà quelques courbatures ! Lui répondit-elle avant de se mettre à rire. Köylen l’imita avant de répondre.

- T’en fais pas, avec l’habitude tu ne ressentiras plus rien...

 

 

- Avec l’habitude, tu dis... ? Caly se mit à califourchon sur lui.

- Tu veux déjà recommencer ? Je t’ai totalement dévergondé, je crois ! Plaisanta Köy

- Vas falloir en payer les conséquences !

- Tu sais... Fit-il plus sérieusement. – J’étais sérieux hier quand je t’ai dit que je t’aimais. Ce n’était pas seulement pour que tu te détendes plus hein... !

Caly approcha son visage de son petit ami et lui murmura à quelques centimètres de sa bouche :

- Je te crois Köy... et je t’aime aussi... Elle lui déposa un bref baiser sur les lèvres avant de reprendre. - N’empêche, je n’aurais jamais cru qu’on serait ensemble un jour...

- Moi non plus... Comme quoi la vie réserve pas mal de surprises et j'aime ça !! J'ai passé la plus belle nuit de ma vie, je crois.

L’apprentie manager affichait un sourire de plusieurs kilomètres sur son visage. Elle se contenta de se blottir contre son petit ami et de lui déposer d’innombrables petits bisous au cou, sachant qu’il adorait cela. Ils étaient tellement bien dans cette chambre à l’abri de tous et rien que tous les deux...

 

 ☠ ☠ ☠

 

 

Pendant ce temps, le reste du groupe se prélassait dans le salon. Tout le monde déconnait et surtout discutait de nos deux tourtereaux...

- Ca y est, Caly est passé à la casserole ! Dit Korben, hilare.

- Comment tu sais ça, toi ? Fit alors Sebastian.

- Ben en montant dans ma piaule je les ai entendus. Ils n’étaient pas vraiment discrets... Puis c’est une première pour moi d’entendre Köy gémir. Il rit avant de reprendre. – Lui qui me disait que ça le gênait de s’abandonner totalement lors de ses rapports, il a du changer d’avis avec Caly ! Hahaha !

- Ne leur fait pas de remarque quand ils descendront, tu vas les gêner... Enfin surtout Caly... Lui dit Torsten bien qu’amusé par la situation et surtout content pour le couple.

- N’empêche, il faut tout de même signaler que c’est un véritable recors pour Köy d’avoir attendu autant de temps avant de coucher avec elle. Je pense que ça veut tout dire... Fit Sebastian.

- Tu parles... Répondit Jan le rabat-joie.

 

 

- Qu’est ce que tu veux dire ? Lui demanda alors le batteur même s’il voyait bien où il voulait en venir en réagissant ainsi.

- Il va finir par se lasser au fil du temps et la fin on la connait tous. Répondit-il alors.

- Je ne suis pas d’accord avec toi. Dit Seb. – Je suis bien placé pour te dire que cette fois ce sera différent, il l’aime ça se voit à des kilomètres.

- Si tu le dis... Mais moi je pense que Caly va douiller et tu ne me retireras pas cette idée de la tête. Köy est bien trop compliqué pour elle.

- Le risque, je pense, c’est qu’il soit tellement attaché à elle et qu’il devienne hyper jaloux, c’est tout. Dit alors Korben. – Vu comme il se comporte, je ne pense pas que ce sera une histoire de lassitude qui le pousserait à la quitter. Quand Köy tient à quelqu’un il se donne à deux cent pour cent et attend la même chose. Vous l’avez vu quand vous êtes arrivé dans le groupe. Fit-il remarquer à Torsten et Jan. - Sachant que Caly est jolie il risque de lui faire quelques scènes de jalousie... Rien de bien méchant.  Puis bon, je dis ça mais c’est la première fois que je le vois amoureux...

- Moi je dis, laissons les vivre leur vie tranquillement sans essayer de deviner le futur. Dit Torsten. – Je pense qu’on devrait surtout se pencher sur la sortie imminente du clip de Propane Nightmares sur les chaînes musicales. 

