• Kemijärvi, Finlande.

     

    ~ 213 ~


    Wilhem se rendait d’un pas rapide et déterminé vers le centre de détention de la ville.

    Il y a de cela cinq jours, il avait eu l’agréable surprise de recevoir un coup de fil de Viktor Tulinen, le médecin qui suivait l’état mental Helga. Ce dernier lui avait enfin accordé une visite mais sous des conditions qui ne lui avaient pas encore été soumises.
    Alors que le jeune homme était en train de préparer ses affaires pour son installation aux Etats-Unis, il s’était fait à l’idée qu’il ne verrait pas la jeune femme avant son départ. Ce rendez-vous était alors une très bonne nouvelle et il espérait sincèrement qu’Helga était bien traitée.

     

    ~ 213 ~

     

    Arrivé dans la bâtisse, le grand jeune homme se dirigea vers l’accueil où il se présenta. La secrétaire, très souriante et agréable lui fit savoir que le Dr Tulinen l’attendait dans son bureau et la jeune femme l’accompagna vers le bureau du scientifique tout en parlant de la pluie et du beau temps pour détendre le jeune homme qu’elle sentait stressé et nerveux.

    En effet, plus Wilhem approchait du bureau du praticien, plus il réalisait qu’il allait vraiment faire face à son ancienne amie qu’il n’avait pas vu depuis les événements tragiques d’il y a plus d’un an. Et malgré son « bonheur » de la revoir, si l’on pouvait dire, il demeurait tout de même très préoccupé de faire face à elle d’ici quelques minutes.

    Le bureau atteint, la secrétaire frappa à la porte avant d’entrer pour faire prendre connaissance au docteur de la présence de l’étudiant.

     

    ~ 213 ~

     

    Quelques secondes plus tard, un homme d’une quarantaine d’année se présenta à lui d’un air très professionnel mais chaleureux.

     

    - Bonjour Monsieur Vuokko, je suis très heureux que vous ayez pu venir.

    - Merci de m’avoir contacté, je suis également content d’être là. Honnêtement, je ne pensais pas que vous m’appelleriez...

    - Oui, j’ai dû beaucoup réfléchir avant de prendre une décision... Entrons, nous parlerons plus tranquillement une fois à l’intérieur.

     

    ~ 213 ~

     

    Le grand blond ne se fit pas prier et entra dans le bureau du docteur. Les deux hommes s’installèrent sur un fauteuil après que Wilhem reçu une tasse de café de la part de son hôte.

     

    - La raison pour laquelle je vous ai finalement appelé est très simple. Après plus d’un an de traitement, Helga n’a fait aucun progrès, bien au contraire... Elle présente un cas d’érotomanie dont je n’avais jusqu’alors jamais été témoin, et pourtant cette psychose est l’une de mes spécialités. C’est en grande partie pourquoi elle a été envoyée dans cet établissement pénitentiaire.

    - Qu’est-ce qui a fait que son état s’est dégradé ?

    - J’ai bien peur que ce ne soit sa consommation de Méphédrone qui ait exacerbé sa maladie. Elle a souvent des épisodes délirants où elle croit que tout le personnel masculin est secrètement amoureux d’elle. Les gardiens, les infirmiers... elle croit être l’objet de leur désir tout simplement parce qu’ils font leur travail en veillant à ce qu’elle ne soit pas un danger pour elle ni pour les autres.

    - Pourquoi ne pas avoir fait en sorte que ce ne soit exclusivement que du personnel féminin qui s’occupe d’elle ? Demanda alors Wilhem.

     

    ~ 213 ~

     

    - C’est ce que nous avons essayé de faire mais elle est devenue très violente et a failli étrangler l’une des infirmières, l’accusant de vouloir lui voler « ses amours » comme elle le dit... J’ai dû alors mettre une stratégie en place pour l’aider à gérer ses crises. Je dois aussi préciser qu’elle ne peut pas vivre avec les autres détenues, elle doit rester à l’écart. Lui expliqua le médecin. - Aujourd’hui elle est dans ses bons jours. Je vous ai fait venir afin d’en profiter pour voir sa réaction à la vue d’un individu qu’elle a connu par le passé. Je pense que cela pourrait grandement m’aider dans mes recherches.

    - Vous êtes sûr que je serai en sécurité... ? Wilhem commençait à se demander s’il n’avait pas fait une grosse erreur en se rendant dans la prison, finalement. Savoir Helga dans un tel état le rendait vraiment triste, mais si la voir voulait dire se mettre lui-même en danger, il préférait repartir pour Vaasa et fissa !

     

    ~ 213 ~

     

    - Venez avec moi. Se contenta de dire le Dr. Tulinen en posant sa tasse de café sur la table basse avant de disparaître dans le couloir, suivi de près par un Wilhem plus ou moins décontenancé.

     

    Ils parcoururent quelques mètres avant d’arriver devant une porte en métal que les deux hommes franchirent après que le docteur n’ait passé un badge devant la porte pour que celle-ci ne s’ouvre.

    Ils se retrouvèrent alors dans une pièce peu éclairée avec face à eux une pièce avec pour seuls meubles une longue table et deux chaises, les trois mobiliers étant en métal. Wilhem fronça légèrement les sourcils avant que le médecin ne se dirige vers un téléphone, compose quelques numéros et dise rapidement ces quelques mots :

     

    - Emmenez la patiente.

