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Un mois et demi plus tard,

 

Les Amaranth venaient de terminer leur tournée européenne à Londres. Ils restèrent quelques jours afin de visiter la symphonie de la capitale. Ils avaient reçut l’approbation de Stefän Hirvaski pour leur projet si ambitieux. Caly avait même fait quelques tests avec ses amis et l’orchestre. Elle avait réussit à ne pas laisser transparaître sa tristesse depuis son break avec Köylen, ne souhaitant pas mettre une mauvaise ambiance dans le groupe et surtout rendre son grand frère furieux. Il serait capable de repartir en Finlande pour aller lui casser la tronche et elle ne voulait pas ça...

Alors elle souriait, s’amusait avec ses amis et surtout continuait de se donner à fond lors des concerts. Elle ne voulait pas que ses histoires sentimentales empiètent sur sa carrière. Elle restait optimiste et se disait que tout finirait par rentrer dans l’ordre. Après tout, ils étaient faits l’un pour l’autre, non ?

Cependant, elle se permettait de craquer une fois qu’elle se retrouvait seule dans sa suite. En deux mois et demi de break, elle n’avait eu aucune nouvelle de Köy. Elle lui avait envoyé un message la semaine passé qui était resté sans réponse... Caly avait par moment vraiment peur de perdre son petit ami, elle ne savait pas ce qu’elle ferait si il était amené à la quitter... Elle rentrait en Finlande dans deux jours et elle comptait bien se rendre à sa villa avant de rentrer chez elle. Il fallait à tout prix qu’ils mettent les choses au clair, il était hors de question qu’elle laisse cette Kristina l’éloigner de son homme.

Alors qu’elle pensait que tout le monde dormait à cette heure si tardive, elle entendit quelqu’un toquer à sa porte. Elle essuya ses larmes avant d’autoriser son visiteur à entrer. Elle fut surprise de constater qu’il s’agissait d’Enzo.

 

 

- J’ai vu de la lumière sous ta porte... Je voulais voir si ça allait.

- Ça va, t’en fais pas. Le rassura-t-elle.

- On ne dirait pas pourtant. Répliqua le grand blond en se rapprochant d’elle. – Je vois bien que tu as pleuré. Tu as des problèmes avec Köylen ?

Calypso lui expliqua alors ce qu’il se passait, en lui faisant promettre de ne rien dire à son frère.

- C’est... à cause de moi, non ?

- Bah il est très jaloux, il a vu l’article des torchons de la presse et pour couronner le tout, Kristina lui a sûrement raconté de la merde alors quand tu mixes ces trois facteurs ensemble, voilà ce que ça donne. Il ne me fait plus confiance maintenant...

 

 

- J’espère sincèrement que ça s’arrangera entre vous. Dit Enzo dans un soupir. Même s’il craquait pour Caly, tout ce qu’il voulait c’était qu’elle soit heureuse, même si c’était dans les bras d’un autre.

- Je l’espère aussi... Fit Caly en soupirant tristement.

 

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♫ Avril Lavigne - Let me Go (Instrumental) ♫

 

 

Deux jours plus tard, le quintette fut de retour dans leur pays et Calypso se rendit directement dans la villa de son petit ami. La première chose qu’elle remarqua en remontant l’allée était que les rideaux étaient tirés, elle espérait qu’ils étaient là. 

 

 

Il fallait absolument que les choses s'arrange avec son petit ami. Ils avaient tant de chose à vivre ensemble qu'une séparation était inenvisageable, impensable.  Possédant un double de la clé, elle l’inséra dans la serrure et entra. Un frisson la parcourut quand elle constata que la villa était...

 

 

...vide !

 

 

- Eh oh ! Y a quelqu’un ?! S’exclama-t-elle espérant bêtement qu’il y ait une présence alors que le vide qui l’entourait lui montrait le contraire. Sa voix résonnait étrangement dans toute la villa.