 

☠ ☠ ☠

 

 

Deux bonnes heures plus tard, ils furent rejoints par le leader et leur apprentie manager. Ils avaient un grand sourire étalé sur le visage et les quatre jeunes hommes ne purent s’empêcher de pouffer de rire en les voyants ainsi. Si Korben ne leur avait pas avoué les avoir entendu durant leurs ébats, ils auraient devinés tous seuls qu’ils étaient passés à un stade supérieur dans leur relation. 

 

 

Köylen pétait littéralement la forme, il emmerdait tout le monde et se tapait même gentiment avec Sebastian.

- Mange-toi ça, couillon !! S’exclama le batteur qui venait de mettre une mandale à son meilleur ami.

Une superbe ambiance planait dans la villa et Caly les regardait s’amuser avec joie. Elle fut ramenée à la réalité par les vibrations de son téléphone portable. 

 

 

Voyant le numéro de Denn, elle se mit dans un coin isolé du vacarme que faisaient son petit ami et Seb. Elle décrocha et répondit avec bonne humeur.

- Salut Denn !

- Tu as vu la presse ce matin ?! Lui demanda-t-il sans même la saluer. Le manager semblait stressé et contrarié. Elle prit peur...

- Non, je ne suis pas sortie... Pourquoi, qu’est ce qu’il y a ?

- Quand on sort avec une personnalité et qu’on tient à ce que sa vie privée ne soit pas étalée dans les tabloïds, on ne s’embrasse pas dans un lieu public et encore moins dans un aéroport !! S’exclama-t-il soudainement. – Une photo de vous circule partout ! L’Europe entière et au-delà sait que vous êtes ensemble maintenant !

- QUOI ?! Cria-t-elle presque, ce qui alerta les Gen X qui stoppèrent leur chamaillerie.

- Oui, ce n’est plus un secret maintenant. Heureusement que la presse ne sait pas où habitent le groupe, vous seriez déjà prit d’assauts par les paparazzis !

- Oh merde... Qu’est ce qu’on doit faire ?

- Soit vous assumez votre couple aux yeux des médias soit Köylen dément tout ça publiquement, mais à mon avis je ne vois pas comment il pourrait faire ça étant donné que la photo parle d’elle-même. On te connait déjà en tant qu’apprentie manager mais là ça va aller plus loin... Tu vas devoir être beaucoup plus vigilante à présent... Et connaissant la notoriété de Gen X et surtout de Köylen auprès des groupies, tu peux t’exposer à certains problèmes... Bon écoute, je te laisse digérer tout ça et je te recontacte dans la journée...

Caly raccrocha, la mine défaite. Elle remarqua alors qu’elle avait reçue une dizaine d’appels en absence de la part de son frère. Il devait sûrement être au courant lui aussi... 

 

 

- Caly, qu’est ce qu’il se passe ?! S’inquiéta aussitôt son petit ami.

- On n’a pas été discret lors de notre arrivée à Helsinki. Quelqu’un a prit une photo de nous pendant qu’on s’embrassait et l’a envoyé à la presse. On est placardé partout apparemment...

- Merde... Fit Köylen en se mordant la lèvre. Il savait que ce pouvait être problématique pour elle et surtout pour Amaranth. Il voulait aussi pouvoir vivre son histoire sans être poursuivit par ces satanés paparazzis ou qu’on lui pose des questions sur sa vie privée. C’était une chose à laquelle il tenait le plus et il avait également peur que cela puisse avoir un impact sur son couple.

- Oui comme tu dis... Soupira Caly. – Mais bon il n’y a pas mort d’homme hein....

- Je ferai un démenti, ça finira bien par passer.

- Ce sera inutile, la photo parle d’elle-même et puis on n’aurait pas pu rester caché longtemps. Je suis prête à assumer tout ce que cette photo produira comme effets et surtout, je suis prête à assumer notre relation aux yeux des médias.

- T’es sûre... ? Köy était content malgré son air perplexe.

- Oui, complètement. Maintenant, le problème qui se pose c’est pour Amaranth, j’ai peur que Sledge et les autres n’approuvent pas ma décision. J’ai aussi peur que notre groupe passe pour un groupe pistonné et qu’on ne prenne pas la peine d’écouter notre musique parce qu’on est ensemble...

- Tu devrais en parler avec Sledge, c’est la meilleure chose à faire et pour Amaranth, franchement ne t’en fais pas. Ce qu’il risque de se passer c’est qu’en effet vous passiez pour un groupe qui s’est servit de la notoriété de Gen X pour percer mais quand ils vont voir à quel point vous êtes talentueux, ce détail passera à la trappe.