     

    ~ 213 ~

     

    Trente secondes plus tard, quatre officiers firent leur entrée avec une Helga bien différente. Wilhem ne pouvait détacher son regard de son ancienne amie et il ne pouvait ressentir autre chose que de la pitié au vu de l’état de la jeune femme. Elle était pâle, le regard vide, maigre et ses cheveux étaient beaucoup plus longs. Il ne la reconnaissait plus...

     

    - Ce sont des vitres teintées. Précisa Viktor en revenant vers le jeune homme. - Elle ne peut donc pas nous voir. Les officiers sont là pour veiller à la sécurité de votre entrevue... Si vous souhaitez toujours qu’elle ait lieu, bien entendu.

    - Oui, oui ! Se précipita de répondre le grand blond, sans lâcher une seule seconde son regard sur la jeune femme.

     

    ~ 213 ~

     

    - Vous allez devoir suivre quelques consignes, par contre. Le prévint-il, le ton très sérieux. - Pas de contact de quelque nature que ce soit. Vous devez garder vos mains sous la table, hors de sa vue. Ne souriez pas quand vous lui parlez. Essayez de garder un ton monocorde, ne laissez aucune émotion passer. Je sais que c’est difficile, mais essayez de faire du mieux que vous le pourrez.

    - Et pourquoi tout ça ? Demanda alors Wilhem, maintenant totalement décontenancé par toutes ces consignes et en particulier la dernière. - C’est tellement irréel tout ce que j’entends depuis tout à l’heure. 

    - Je vous demande de prendre toutes ces précautions pour la bonne et simple raison que la moindre démonstration d’émotion pouvant s’apparenter à toute forme d’affection ne servirait qu’à nourrir son érotomanie. Un simple sourire pourrait servir à lui faire croire que vous avez des sentiments amoureux envers elle. Pour votre bien et le sien, il faudrait éviter ça. Vous comprenez, maintenant ?

     

    Wilhem se contenta de hocher la tête pour acquiescer avant de lâcher un long soupir. En venant dans l’établissement, il s’était attendu à tout sauf à ça. Il espérait qu’il réussirait à rester de marbre face à la jeune femme.

     

    - Une dernière chose. Continua Viktor. - Je souhaiterais filmer cette entrevue, est-ce que vous y voyez un inconvénient ?

    - Non, aucun... Répondit le jeune homme.

     

    ~ 213 ~

     

    - Parfait. Le médecin se dirigea à côté de la vitre et appuya sur un bouton. - Bonjour Helga, c’est Viktor. Quelqu’un est venu pour vous voir, vous êtes prête ?

    Wilhem, à sa plus grande surprise,  vit le regard vide d’Helga s’illuminer comme par magie à l’entente de la voix du scientifique. Elle ressemblait déjà un peu plus à elle-même avant qu’elle ne parte en cacahuète...

     

    - Bonjour docteur, oui je suis prête. Répondit-elle d’une voix monocorde malgré le grand sourire présent sur son visage.

     

    Viktor enleva son doigt du bouton et appuya sur un autre qui cette fois-ci était à côté de la porte, qu’il ouvrit légèrement en faisant signe à Wilhem d’approcher. Ce dernier s’exécuta, tout en prenant une profonde inspiration le plus discrètement possible.

     

    - C’est à vous. Les gardes resteront avec vous dans la pièce au cas où et vous pouvez mettre un terme à votre rencontre quand bon vous semble. N’oubliez pas ce que je vous ai dit plus tôt, c’est très important. Répéta le médecin.

     

    ~ 213 ~

     

    Wilhem se contenta d’opiner du chef et franchit le pas de la porte. Quand son regard croisa celui d’Helga, le sourire de cette dernière ne flétri pas pour autant. Elle le regardait bien droit dans les yeux, sans flancher et c’était une particularité qui surprit Wilhem parce que c’était une chose qu’elle ne faisait que très rarement dans le passé. Ce petit côté timide qu’elle possédait (et cela même lorsqu’elle était sous l’emprise de la drogue) avait complètement disparu.

     

    - Bonjour Wilhem. Dit-elle toujours de sa voix monocorde, ce qui contrastait beaucoup avec le sourire peint sur son visage blafard.

     


  • ~ 214 ~

     

    - Salut, Helga. Ça faisait longtemps. Répondit-il une fois qu’il prit place face à elle. Il mit ses mains sur ses cuisses et gardait lui également un ton monocorde et un visage neutre comme on le lui avait demandé.

    - Oui, ça faisait longtemps... Répéta-t-elle machinalement. - Je n’aime pas trop ta nouvelle coupe. Lui dit-elle ensuite en le scrutant attentivement.

    - Ah... désolé qu’elle ne te plaise pas. Il tenta d’amener son interlocutrice vers les sujets de conversation qui l’intéressait. Il ne pouvait nier que son stress n’avait pas vraiment diminué... Il n’était clairement pas habitué à parler comme une machine. - Je suis content de te revoir... Tu es bien traitée ici ?