 

Elle monta à l’étage et remarqua que tout était vide également, il n’y avait plus de déco ni quoi que ce soit d’autres. Ses yeux s’humidifièrent instantanément et lorsqu’elle se rendit dans la chambre de Köylen et qu’elle découvrit que tout avait également disparut excepté une photo d’eux qu’il avait fait encadrer, la pauvre devint totalement folle. Elle fut victime d’une grosse crise de larme et mit un certain temps à se calmer.

 

 

Elle composa le numéro de Köylen pour avoir une explication mais à sa plus grande surprise, le numéro n’était plus attribué ! Elle comprenait à présent pourquoi il ne répondait plus à ses messages...

 

 

Il avait carrément changé de numéro. Il l’avait complètement rayée de sa vie.

 

 

Caly fit appel à un taxi qui la ramena jusque chez elle. Une fois arrivée dans sa demeure, elle ne salua même pas ses parents et détala jusque dans sa chambre pour s’y enfermer sous les yeux étonnés de ces derniers et de son frère.

 

 

- Je vais voir ce qu'il se passe. Les rassura Sledge. Il monta extrêmement inquiet mais cette dernière ne souhaitait pas lui ouvrir.

- LAISSE-MOI !! Cria-t-elle en pleurant. – S’il te plaît... Finit-elle par sangloter.

Son frère ne l’écouta pas et entra quand même dans la pièce où il retrouva sa sœur recroquevillée dans un coin de la pièce. Sledge ne posa aucune question pour le moment et essaya de la consoler comme il put. Ce ne fut qu’au bout d’une longue demi-heure que Caly dit quelque chose de sa petite voix cassée :

 

 

- Il est parti... Il... Il ne veut plus de moi.

Sledge qui sentait la moutarde lui monter au nez se retint d’insulter le leader Gen X devant leurs parents mais il fit le serment que le jour qu’il verrait cet enflure de Köylen Pawelski, il lui ferait bouffer toutes ses dents.

Ce ne fut qu’une heure plus tard, une fois qu’elle fut bien calmée que Caly expliqua toute l’histoire à son grand frère. L’envie de Sledge de réduire Köy en charpie ne fit qu’accroître mais il se reprit rapidement et se contenta de continuer de consoler sa sœur comme il le pouvait. Il détestait la voir ainsi et il comptait bien l’aider à oublier Köylen. Elle avait jusqu’à maintenant réussit à gérer ses émotions pour tous les malheurs qui étaient arrivés ces derniers mois dans leurs vies, alors la voir craquer parce que cette face de blatte l’avait largué de l’une des manières les plus humiliantes le mettait hors de lui. Il savait à quel point il était important pour elle et il s’était bêtement mit dans la tête que finalement, il avait eut tord quant aux réelles motivations du chanteur, il s’était persuadé qu’il était lui également fou amoureux de sa petite sœur. Malheureusement, son instinct avait bien flairé le type de mec qu’était ce fameux Köylen et il regrettait au fond de lui d’avoir laissé Caly entre ses mains mais il se dit qu’au moins, avec cette expérience, sa petite sœur ouvrirait enfin les yeux, qu’elle serait moins naïve à l’avenir et que cette rupture ne serait pas trop néfaste sur sa vie sentimentale. En tout cas, il était à présent un grand frère en mission : il allait tout faire pour qu’elle aille mieux et la soutenir le temps qu’il lui faudrait pour être à nouveau « sur pied ».

- Ecoute-moi bien, ma puce, tu vas faire deux choses : premièrement, tu vas libérer tout ce que tu ressens en écrivant une chanson. Ça te fera le plus grand bien. Ensuite, tu vas te concentrer à deux cent pour cent sur l’album qu’on va enregistrer le mois prochain à Londres et te concentrer sur la carrière de notre groupe, c’est ça le plus important maintenant. Tu finiras par trouver un mec qui t’aimeras vraiment et qui jamais ne te fera souffrir comme ce fils de chien vient de le faire ! Tu es exceptionnelle et tu mérites mieux ! Il a fait l’erreur de sa vie en te quittant, c’est moi qui te le dis.