- Je l’espère... Fit Caly, la mine triste. – Je vais appeler Sledge, il doit être furax à l’heure qu’il est... Je vous emprunte votre fixe, j’ai pas pensé à recharger ma batterie, mon portable vient de décéder là.

- D’accord. Moi je vais filer sur internet pour envoyer un tweet.

- Tu vas écrire quoi ?

- Je vais demander que ma vie privée soit respectée tout simplement et aussi qu’on te foute la paix. 

 

 

Caly composa quelques secondes plus tard le numéro de son frère qui n’attendit même pas la deuxième tonalité pour décrocher.

- Sledge, c’est moi !

- Tu as vu les tabloïds ce matin ? Vous êtes partout, même à la télé on ne fait que parler de ça ! Papa est contrarié aussi ! Et notre groupe est mort dans l’œuf ! On est dans la merde totale, je te l’avais dit que ce n’était pas une bonne idée de sortir avec lui !! Regarde les emmerdes que ça nous apporte !!! S’écria carrément le guitariste, complètement furieux.

- Calme-toi !! Fit Caly qui n’arrivait même pas à en placer une.

- Mais comment tu veux que je me calme ? Hein ? Comment ??? Tu viens de briser l’un de nos rêves en sortant avec lui là... Putain j’aurais jamais du accepter que tu continues, j’aurais pas dû...

- Ecoute, on aurait dû être plus discret je te l’accorde mais c’est pas la mort, on réussira à s’en relever !

- Je crois pas non ! Rétorqua son frère. - Il y a une étiquette qui va nous coller au cul pendant un petit moment et qui va nous empêcher de mener une bonne carrière !

- Sledge, garde ton calme s’il te plaît et passe-moi ce téléphone ! Entendit Caly dans le combiné. C’était la voix de son père et elle commença à paniquer malgré elle. – Allô ?

- Oui papa... Fit-elle d’une petite voix. 

 

 

- Pourquoi tu ne nous a pas dit à moi et à ta mère que tu sortais avec ce jeune homme ?!

- Bah... C’est une relation particulière comme tu as pu le constater et c’est assez récent... Je voulais attendre avant de t’en parler.

- Ce n’est pas le fait que tu sortes avec quelqu’un de connu qui m’irrite, mais plutôt le fait que ce soit durant ton stage et surtout que je sois mit au courant via la télévision !

- Pardon papa, je suis désolée... Je ne savais pas comment t’en parler, j’avais peur que tu le prennes mal et que tu me demande toi aussi de ne plus voir Köylen. Si toi tu m’avais dit d’arrêter cette relation je n’aurais pas pu refuser ou tenter de te faire entendre raison comme avec Sledge...  C’est pour ça que j’avais vraiment peur de t’en parler... Surtout que je vis dans la même villa que lui.

- Tu aurais pourtant dû m’en parler Caly ! Tu sais très bien que si je devais t’empêcher de voir ce chanteur ce serait justifié et que je ne prendrais pas une telle décision sans l’avoir rencontré ! 

 

 

- Oui... Pardon... S’excusa encore une fois l’apprentie.  

- Et c’est ce qu’il va se passer !  Je veux voir ce jeune homme ! Décida son père. – Passez à la maison ce soir.

- Mais...

- Il n’y a pas de « mais » qui tiennent. Ne t’en fais pas je ne serai pas désagréable avec lui, sauf bien sûr si je me rends compte que c’est un con. 

- Bon... Soupira Caly. – D’accord, on vient pour vingt heures... Désolée pour tout encore... Je ne voulais pas te décevoir. 

 

 

- Je sais bien ma puce, mais n’ait pas peur de me parler, tu sais très bien comment je suis. Ce n’est pas parce que tu es ma petite fille que je vais te surprotéger et t’empêcher d’avoir un copain. J’ai eu ton âge et je te fais confiance. Cependant, il est tout à fait normal et légitime que je le rencontre, il est important que je sache quel type tu fréquentes. Bon, lui il est connu mais à la tv on voit souvent des images faussées des célébrités. C’est pas le Köylen Pawelski qui se dandine sur scène et fait baver toutes les filles que je veux voir mais celui de la vie de tous les jours et qui fréquente ma fille. J’aimerais m’assurer qu’il ne t’emmènera pas sur une mauvaise route. On ne sait jamais!