     

    ~ 214 ~

     

    - Oui, très ! S’exclama Helga, soudainement. Elle regarda les quatre officiers postés aux quatre coins de la petite pièce avant de reporter son attention sur Wilhem. - On me donne tout ce que j’ai toujours voulu, ici. On s’occupe de moi H24, on me protège et on m’aime. Tu les vois ces quatre grands gaillards, ils sont là pour me protéger et ça rend toutes les autres filles jalouses. Elle se mit à glousser. - J’ai mes propres quartiers, en plus... Ah et on me lave, on m’apporte à manger et Vik est toujours là pour moi. Je sais enfin ce que c’est que d’être aimée réciproquement.

     

    Le très grand blond remarqua que son ancienne amie regardait le miroir teintée l’air rêveuse.

     

    - Je suis heureux que tu te sentes bien, ici. L’extérieur ne te manque pas malgré ça... ? Lui demanda-t-il alors.

     

    ~ 214 ~

     

    - L’extérieur ? Helga lui redonna toute son attention. Elle semblait un peu confuse par la question avant de froncer les sourcils. - Il n’y a rien pour moi dehors. On ne m’a jamais accepté. J’avais un cœur pur et il m’a été arraché, souillé et piétiné. Pourtant j’ai fait tout ce qu’il fallait pour que ça marche, mais non... j’ai toujours fini par être laissée de côté.

    - Tu n’as jamais été laissé de côté, Helga. Tu avais des amis : Tea, moi et en ce qui concerne Sledge... Wilhem vit Helga se tendre au moment même où le prénom du guitariste Amaranth sorti de sa bouche, mais il décida de continuer malgré tout. - Ce n’est pas parce qu’il n’a pas répondu à tes sentiments par l’affirmative que tu ne valais rien. L’amour non réciproque ça arrive malheureusement et ça ne veut pas dire que tu ne trouveras pas l’amour plus tard.

    - J’en suis consciente maintenant que Viktor et mes autres amours sont dans ma vie. Tu as raison, toi et Tea avez été de véritables amis pour moi. Sans ton aide je n’aurais jamais évolué et atteint mon plein potentiel.

     

    Cette dernière phrase fit froid dans le dos de Wilhem qui sentait la culpabilité le regagner. Elle venait de confirmer sa responsabilité dans son déclin.

     

    - Pardonne-moi, Helga... je n’aurais jamais dû te donner toutes ces infos sur la Méphédrone.

    - Je viens de te remercier et toi tu t’excuse... Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?

    - Helga, tu te rends compte que tu as tué des gens en partie à cause de ça ? Demanda alors Wilhem.

     

    ~ 214 ~

     

    - Je visais Zupprika à la base. Sledge m’a foutu une dernière gifle en s’interposant. Croyant l’avoir tué j’ai pété un câble et ai tiré sur tout ce qui bougeait sans vraiment réfléchir... Mais bon... J’dois avouer que c’était un peu grisant. Serkan aura été un bon professeur parce que je pense n’avoir pas raté beaucoup de mes cibles. Il aurait été fier de moi. Je me demande ce qu’il devient parfois... Rétorqua Helga, un léger sourire au visage.

     

    A ce moment précis, Wilhem se fit violence pour ne pas partir de la pièce. Aussi désagréable qu’était ce moment il était bien déterminé à sortir de cette pièce une fois qu’il aurait dit tout ce qu’il avait sur le cœur.

     

    - Personne ne méritait de mourir pour ça, Helga... Personne.

     

    La grande rousse se contenta de hausser les épaules, pas le moins dérangée parce qu’elle venait de dire. Elle s’adossa nonchalamment à sa chaise, l’air tout à fait détendue.

     

    - Ce qui est fait est fait. Je suis heureuse, maintenant... et je suis sûre que c’est le cas pour Sledge également. Chacun y a trouvé son compte dans cette histoire. Si je n’avais pas fait toutes ces choses, je n’en serai pas là.

    - Tu n’as même pas le moindre soupçon de remord pour tes actes ? Même pas un tout petit ? Pas une seule pensée pour les familles de tes victimes ?

    - Un tout petit peu, oui... mais je suppose qu’il fallait en arriver là pour que je me rende compte des choses.

    - Tu aurais tenu le même discours si j’avais fait partie des victimes... ?

     

    Le jeune homme remarqua l’expression d’Helga changer légèrement.

     

    - Oui... J’ai plus très envie de te parler maintenant...

     

    ~ 214 ~

     

    - D’accord. Je ne vais pas te faire perdre ton temps encore longtemps. Je voulais juste que tu saches certaines choses, est-ce que tu peux au moins me laisser te les dire ? Demanda alors Wilhem. Helga se contenta de hocher la tête. - Je suis content d’être venu. Je suis content de savoir que tu es bien traité ici et que finalement tu ne sortiras jamais... Je vais pouvoir dire à Sledge et ses proches que tu ne seras plus jamais un problème pour eux et qu’il pourra élever son fils correctement sans angoisser de te recroiser un jour. 

    - Son... fils ? Répéta Helga, très lentement.

    - Oui, Sledge est papa depuis un peu plus d’un an, maintenant.

    - Qui est la mère... ? L’interrogea la jeune femme, le visage redevenu inexpressif.

    - Zupprika, qui d’autre ? Répondit alors son interlocuteur. - Ce petit garçon a été un véritable remède, si l’on peut dire, pour qu’ils arrivent vraiment à se reconstruire. Sa naissance a été un tout nouveau départ pour eux et ils sont plus forts que jamais, maintenant.

