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    Deux heures plus tard.

     

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    La session de la journée venait de prendre fin et Köylen était en train de ranger le matériel pendant que Caly sauvegardait les fichiers audio. Le grand brun était content d’avoir si bien avancé... Il ne leur restait maintenant qu’un seul et unique titre à enregistrer et le premier album était bouclé.

     

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    Quand il termina son rangement, il s’installa auprès de sa copine et la regarda s’affairer à sa tâche avant que son regard ne descende vers son gros ventre abritant ses enfants. Chaque jour il n’arrivait toujours pas à croire qu’il allait être le père de trois petites personnes d’ici un mois et demi.

    En effet, ce jour était le 25 juin et la césarienne de Calypso avait été programmée pour le 16 août à 20h00. Ce soir-là resterai marqué au fer rouge... ce serait le plus beau jour de sa vie.

     Depuis son retour à la maison, il s'entraînait déjà à s'occuper d'un bébé en s'occupant de Thunder. Il avait tissé des liens très forts avec son neveu qu'il adorait plus que tout. Il avait hâte de faire la même chose avec ses triplés. 

     

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    - Bon, c’est terminé. On peut rentrer, si tu veux... Dit Calypso, ce qui le fit sortir de sa petite rêverie.

    - Pas tout de suite, je voulais te parler de deux trucs. Lui dit alors.

    - Je t’écoute.

     

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    - Je sais comment je vais intituler ce projet ! Legacy. Lui annonça-t-il.

    - Legacy... ? Comme la chanson que je t’ai chantée quand tu étais dans le coma ?

    - Exactement et puis ça colle parfaitement avec le fait que ces chansons posthumes sont comme un héritage que ma mère m’a légué. T’en pense quoi ? Lui demanda-t-il.

    - C’est excellent ! S’exclama-t-elle après courte réflexion.

    - On en parlera aux gars et s’ils sont du même avis, j’avertirai Stefän pour qu’il officialise tout ça auprès de la maison de disque.

    - J’suis tellement heureuse que ton rêve ultime se réalise enfin... Lui dit-il, souriante.

    - Mon rêve ultime je l’ai face à moi. Répondit-il en la regardant intensément, ce qui la fit rougir un petit peu.

     

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    - Au fait. Commença-t-elle. - On n’en a pas encore parlé mais... ce serait une bonne idée de donner les prénoms de leurs grands-parents à nos bébés... Qu’est-ce que tu en dis ?

    - Lauri, Karel et Ozvan Pawelski, alors... ? J’sais pas si je veux que l’un de mes fils s’appelle comme ce père que je ne connais pas encore. Avoua Köylen après quelques secondes de réflexion.

     

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    - Alors pourquoi pas Liev ? C’était le prénom de ton grand-père à toi... Je sais que tu ne l’as jamais connu non plus mais bon...

    - J’aime mieux ça, franchement ! D’après ce que ma mère a raconté sur lui dans son Tagebuch, c’était un chic type. Acquiesça le grand brun avant de ricaner. - En plus quand tu prends chaque lettre de leurs prénoms ça fait LOL... J’me vois bien les appeler comme ça quand j’aurais la flemme de les appeler un par un.

     

    Calypso ricana avec lui en imaginant la scène. Qu’est-ce qu’elle avait hâte d’accoucher pour les rencontrer...  Et puis ils commençaient à être franchement lourds à porter. Il lui était devenu assez pénible de se déplacer et de rester debout plus de cinq minutes. Cependant dans l’ensemble, elle avait vécu une très chouette grossesse, elle n’allait pas trop se plaindre.

     

    - Donc l’ainé ce sera Lauri d’après ton grand-père finlandais, le second ce sera Liev d’après le mien et notre petite princesse s’appellera Ozvan comme sa grand-mère. Récapitula Köylen, heureux et satisfait. - J’ai pas besoin de te prévenir qu’elle sera une fille à papa, non ?

    - J’crois pas, non. J’te vois tellement bien en papa gâteau, en plus... Répondit Calypso hilare avant de reprendre un air sérieux. - Y a un truc que tu m’as dit qui m’intrigue.

    - Quoi donc... ?

    - Tu as dit que tu ne voulais pas que Liev porte le nom de ton père que tu ne connaissais pas encore. Ça veut dire que tu envisages de le rencontrer, je me trompe pas ?

     

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    Köylen ne répondit pas immédiatement mais laissa s’échapper un long soupir avant.

     

    - C’était justement de ce deuxième truc dont je voulais te parler. Lui avoua-t-il, sérieusement. - J’ai réfléchi et... je me sens prêt à rencontrer ce Paveł et... si je le sens bien, mon père.

    - C’est génial, Köy !! Qu’est-ce qui t’a fait prendre cette décision ?

    - La chanson que ma mère lui a écrite trois mois avant de décéder... Aujourd’hui je me pose encore des questions sur le sens des paroles. Elle semble parler de lui mais de moi aussi... et j’ai presque l’impression qu’elle lui annonçait sa mort prochaine et qu’elle lui pardonnait de l’avoir quittée du jour au lendemain. Il y a aussi le fait que je vais moi aussi devenir père et que je veux pouvoir répondre aux questions que nos enfants pourraient éventuellement nous poser sur notre famille.

    - Oui je me rappelle qu’on en avait rapidement discuté à Punta Cana... Fit remarquer la petite brune.

    - Ouais... et la façon dont tu m’as parlé de Paveł me donne envie de le rencontrer... Je... Je pense que je peux pas laisser l’occasion de renouer avec des membres de ma famille mais une partie de moi a vraiment peur d’être déçu.

    - Tu sais ce qu’on va faire ? Je vais contacter Paveł pour lui proposer un p’tit rendez-vous en visio comme ça vous pourrez commencer à faire connaissance. 

    - Ok, ça marche... Accepta Köylen qui ressentait un mélange d’excitation et d’appréhension.

     

    Il savait qu’il ne sortirait pas indemne de cette rencontre.