- Je pense que Köy va te plaire, il est gentil avec moi et on partage beaucoup de choses. Je suis vraiment heureuse avec lui.

- On verra ça. A ce soir ma chérie, je t’aime.

- Je t’aime aussi p’pa... Dit-elle avant de raccrocher.

 

 

- Je rêve où tu as invité Köylen ici ?? S’exclama Sledge qui avait entendu toute la conversation.

- Bah faut bien que je fasse la connaissance du petit ami de ta sœur, Sledge ! Se contenta de répondre son père. – Je trouve que tu la protèges vraiment trop. Laisse la souffler un peu ! En ce qui concerne Amaranth, c’est pas ça qui va vous freiner et c’est pas plus mal en fin de compte, vous aurez à donner encore plus que le meilleur de vous-même pour décoller cette « étiquette qui vous collera au cul » comme tu l’as si bien dit plus tôt. Et s’il te plaît, fais un effort quand ils seront là ce soir... Je peux te faire confiance là-dessus ?!

- Mouais... Fit Sledge, de mauvaise grâce.

- Quel frère poule celui là !! Se moqua Jessi, de meilleure humeur tout en se dirigeant vers la cuisine. 

Plus tôt, à Cuba,

 

 

Kristina venait d’arriver dans la villa de ses parents. Elle n’avait pas spécialement envie de les voir mais elle savait que si elle ne passait pas, son père lui ferait une scène pas possible et elle voulait éviter ça. De plus, Takuya commençait la faire chier à tout le temps lui dire qu’il l’aimait plus que tout. Elle pensait sérieusement à le larguer une bonne fois pour toute!

 

 

Ce fut d’un pas nonchalant qu’elle se dirigea vers la salle principale. Tous les membres de sa « famille » étaient réunis dans la cuisine à discuter et lorsque son père remarqua son arrivée, un long sourire se dessina sur son visage. Elle le vit venir vers elle rapidement et l’enlacer comme jamais.

- T’es enfin là ! S’exclama-t-il. – Tu nous as manqué ma chérie... On est content de te voir.

- TU es content de me voir, nuance. Le corrigea-t-elle d’un ton peu agréable.

- Kris, tu ne vas pas recommencer tout de même... Lui dit-il sévèrement et à voix basse. – Quand vas-tu enfin te rentrer dans la tête qu’on t’aime tous ici, c’est toi qui n’arrête pas de te braquer dès qu’on essaye de lier contact avec toi.

- Je savais que je n’aurai pas du venir. Continua-t-elle tout de même.

Son père soupira de lassitude et regagna la cuisine. Son ainée le suivit dans la pièce où elle salua rapidement sa sœur et sa belle mère. Elle s’installa à table et les écouta discuter de tout et de rien quand elle fut interpelée par un bout de leur conversation.

 

*Oui, on mange avec les doigts chez les Hallorhan >.<

 

- Tu es sûr que c’est une bonne idée de partir là bas ? Je ne suis vraiment pas rassurée... Dit Mila à sa fille. – Et s’il t’arrive quelque chose, on sera trop loin pour agir !!

- Ne t’inquiète pas comme ça maman... Soupira Maya. – Je dois juste éviter toute source de stress pour ne pas faire de crise et crois moi que je serai bien détendu là bas !

- De toute manière, je l’ai prévenu qu’au moindre problème je rappliquerai. Intervint Brian. 

 

 

- Tu vas où ? S’intéressa alors Kristina.

- En Finlande ! Lui répondit-elle toute souriante. La grande blonde fulmina alors intérieurement. Elle tenta de ne pas montrer son embêtement. – J’ai acheté mon billet. Par contre je ne sais pas combien de temps je vais rester !

- En quel honneur ?!

- Bah tu sais très bien que Seb habite là bas ! Je vais le rejoindre, il commence à s’impatienter et je n’ai pas envie de le perdre. Je vais lui faire la surprise, il ne sait pas que je vais venir... J’espère que je ne vais pas rater mon coup ! 