    - Tant mieux pour eux. Répondit Helga, le visage toujours aussi stoïque. - J’aurais été une meilleure mère pour nos potentiels enfants mais il n’aura jamais la joie de s’en rendre compte.

    - Tu ne seras jamais la mère de qui que ce soit et c’est une très bonne chose en fin de compte. Wilhem voulait ajouter qu’elle avait gâché sa vie mais cette dernière semblait très bien ici... - Je vais te laisser, maintenant. Dit-il en commençant à se lever.

     

    ~ 214 ~

     

    - Passe-leur le bonjour de ma part. Dit Helga, un sourire étrange sur le visage. Wilhem ne répondit rien et se contenta de sortir de la pièce assez rapidement.

     

    ~ 214 ~

     

    Une fois de l’autre côté de la vitre teintée, il rejoint Viktor qui était en train d’éteindre la caméra. Ils se mirent à discuter pendant que les quatre gardes escortaient Helga hors de la pièce.

     

    - C’était assez intéressant comme conversation... Constata le médecin. - Grâce à cela je vais pouvoir mieux travailler avec elle. Merci beaucoup.

    - De rien... Se contenta de répondre Wilhem de manière très morne.

    - J’espère que vous êtes conscient que vous n’avez rien à voir avec ses agissements ? Vous ne pouviez pas prévoir qu’elle allait consommer la Méphédrone et elle aurait de toute façon fini par avoir une crise délirante sur quelqu’un... Cette jeune femme est un véritable cas d’école.

    - Je... J’essaye de me le rappeler, mais c’est très difficile. Lui confia le grand blond.

    - Je comprends bien... Je fais juste le souhait que votre culpabilité s’atténue jusqu’à disparaître pour que vous puissiez avancer et vivre votre vie à cent pour cent.

    - Merci monsieur Tulinen.  Merci pour tout...

     

    ~ 214 ~

     

    Les deux hommes se dirigèrent vers la sortie de l’établissement en parlant médecine. Quand ils arrivèrent devant la porte de l’établissement, ils se serrèrent la main chaleureusement.

     

    - Je vous souhaite bonne chance pour votre expérience à Los Angeles. Souhaitez-vous que je vous tienne au courant sur l’état d’Helga ?

    - Non, merci. Avoir de ses nouvelles ne m’aidera pas à déculpabiliser... Et j’ai pu lui dire ce que j’avais à lui dire, donc...

    - Très bien. En tout cas si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me contacter.

     

    Wilhem acquiesça avant de sortir, l’air pensif. Il allait enfin pouvoir mettre toute cette histoire derrière lui et s’occuper de choses plus importantes, à savoir sa grande sœur et ses études de médecine. Une page de sa vie de venait de se tourner et un nouveau chapitre commençait.


  • De retour aux Etats-Unis.

     

    ~ 215 ~

     

    Plusieurs jours passèrent pendant lesquels la tension entre les deux leaders était tout bonnement insupportable. Il était vraiment très compliqué de travailler correctement sur l’enregistrement final d’End of Innocence parce que Calypso avait catégoriquement refusée que Köylen ne change les paroles du deuxième couplet. En effet, ce dernier le trouvait un peu trop « niais », adjectif qui ne plût évidemment pas à sa compositrice...

     

    - En fait c’est pas compliqué : soit tu chantes la chanson telle que je l’ai écrite, soit tu en choisis une autre ! Il est hors de question qu’on y change quoi que ce soit ! Et il est hors de question qu’on supprime son côté lyrique non plus ! C’est ce qui fait tout le charme de la chanson !

     

    ~ 215 ~

     

    - Il est hors de question qu’on supprime son côté lyrique. C’est ce qui fait tout le charme de la chanson ! Répéta Köylen en roulant des yeux. - Ça y est, la nana se prend pour Tchaïkovski...

    - Arrête de te foutre de ma gueule ! Je pense pas que t’aimerais que je te demande de modifier tes chansons non plus donc fais pas chier. Ça fait trois jours que tu cherches la petite bête pour le moindre truc. Résultat, t’as encore rien enregistré et le temps presse ! Plus vite on avancera et plus vite on en aura terminé toi et moi ! C’est quand que tu vas comprendre ça une bonne fois pour toute, bordel de merde !

     

    Köylen ne prit même pas la peine de répondre et se dirigea vers la salle d’enregistrement alors que Calypso prit une grande inspiration pour réguler sa frustration. Sebastian et Korben qui étaient assis à la table de mixage étaient spectateurs de leurs désaccords depuis le début du projet. Jusqu’à maintenant c’était Köylen qui faisait sa tête dure alors que Calypso prenait sur elle et jouait le jeu.

     

    ~ 215 ~

     

    D’ailleurs, cette dernière alla s’asseoir à côté d’eux, la mine tirée et fatiguée. Entre les embrouilles avec son ex, la finalisation des enregistrements des titres bonus avec Amaranth et son emménagement en cours dans sa nouvelle maison, autant dire qu’elle n’avait pas trop de temps pour se reposer convenablement.

    Alors que Korben s’affairait à lancer la musique pour l’enregistrement de la chanson, Sebastian attrapa une pile de papier qu’il mit devant Calypso.