 

 

- Tu dis ça parce que tu es mon frère. Dit la petite brune en sanglotant dans les bras de son frère. – Je n’ai rien d’exceptionnel. Il m’a largué parce qu’il ne me faisait tout simplement plus confiance. Il a trouvé mieux que moi. Peut-être que je ne lui apportais pas assez d’attention aussi. Il a dû se sentir délaissé et je n’ai rien fait pour arranger ça. Il me méprise tellement qu’il ne supporte même plus de me voir, c’est pour ça qu’il est parti sans me prévenir alors qu’il m’a dit qu’on discuterait à mon retour de notre tournée. Je voulais arranger les choses et il ne m’en a pas laissée la chance. Elle fut prise par une énième crise de larme et Sledge resserra son étreinte autours d’elle en attendant que ça passe tout en étant dévasté par son état.

- Tu sais très bien que je dis toujours ce que je pense, Calou. Si cette enflure t’as largué c’est parce qu’il ne supporte pas de voir à quel point tu es autonome, il a besoin d’être avec une nana soumise qui se plie à la moindre de ses volontés...

- Il m’a dit que c’était justement parce que je n’étais pas comme ça que je l’ai attiré. Le coupa Calypso. Sledge rit jaune en entendant ça.

- C’est peut-être vrai, mais en fin de compte il s’est rendu compte qu’il n’aimait pas cette situation donc il a préféré aller troncher la première nana qu’il a eut sous le nez plutôt que de faire des efforts pour toi. Il a toujours été un queutard et rares sont les mecs de ce type qui changent totalement. C’est le genre de mec qui n’aime pas les relations trop stable. C’est un mec qui se lasse très vite des choses quand elles sont constantes. Il était content au début, il s’est découvert « amoureux » parce que tu as été la première fille à ne pas se pisser dessus lors de ses attaques verbales et à lui tenir tête puis sa jalousie et son manque de confiance ont prit le dessus. J’ai presque l’impression que t’étais une sorte d’expérience !

 

 

- Arrête !! Cria soudainement Caly cachant son visage contre son torse.

- C’est vrai Caly, ouvre un peu les yeux et ressasse ce qu’il s’est passé au cours de votre vie de couple ! Tu te rendras compte que ce que je viens de te dire est véridique. C’est plus simple pour lui d’être avec une femme avec qui il n’a pas d’attache ou une femme qui se plie à tout ses besoins et caprices.

- Il m’a vraiment aimé ! Il m’a avoué les choses les plus intimes de sa vie, il m’a même emmené dans la maison où il a grandit en Allemagne et il m’a montré la tombe de sa mère. Il voulait même que je chante ses chansons pour un projet qu’il veut mettre en place ! Il était sincère !

- Et malgré ça regarde comme il t’a traité. Il a rapidement mit une croix sur toi... Ça va être dur de l’oublier, je ne dis pas le contraire mais sache que tu es entourée et qu’on t’aidera à tourner la page. Un jour tu tomberas sur un mec qui en vaut la peine. 

Caly pleura de plus belle. Malgré son immense tristesse, elle était heureuse d’être si bien entourée. Elle allait suivre le conseil de son frère et lâcher tout son ressentit dans une chanson.

Elle mit deux semaines à tout écrire. Ce titre contenait toute sa peine, sa tristesse et sa colère, c’était une chanson qu’elle put même enregistrer avec le groupe chez ses jumeaux préférés. Ce fut un bon remède pour l’aider à tourner la page et surtout un bon défouloir. Même si elle mettrait sûrement beaucoup de temps à cicatriser, elle allait tout de même un peu mieux que lors de son retour dans son pays...