- Vous la laissez partir pour rejoindre un mec ?! Elle est sérieuse cette histoire ? Demanda-t-elle alors aux deux adultes.

- Eh bien oui. Maya est assez grande pour prendre ses décisions. Le seul truc qui nous inquiète c’est sa santé mais on lui fait confiance, s’il y a un problème elle nous le dira. Dit alors Mila. – N’est-ce pas ? Fit-elle ensuite d’un air sensé être autoritaire.

- Mais oui, rah !

Ils ne voulaient pas avouer que la raison pour laquelle ils laissaient Maya partir pour la Scandinavie était qu’ils souhaitaient avoir plus d’informations sur Calypso et qu’elles bâtissent des liens plus fort toutes les deux. Ils pensaient ainsi que lorsqu’elles apprendraient leur lien de parenté, elles le prendraient peut-être mieux.

- Je t’accompagne aussi. Décida alors Kristina. Elle ne voulait pas rester sur la touche et elle était vraiment dégoûtée de savoir que sa sœur verrait Köylen tous les jours pendant qu’elle moisirait à des milliers de kilomètres. 

 

 

- Certainement pas ! Refusa catégoriquement Maya.

- Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, je veillerai sur toi ! Prétexta la grande blonde mais elle vit sans surprise que sa sœur n’était pas dupe quant aux véritables motivations de son envie de l’accompagner.

- Tu n’as pas entendu ce qu’on vient de dire ? Puis ne me prends pas pour une conne s’il te plaît. Si tu veux à tout prix venir c’est parce que tu veux mettre le grappin sur le copain de Calypso ! Oublies le, d’accord ?! Je ne veux pas que tu viennes foutre ta merde dans leur couple ! J’ai pas du tout apprécié la façon dont tu as provoqué Caly la dernière fois d’ailleurs !

Les parents échangèrent un regard d’étonnement. Apparemment, le courant ne passait pas entre Kristina et Calypso. Et ce détail fut beaucoup plus gênant pour Brian...

- Tu crois sincèrement que ça va durer, toi ? Ils ne vont même pas ensemble...

- Tais-toi. Fit Maya, contrariée. – Qui crois-tu être pour pouvoir affirmer qu’ils ne vont pas bien ensemble ? Qu’est ce que tu connais de leur vie ? Que dalle ! Alors ce genre de réflexion tu ferais mieux de te les garder ! Maintenant sujet clos. Je pars là bas et sans toi. Point final.

Kristina, énervée et humilié se leva soudainement de table et se dirigea directement vers sa chambre pour s’y enfermer. 

 

 

- C’est quoi ce délire ? Demanda alors le père de famille.

- Kristina a craqué sur le petit ami de Calypso, tout simplement. Elle l’a provoqué la dernière fois qu’on s’est vu en lui faisant comprendre qu’elle n’hésiterait pas à prendre sa place s’ils se séparaient. Le gros délire quoi...

- Mais elle ne sort pas déjà avec un japonais ? L’interrogea alors sa mère.

- Mouais... Je ne suis pas au courant de ses affaires. Maya ne voulait pas parler de la vie privée de sa sœur à ses parents. Cela ne se faisait pas et elle ne voulait pas que la concernée vienne la saouler si jamais elle était au courant qu’elle parlait de sa vie privée à ses parents.

- Elle a besoin de plus d’attention, c’est pour ça qu’elle se comporte comme ça. En conclut alors Mila. – Elle se sent peut-être à l’écart... C’est ce que je ressens en tout cas.

- Nan mais faut pas pousser mémé dans les orties. Elle nous repousse à chaque fois qu’on fait un pas vers elle ! Quand on tente de s'interesser à elle, idem ! Faudrait peut-être qu’elle fasse un effort de son côté aussi. Répondit alors Brian. – Bref... Je parlerai avec elle un de ces jours parce que c'est vraiment chiant comme comportement !

Plus tard, de retour en Finlande,

 

 

Cela faisait maintenant près de deux heures que Köylen faisait connaissance avec les parents de sa petite amie. Il avait d’ailleurs sentit cette dernière super stressée durant toute la journée et encore plus durant les trente première minutes qui suivirent leur arrivée. Mais maintenant, elle semblait très sereine et heureuse. Tout simplement parce que le feeling était rapidement passé entre le leader et ses parents, et surtout avec le père de famille.