     

    - Choisis les chansons qui t’intéressent pendant que Köylen enregistre End of Innocence. Les musiques qui n’ont pas de partitions sont celles qui n’ont pas encore été enregistrées. Comme je t’ai dit l’autre jour, tu peux quand même les choisir si elles t’intéressent.

    - Ok... Se contenta de répondre Caly en feuilletant leur travail alors que Köylen commençait à chanter.

    - T’inquiète pas, il va finir par se calmer, tu le connais aussi bien que nous... Dit ensuite Korben.

     

    Calypso rit jaune avant de lui marmonner :

     

    - Tu parles… Elle commença donc à lire les paroles et partitions de quelques chansons.

     

    Sebastian fit comprendre à Korben de ne pas insister. Ils laissèrent donc la jeune femme à son occupation et s’occupèrent de l’enregistrement de la chanson d’Amaranth. Köylen dut s’y reprendre à plusieurs reprises car jamais content de sa prestation. Ce n’était pas parce qu’il n’adhérait pas à la direction mélodique et aux paroles du titre qu’il allait livrer du travail bâclé...

     

    ~ 215 ~

     

    Il lui fallut deux bonnes heures pour enfin être content du résultat final. Quand il sorti pour écouter le fruit de son travail, il remarqua que Caly était particulièrement concentré par l’une de leurs chansons... Il détourna rapidement son regard d’elle quand cette dernière leva la tête pour le regarder.

    Ils écoutèrent le résultat final et Calypso qui était satisfaite du résultat donna son aval pour qu’ils puissent l’exploiter.

     

    - Tu veux travailler quelle chanson ensuite... ? Lui demanda alors la chanteuse.

    - Je suis pas encore sûr. Répondit le leader Gen X froidement.

    - Et toi, Caly ? Tu as trouvé quelles chansons tu allais reprendre ? Demanda alors Sebastian.

    - Oui, j’aime beaucoup King For A Day pour l’instant. Les paroles sont géniales ! J’aimerais beaucoup l’interpréter.

    - Ça va pas être possible, va falloir que tu en choisisses une autre. Rétorqua Köylen illico.

     

    ~ 215 ~

     

    - Et pourquoi ça ? Caly se mit immédiatement sur la défensive. - On m’a dit que je pouvais choisir celles que je voulais à ce que je sache. Je suis sûr que tu me dis ça uniquement parce que je n’ai pas voulu que tu modifies ma chanson !

     

    ~ 215 ~

     

    - Tu n’as pas la puissance vocale pour interpréter ce titre, c’est tout... Quand j’ai écrit les paroles de cette chanson j’avais en tête un son heavy metal un peu rétro et surtout une voix beaucoup plus puissante que la tienne... C’est la particularité de ce nouvel album d’ailleurs. On retourne aux sources et faisons de la musique plus hard que nos deux premiers albums pour que je puisse exploiter la puissance et la technicité de ma voix au maximum. Ta voix n’est pas assez puissante, c’est tout.

    - Hm... Pas assez puissante, hein... ? Répéta Calypso. Les trois hommes la regardèrent attraper la guitare sèche posée à côté d’elle. Elle se mit à chanter.

     

     Battle Beast - The Black Swordsman 

    En attendant que le nouveau lecteur d'Ekla soit disponible, soit vous vous rendez sur la playlist Spotify pour écouter les musiques, soit vous cliquez sur les titres des chansons qui vous mèneront vers le lecteur de la médiathèque de la plateforme. Il me semble que vous avez même la possibilité de télécharger les musiques si elles vous plaisent ! :) Bref, Enjoy !

     

    ~ 215 ~

     

    Can you feel my pain ? - Peux-tu ressentir ma douleur ?
    Can you see me in the fire ? - Peux-tu me voir dans le feu ?
    Can you hear my screams ? - Peux-tu entendre mes cris ?
    Is this real or am I dreaming ? - Est-ce réel ou suis-je en plein rêve ?
    Can you taste my fear ? - Peux-tu goûter ma peur ?
    Oh no, is this real ? - Oh non, est-ce réel ?
    Can't believe my eyes - Je n’arrive pas à en croire mes yeux
    I swear I'll tear your wings apart ! - Je te fais le serment que je t’arracherai les ailes !

     

    ~ 215 ~

     

    - C’est assez puissant pour toi ?? Dit-elle, la guitare toujours posée confortablement contre ses cuisses. - Je peux même faire du growling si ça te suffit pas. Je veux chanter cette chanson, qu’importe ce que vous décidez d’en faire mélodiquement parlant. J’ai les capacités pour et tu ne peux plus le nier.

    - Je t’ai dit non ! Dit Köylen qui, bien qu’impressionné par l’évolution vocale de son ex petite amie, ne voulait pas qu’elle interprète cette chanson. Il sentit les deux paires d’yeux de ses amis le transpercer mais il en fit fi.

     

    ~ 215 ~

     

    Agacée au plus haut point, Caly posa délicatement la guitare sur son socle et commença à réunir ses affaires sous le regard froid de Köylen.

     

    - Ok, ça suffit pour aujourd’hui. Je rentre chez moi. A la prochaine. Se contenta-t-elle de dire glacialement avant de prendre la porte.

     

    ~ 215 ~

     

    Un silence pesant s’empara de la pièce jusqu'au moment où ils entendirent la porte d’entrée claquer. A partir de ce moment-là, Sebastian laissa éclater son exaspération.

