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Le lendemain, aux alentours de 11h00.
Calypso, confortablement lovée dans les bras de Köylen commença à se réveiller petit à petit. Ils s’étaient couchés vers quatre heures et demie du matin et il était évident qu’elle n’avait pas assez récupéré... mais elle savait qu’elle serait incapable de retomber dans les bras de Morphée, de toute façon.
En essayant de se détacher de son copain, elle le réveilla par inadvertance.
- Oops... rendors-toi, bébé...
- Tu vas où ? Lui demanda-t-il, encore dans le coaltar.
- Prendre une douche et commencer la journée.
- Reste encore un peu au lit, on n’a rien à faire d’autre après tout.
- Non, je vais t’empêcher de dormir...
- C’est trop tard pour ça... Dit-il en se collant davantage à elle pour qu’elle comprenne qu’une autre partie de son corps était également réveillée.
- On a dit pas dans la maison ! Essaya-t-elle de le sermonner bien qu’elle commençait elle aussi à ressentir l’excitation monter.
- On a dit beaucoup de bêtises et cette règle en est une. Murmura-t-il ensuite en se collant d’avantage à elle.
Caly, sous son charme, réussit par elle ne savait quelle volonté à ne pas répondre à ses avances. Elle se retourna alors et le regarda dans les yeux.
- Pas dans la maison, petit coquin.
- Bon d’accord... Abdiqua Köy avant de l’embrasser langoureusement pendant plusieurs minutes.
- J’arrive pas à croire qu’il ne nous reste que deux jours avant de quitter ce paradis... Se plaignit un peu Calypso après leur échange.
- Rien ne nous empêchera d’y revenir plus tard... En plus c’est chez toi, maintenant ! Lui fit remarquer Köylen, tout souriant.
- C’est pas faux... ! Sinon, pour changer de sujet, ta tournée commence bientôt. Tu as prévu quoi entre temps ?
- Ça tombe bien, je voulais t’en parler. Avec les gars on retourne à Kiel pour rendre hommage à ma mère... je me demandais si tu voulais nous y accompagner.
- Comme si j’allais refuser ! Répondit la petite brune en déposant un léger baiser sur les lèvres du chanteur. - Ça fait dix ans déjà... Qu’est-ce que ça passe vite...
- Oui, j’ai l’impression qu’elle est décédée hier... et ça fait toujours aussi mal. Dit Köy avec un peu de tristesse.
- Si je peux t’aider en quoi que ce soit, n’hésite pas.
- Justement, je suis en train de m’arranger pour louer un studio d’enregistrement là-bas pendant deux jours. Je voudrais enregistrer un titre que j’ai écrit pour l’occasion et j’aurais besoin que tu joues de la flûte dessus, si ça te dit. Lui proposa-t-il alors.
- Avec grand plaisir !
- Super ! Je dévoilerai le programme quand tout sera prêt... On va passer une bonne soirée. S’il y a une vie après la mort, je pense qu’elle sera fière de moi de là où elle se trouve.
- J’en doute pas une seconde... Dit-elle en lui caressant la joue affectueusement. - Au fait, je voulais te dire un truc...
- Je suis toute ouïe.
- Je... Je compte retourner m’installer en Finlande. Je suis en déjà en train de rechercher un logement là-bas. Sledge m’aide là-dessus, aussi... J'aimerais bien être de retour là-bas d'ici un mois. Lui apprit-elle avec précaution. Ils en avaient parlé sérieusement lors de leur conversation la veille avec leurs parents. La venue de sa future nièce n’avait fait que la convaincre définitivement de quitter le Nouveau Continent.
- Ah bon ?! Et ta maison à L.A, alors ? Et... Nous ?
- Je vais la mettre à louer et... justement je voulais savoir si tu voulais te joindre à moi ? Lui demanda-t-elle alors très timidement et avec beaucoup d’appréhension. - Je sais que ça peut paraître précipité, surtout qu’on vient de se remettre ensemble mais-
- Je t'arrête tout de suite. Le coupa-t-elle en pleine phrase. - Tu crois franchement que j’allais refuser de venir vivre avec toi ? Lui répondit-elle, heureux comme tout. - Je ne comptais pas rester un an de plus à L.A de toute façon, en plus. Je te rejoindrai après la tournée si ça te va !
Caly se rapprocha de Köylen, le visage radieux comme jamais.
- J’ai tellement hâte, si tu savais... Je te monterai toutes les annonces que j’ai trouvées et que Sledge m’aura envoyées.
- D’ailleurs, ça risque pas de lui hérisser les poils de savoir qu’on va de nouveau vivre ensemble ? Lui demanda-t-il l’air un peu espiègle.
- Heu, franchement si... Mais il s’y fera, ne t’en fais pas.
Köylen se contenta d’opiner du chef avant de basculer Calypso contre le matelas pour reprendre leur séance de baisers langoureux. Il ne pouvait pas être plus heureux à cet instant. Savoir qu'elle voulait qu'ils s'installent ensemble, dans un espace rien qu'à eux, cette fois-ci, lui fit comprendre que leur couple se resolidifiait de jours en jours.