Seul Sledge faisait un peu la tête, il parlait peu et Caly espérait vraiment qu’au fil du temps il finirait par approuver complètement sa relation et surtout apprécier Köy. 

 

 

Pendant que Jessi et Köylen continuaient de discuter, l’adolescente et sa mère se retrouvèrent entre filles dans la cuisine pour apporter des amuses gueules supplémentaires.

- Dis donc, qu’est ce qu’il est mignon !! Fit Nelma toute souriante, comme à son habitude. – Il est encore plus beau en vrai, puis il a l’air d’être quelqu’un de gentil !

- Eh... C’est mon copain, attention hein ! Plaisanta Caly. Elle lui fit ensuite part de toutes ses angoisses sur l’impact qu’aurait cette simple photographie sur sa vie privée et futur vie professionnelle.

- Vous surmonterez ça par votre talent et tu verras qu’au bout d’un moment, ils auront trouvé un autre scoop et qu’ils vous foutront la paix. Attends que Justin Bieber fasse son coming out et ils vous oublieront. Lui affirma sa mère en riant.

- Bah on n’est pas sorti de l’auberge alors... !

- Dis-moi... Lui demanda sa mère au bout d’un moment et à voix basse. Caly, connaissant bien sa mère, pouvait aisément deviner quel genre de question elle allait lui poser. – Vous avez déjà... 

 

 

- Maman !! S’exclama sa fille en levant les yeux au plafond. Elle avait bel et bien vu juste.

- Bah quoi ? Fit sa mère d’un air penaud et amusé à la fois. – Vous vous êtes protégés au moins hein ? Bon, je parie que oui, je te fais confiance là-dessus et puis tu prends la pilule mais ça n’empêche pas qu’il puisse te refiler des MST ! Genre l’herpès vaginale ou autre truc dégueu et supra gênant...

- Ooooh arrête m’man, on s’est protégé tous les deux, c’est bon t’en fais pas !

- Haha ! Vous l’avez fait ! ! C’est tout ce que je voulais savoir... Mon bébé, ma petite fille est devenue une vraie femme ! Dis moi... il est bien fait en dessous de la ceinture ?!

- Maman... Arrêtes, c’est gênant ! ! S’exclama Caly hyper gênée de parler de ça avec sa mère même si elle prenait super bien la nouvelle. L’adolescente était consciente qu’elle avait de la chance d’avoir une mère aussi compréhensive et si ouverte. En quelque part, elle se haïssait d’avoir pu douter de leur réaction face à sa relation avec le Gen X. – Tu dis rien à Papa hein... ?

- Bien sûr que non ma chérie, ce sont des trucs de filles ça ! Ca restera entre nous. Tu crois que ton père me la répété le jour où Sledge a eu sa première relation intime... ?

- Peut-être qu’il ne le sait pas... En déduit simplement Caly, en revanche, elle-même savait très bien quand son frère avait fait cette expérience pour la première fois. 

 

 

- Hmmm... Mon œil ! M’enfin, ce sont les choses de la vie et surtout c’est votre vie privé, on est pas obligé d’être au courant de tout dans ce domaine. Cependant, tu es une fille et puis bon... si un con te fous en cloque et te largues avec ton gosse c’est quand même un peu plus problématique que si c’est Sledge qui met une fille enceinte et la largues. Il n’aura pas à s’occuper de l’enfant.... ‘fin je m’écarte pas mal du sujet là...  

- Je crois oui... Pouffa Calypso.

- Te moques pas, vilaine ! Fit mine de s’indigner Nelma. – Allez, on va rejoindre les hommes avec toutes ces choses pas bonnes pour la santé ! Ils doivent d’ailleurs se demander si on ne serait pas tombé dans l’évier.

- Ca marche pas ça maman... On peut tomber dans les toilettes mais pas dans l’évier ! Rectifia sa fille en riant.

- C’est quasiment la même étroitesse pourtant... Fit remarquer la mère de famille en haussant les épaules. – Je me demande de combien était le quotient intellectuel de celui ou celle qui a créé cette expression... Et on est pas mieux à l’utiliser, hein !