     

    - Tu saoules, Köylen ! T’as aucune raison de refuser qu’elle interprète King For A Day ! Tu veux juste la faire chier ! T’as vu comment sa voix a évoluée ? Elle peut tout chanter maintenant !!!

    - Pourquoi tu veux pas mettre vos différents de côtés et travailler comme un vrai professionnel ? Hein ? Tu peux pas mettre ta fierté de côté deux secondes, un peu ?? Elle le fait bien, elle ! Surenchérit Korben.

    - Et vous, vous en avez pas marre de me faire la leçon À CHAQUE FOIS ? Vous n’avez toujours pas compris que ce que vous dites entre par une oreille et ressort par l’autre ? Répondit Köylen froidement.

    - Gamin... Allez, à demain. Se contenta de bougonner Sebastian avant de sortir de la pièce et rentrer chez lui, lui aussi.

     

    ~ 215 ~

     

    - Sérieux, Köy... Ça va durer encore longtemps ? Soupira Korben de lassitude. - Pourquoi tu ne profites pas de cette opportunité que vous avez de travailler ensemble pour parler de ce qu’il s’est passé il y a un an ? Ça vous permettrait de mieux bosser ensuite, non ?!

    - Korben, arrête de me faire chier avec ça  ! Le coupa le chanteur brutalement en se dirigeant vers la sortie du studio d’enregistrement, laissant un Korben totalement dépité et exaspéré sur place.

    - Putain, ces deux-là vont m’envoyer dans ma tombe prématurément !

     


  • Plus tard, en soirée.

     

    ~ 216 ~

     

    Calypso venait de ranger le contenu de son dernier carton de déménagement dans sa nouvelle maison. Elle vivait à présent dans un quartier à accès réglementé et n’avait de ce fait, plus affaire à une mer de paparazzi devant le pas de sa porte tous les matins.

    Son quartier était très joli, paisible et plus proche de chez Sebastian et Maya. Toujours sur les côtes, elle avait toujours une plage privée ainsi qu’un parc  où elle pouvait aller faire son footing quand l’envie lui prenait.

     

    ~ 216 ~

     

    Elle se rendit dans sa cuisine toute neuve où elle rejoignit Dante qui venait de sortir leurs Pizzas home made du four.

     

    - Hmmm... Ça sent bon. Dit la chanteuse en se rapprochant du plat.

    - Tu vas te régaler ! Tu m’en diras des nouvelles ! Répondit Dante, fier de ses préparations. - J’te laisse choisir ce qu’on va regarder ce soir, moi j’apporte les Pizzas et les Sundaes à la fraise.

     

    ~ 216 ~

     

    - Oui, chef ! Caly alla se caler confortablement contre le canapé et commença à naviguer sur Netflix. Après cinq bonnes minutes de recherches elle opta pour qu’ils continuent leurs épisodes de la série animée Archer.

     

    Dante arriva à ce moment-là avec leur nourriture, leur dessert ainsi qu’avec une bouteille de Ballantine’s et deux verres.

     

    - J’vais pas boire, ce soir... J’ai pas vraiment la tête à ça. Lui dit Caly. Dante retourna dans la cuisine pour revenir quelques secondes plus tard avec une bouteille de jus d’orange pressé.

     

    ~ 216 ~

     

    - Köylen t’en a encore fait voir des vertes et des pas mûres. Devina aisément le grand blond platine en prenant place sur le canapé.

    - J’avais oublié à quel point il pouvait être vraiment casse-couille quand il le voulait ! Je ne sais pas comment je vais faire pour tenir. Je vois pas non plus comment on va pouvoir se mettre d’accord pour composer une chanson entière si on n’arrive même pas à trouver un terrain d’entente pour des reprises... 

    - Pour l’instant, ce qui compte c’est que le public et la presse pensent que vous êtes réconciliés et que vous êtes en train de travailler sur un projet commun. Au vu des nombreux articles qui sont paru depuis que la photo où vous apparaissez ensemble a été publiée sur Instagram, on peut dire que c’est un succès. Maintenant ce sera à vous de jouer le jeu quand vous ferez votre première apparition publique ensemble.

    - Me parle même pas de ça, ça va être la catastrophe... Rien que d’y penser j’ai déjà la migraine.

     

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    Dante se contenta de secouer la tête, un léger sourire aux lèvres et décida de ne pas poursuivre sur le sujet. Il ne voulait pas l’irriter davantage. Il lui tendit alors une part de Pizza et ils regardèrent donc Archer en riant face aux bourdes de la bande du héro de la série. Ce calme et ce positivisme était exactement ce dont Calypso avait besoin et en ce moment elle ne trouvait cela qu’auprès de sa famille, son groupe et Dante.

     

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    Au bout d’une heure de Binge Watching, ce dernier se mit naturellement à lui parler d’un groupe d’enfants haïtiens défavorisés à qui il voulait donner des cours de musique gratuits. Il était en train de détailler chaque étape de son projet et il avait retenu le prénom des vingt-cinq enfants qu’il voulait aider et quels instruments de musique il voulait leur faire découvrir. Il semblait avoir plein d’idées pour que la musique devienne une passion qu’ils pourraient exploiter plus tard s’ils le souhaitaient.

    Bien que Caly l’écoutait attentivement, elle ne pouvait plus s’empêcher de le contempler. Elle se trouvait souvent en train d’agir ainsi envers lui. Elle s’était beaucoup questionnée sur son envie de donner suite à sa proposition... et petit à petit elle en était venue à la conclusion que c’était peut-être ce dont elle avait besoin pour l’instant. Elle se sentait particulièrement très tendu et stressée en ce moment... alors est-ce qu’accepter que Dante s’offre à elle était la bonne solution... ?

    Elle le scanna de haut en bas, s’attardant ensuite sur son visage et plus particulièrement sa bouche pulpeuse qu’elle avait eue l’occasion de gouter...

    - Oh et puis merde... Songea-t-elle.

    Sa décision était prise. 

    - Ça va, Caly... ? Lui demanda alors Dante quand il vit son regard figé sur lui depuis près d’une minute.

     

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    Caly ne répondit pas tout de suite. Elle se leva, prit un verre où elle se versa un fond de verre de Ballantine’s et bu le breuvage cul sec.

    Elle se retourna et vit le regard interrogatif de son ami posé sur elle. Toujours sans un mot, elle avança vers lui et à la plus grande surprise du grand blond platine, s’installa à califourchon sur ses cuisses musclées.

     

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    Dante, qui ne disait toujours rien, attendait la suite des événements avec une excitation certaine. Il gardait toujours ce petit air interrogatif mais un sourire s’était dessiné sur ses lèvres pulpeuses et ses pupilles s’étaient instantanément dilatées. Quand il sentit les douces mains de Calypso se poser sur ses joues et commencer à les caresser, il ne put s’empêcher de fermer les yeux pour se délecter de son toucher.

     

    - Dis-moi... Finit-elle par dire, alors que son pouce était en train de caresser sa lèvre inférieure. - Tu étais sincère quand tu m’as fait ta proposition ? Notre amitié restera intacte même si on franchit ce pas ? Parce que notre relation compte énormément pour moi et d’un autre côté j’ai vraiment très envie de toi...

     

    Dante, au lieu de répondre tout de suite, ouvrit ses grands yeux clairs et se fit un malin plaisir d’emprisonner ce pouce qui agaçait sa lèvre dans sa bouche pulpeuse. Il commença à le suçoter lentement et astucieusement pendant près d’une minute avant d’enfin lui répondre.

     

    - Je te l’ai dit, ça ne changera en rien notre amitié. Tu as les pleins pouvoirs, tu tiens les rennes. Profite de mon corps comme bon te semble, quand tu veux, où tu veux et autant de fois que tu le veux.

     

    Calypso l’observa quelques secondes. Elle se pencha lentement jusqu’à ce que leurs lèvres se touchent. Ils échangèrent quelques baisers chastes avant qu’elle ne décide d’approfondir l’acte. Pendant une dizaine de minutes, ils ne se contentèrent que de ça, ils prenaient le temps de se découvrir. Quand Caly mit fin au baiser, elle colla son front à celui de son - incessamment sous peu - sexfriend.

     

    - Par contre deux choses : je ne prends plus la pilule donc je te demanderais juste qu’on se protège à chaque rapport et que si l’un de nous deux veut arrêter, l’autre devra s’y plier sans poser de questions.

     

    Dante déposa plusieurs baisers le long de la gorge de la jeune femme avant de lui répondre.

     

    - Parfait. Sans crier gare, il se leva du sofa en la portant dans ses bras sans aucune difficulté. - Tu ne regretteras pas une seule seconde ce qu’il va se produire d’ici quelques minutes... et crois-moi tu vas en redemander.

     

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    Ils se dirigèrent vers la toute nouvelle chambre de Caly. C’était la première nuit qu’elle y passait. Autant dire qu’elle allait bien baptiser la pièce ce soir...


  •  Christina Aguilera - Get Mine, Get Yours 

     

     

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    Baby you pretend that things - Bébé tu prétends que les choses

    Ain't what they seem - Ne sont pas ce qu'elles semblent être

    All this tension on titling - Toute cette tension dans l'attente

    Just exactly what we should be - C'est exactement comme cela que nous devrions être

    Now I don't mind us being - Maintenant je me fiche que l'on soit

    Some kinda casual thing - Quelque chose d'éphémère

    Listen all I want to do for now is - Ecoute, tout ce que je veux pour l'instant c'est

    Have you come and take all of me - Que tu viennes et que tu prennes tout de moi

    Can you - Peux-tu

     

    ~ 217 ~

     

    Put your hands on my waistline - Poser tes mains sur ma taille

    Want your skin up against mine - Je veux ta peau contre la mienne

    Move my hips to the baseline - Bouge mes hanches vers l'arrière

    Let me get mine, you get yours - Laisse-moi avoir le mien, et toi le tien (1)

    Hang a please don't disturb sign - Accroche une pancarte "ne pas déranger s'il vous plait"

    Put my back into a slow grind - Entraîne mon bassin dans un lent déhanchement

    Running chills up and down my spine - Des frissons parcourant ma colonne vertébrale

    Let me get mine, you get yours -Laisse-moi prendre le mien, toi prend le tien

     

    ~ 217 ~

     

    If you see me with a man - Si tu me vois avec un homme

    Understand that you can't question me - Comprends que tu ne peux pas me questionner