 

 

Jessi était content d’avoir fait la connaissance de ce fameux Köylen Pawelski. Il semblait être quelqu’un de sérieux et de réfléchi. Il semblait aussi partager les mêmes passions que sa fille, d’ailleurs ils étaient très complice et les regards que le jeune homme posait sur sa petite fille le trahissait en quelque sorte (à moins qu’il soit un très bon comédien) : il semblait être très amoureux.

- Donc tu es né à Tampere d’une mère allemande et d’un père tchèque et tu as passé la majeur partie de ton enfance en Allemagne avant de revenir ici, c’est ça ? Lui demanda-t-il

- Oui, c’est ça.

- Ca explique ton léger accent alors ! S’exclama joyeusement Nelma. – On sent que tu as moins de facilité à rouler les R quand tu parles finnois aussi. Köylen rit avant de répondre:

- Ouais, j’ai toujours un peu eu de mal à avec les R roulés ! Puis mon accent empire quand je suis fatigué ou contrarié. Je me retrouve parfois à parler allemand sans même m’en rendre compte. 

 

 

- Je te comprends, je galère parfois moi aussi avec certaines sonorités finnoises. Fit Jessi. – Mes parents étaient finlandais mais je suis né en Ecosse, j’y ai grandit avant de partir faire mes études supérieures en Angleterre, c’est là bas que j’ai rencontré Nelma d’ailleurs.

- Et c’est là bas qu’on a eu nos bébés... Fit la mère de famille, le regard à la fois pétillant et triste. 

 

 

Un petit silence gagna la pièce...

Köylen posa discrètement son regard sur sa petite amie et remarqua qu’elle semblait elle aussi triste. Le leader comprit aisément qu’elle était en train de penser au mystère qu’était sa vie avant de devenir une Hietala... Il posa sa main sur la sienne et la serra fort. Il regarda ensuite Sledge et vit qu’il se trouvait lui aussi dans le même état.

- Ca va ma chérie... ? Demanda Jessi à sa fille au bout d’un moment.

- Oui... Lui répondit Caly même si son visage montrait le contraire. Elle prit une profonde inspiration. – Pardonnes moi Sledge mais il faut que je sache. Dit-elle ensuite à l’adresse de son frère qui n’attendit même pas cinq secondes pour réagir.

 

 

- Non Caly !! Non !! Ne fais pas ça, je t’en supplie !

- On peut m’expliquer ce qu’il se passe, là ? Demanda alors le père de famille qui ne savait pas de quoi parlaient ses deux enfants. Caly adressa un regard triste à Sledge dont les yeux commençaient déjà à s’humidifier. 

 

 

- Tout d’abord, vous êtes des parents géniaux, je vous aime plus que tout... Je sais que ce n’est pas vraiment le moment de vous demander ça... Et j’ai honte en quelque part de faire cette demande mais j’ai absolument besoin de savoir ce que vous connaissez de mes géniteurs et surtout, je veux que vous me disiez ce qu’il m’est arrivé avant que vous ne m’adoptiez.

- On comprend tout à fait ma chérie... Lui dit Nelma en souriant tristement.

- On s’attendait à ce qu’on ait cette conversation un jour, Caly. Fit Jessi. – Es-tu vraiment sûre d’être prête à tout entendre... ?

- Oui. Acquiesça la petite brune. – C’est important pour moi. Je me pose beaucoup de questions et je veux enfin des réponses pour pouvoir avancer dans ma vie.

 

 

- Très bien. J’ai préparé le nécessaire pour le jour où tu me poserais ces questions. Cependant, tu as vécu des choses assez dures et j’ai besoin d’un peu de temps pour avoir la force de te raconter tout ça... Est-ce que tu comprends ?

- Oui bien sûr... Parles-en moi quand tu te sentiras prêt. J’avais peur que tu refuses mais maintenant que je sais que tu m’en parleras je peux faire un effort et attendre... Merci papa...

 

 

Sledge craqua malgré lui et décida de partir de la pièce sous les yeux tristes de sa famille. Caly avait eu le temps de voir une première larme rouler sur sa joue et malgré le fait qu’elle s’en voulait de l’avoir mit dans un état pareil, elle ne supportait plus de ne pas connaître son passé. Elle espérait qu’il lui pardonnerait.