    The feelings that you caught, ain't my fault - Les sentiments que tu éprouves, ce n'est pas ma faute

    Can't help your jealousy - Je ne peux pas empêcher ta jalousie

    If you can handle the fact that what we have - Si tu ne peux pas accepter le fait que ce que nous vivons

    Has got to be commitment free -Doit être un engagement libre

    Then we can keep this undercover loving, coming - Alors nous pouvons garder cet amour secret, venir

    Hidden underneath the sheets - Caché en dessous des draps

     

    Dante était un amant des plus attentionnés et sexy. Il pensait avant tout au plaisir de sa partenaire avant le sien et faisait tout pour qu’elle passe un agréable moment. Ils n’étaient pas encore passés à l’acte en lui-même que Caly avait déjà eu trois orgasmes.

    Son partenaire savait réellement ce qu’il était en train de faire et il le faisait très bien. A présent, il n’y avait plus un centimètre du corps de la jeune femme que ses mains, des doigts et sa langue ne connaissaient pas.

     

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    So come on and freak my body - Donc viens et occupe-toi de mon corps

    We can get nasty, naughty - Nous pouvons être dégoûtants, vilains

    All night a private party - Toute la nuit une fête privée

    Gotta hit that spot just right - On va laisser notre trace juste comme il le faut

    Work me like a 9 to 5 - Travaille-moi comme un 9 à 5 (2)

     

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    It ain't about the kissing and hugging - Cela n'a rien à voir avec les baisers et les étreintes

    'Cause this is a physical loving - Parce que c'est un amour physique

    Straight sweating, our bodies are rubbing - Sueur sèche, nos corps se frottent

    Gotta hit that spot just right - On va laisser notre trace juste comme il le faut

    Work me like a 9 to 5 - Travaille-moi comme un 9 à 5

     

    ~ 217 ~

     

    We have a physical thing - On a une relation physique

    We make love, but don't fall in love - On fait l'amour, mais on ne tombe pas amoureux

    We spend time, just enough - On passe du temps, juste assez

    So you get yours, and I get mine - Pour que tu prennes le tien, moi le mien

    No strings attached - Pas d'attache

    I want your body - Je veux ton corps

    Not your heart - Pas ton Coeur

     

    L’union de leur deux corps dura des heures. Ils semblaient n’avoir jamais assez l’un de l’autre. Calypso avait oublié à quel point il était bon d’être dans les bras d’un homme, et même si cet homme qui lui donnait tant de plaisir et lui arrachait gémissements après gémissements à chaque fois qu’il entrait en elle n’était pas amoureux d’elle comme avait pu l’être Köylen, elle se sentait malgré tout importante et dans un sens aimé par Dante.

    Il était affectueux et faisait tout pour qu’ils passent un bon moment à deux, qu’ils oublient le monde extérieur et qu’ils ne pensent qu’à leur plaisir à eux.

    Calypso comprit au moment où son cinquième et denier orgasme commença à arriver qu’elle avait fait le bon choix en acceptant de faire évoluer sa relation amicale avec Dante. Si elle pouvait prendre autant de plaisir sans qu’il y ait la moindre ambiguïté, sans attaches, sans prise de tête et jalousie maladive alors une chose était sûre : elle allait en profiter à fond et cela jusqu’à ce que l’amour revienne frapper à sa porte !

     

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    Come here - Viens par ici

    Don't be shy - Ne soit pas timide

    I won't bite - Je ne te mordrai pas

     

    Let me get mine, you get yours - Laisse-moi avoir le mien, et toi le tien

     

    (1) Comprendre : laisse-moi avoir mon orgasme et toi le tient. Ou bien, laisse-moi t’en donner un et donne m’en un... ou plusieurs ! XD

    (2) C’est une expression que les anglophones utilisent pour parler d’une journée de travail. De 9h à 17h dans ce cas-ci.

     

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    L’aube pointait le bout de son nez et les deux amis étaient étalés sur le lit de Caly, le corps en sueur et le souffle haletant. Ils avaient tous les deux un sourire penaud au visage et il leur fallut quelques minutes supplémentaires pour qu’ils redescendent de leur nuage.

     

    - Oh wow, j’avais vraiment besoin de ça... Dit enfin Caly, pantelante.

     

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    Dante se contenta de rire faiblement, trop exténué pour dire quoi que ce soit dans l’immédiat. Il se contenta de prendre son amie dans ses bras pour qu’elle puisse se blottir contre lui.

     

    - J’dois avouer que je suis moi-même surpris, tu m’as appris des trucs ce soir ! Finit-il par dire quelques minutes plus tard. Caly se contenta de ricaner, ne sachant pas quoi dire. Elle était flattée ceci dit.

     

    Ils se mirent à discuter de choses et d’autres, toujours blottis l’un contre l’autre comme un couple amoureux. Tout était si simple avec lui. Caly aimait ça.

     

    - Alors, pas de regrets ? Demanda le jeune homme en plongeant son regard dans le sien. 

    - Aucuns. J’aurais dû céder plus tôt ! On va bien s’amuser tous les deux. 

    - Je le sens aussi.

     

    Ils s’embrassèrent pendant de longues minutes et finirent par s’endormir paisiblement, un sourire penaud au visage.